Insolite : Un planteur perd trois millions dans un sac de ‘’djoumgblé’’

Par Kouadio Norbert (Info TG)
En partance pour bâtir sa maison de retraite dans son village natal, Kouakou Kan, planteur dans le département de Sassandra, a perdu dans un taxi brousse son sac de ‘’Djoumgblé’’ (gombo séché) contenant la somme de trois millions de francs

La soixantaine bien rompue, Kouakou Kan, planteur de son état, exerce dans la région de Sassandra. Il a travaillé la terre pendant 30 ans environ, pour assurer ses vieux jours. Mais hélas ! Il ne parviendra pas à réaliser ce vœu. Car au prix d’un dur labeur avec ses enfants, il décide enfin de leur offrir une maison dans son village natal, à Bocanda, à la dimension de ses rêves. Mais comment y parvenir en ces temps d’insécurité grandissante où braquages et agressions sont légion dans le département. Kouakou Kan réfléchit mille fois et passe des nuits blanches à peaufiner la stratégie de transport de son trésor. Ouf, une idée lui vient en tète. Dissimuler cette fortune dans un vieux sac de ‘’Djoumgblé’’ bruni par la fumée, afin de détourner toute attention en cas d’attaque. Le voyage se passe sans accros jusqu’à Divo. Sur les lieux, le pauvre planteur s’offre un vin accompagné d’un bon plat africain. Après quoi, il embarque pour Bouaké. Assis donc à côté du chauffeur, Kouakou Kan contemple le paysage, demandant au passage au chauffeur, de lui distiller la bonne musique du terroir baoulé. Comme la première étape, il parvient aux portes de Bouaké, sans la moindre anicroche. Il cherche donc un couloir et se ‘’tape’’ une 2ème bouteille de vin, en compagnie du chauffeur pour service rendu, surtout que Kouakou Kan en a plein les poches. Il emprunte donc un taxi brousse pour son village, la destination finale. Et c’est là que les choses vont se gâter pour le planteur. Car descendu du taxi, notre cher Kouakou Kan va oublier de se faire suivre de son sac à trésor. A tout hasard, comme un raillyman en compétition, le chauffeur démarre en trombe avec le sac contenant le trésor dans la nature. Le pauvre planteur s’écroule en pleures. Il a le soutien des siens qui ne comprenaient pas grande chose parce qu’il n’y a aucun décès signalé au paravent. En définitive, après qu’il a retrouvé ses esprits, il informe les parents de son malheur. Sous le choc, Kouakou Kan mourra 2 mois plus tard, avec sa femme venue prestement lui porter réconfort. Triste fin d’un sexagénaire ambitieux. Malheureusement, des langues se délient pour accuser le ‘’Koundjadjo’’ (le vin) qui aurait participé aux déboires du vieux Kouakou Kan.