C'est en fanfare que les républicains de Bonon ont fait connaissance, samedi, avec leur candidat à la prochaine législative. Dans cette zone qui porte encore les stigmates de la violente crise postélectorale, de nombreux intervenants ont souligné à Koné Yacouba, la délicatesse de sa mission. « J'aime les défis et je remporterai celui là », a-t-il rassuré, entouré de plusieurs cadres du Pdci. Candidat malheureux à la municipale de 2001, cet ingénieur en finance comptabilité a longuement appelé à des élections civilisées. Il a fait appel, à la surprise générale, à son rival politique d'hier, Gossé Etienne, pour conduire sa campagne. Cet ancien officier de police à la retraite, bien que commissaire politique du Rdr dans la même circonscription, n'a jamais partagé les points de vue de son homologue. Des années durant, les deux hommes se sont livrés une guerre sans répit de leadership. « Maintenant que c'est le président Ouattara lui-même qui nous l'impose, je m'aligne et je me mets à sa disposition », dira Gossé Etienne, pour qui Bonon gagnerait à soutenir le candidat du Rdr s'il veut sortir de sa léthargie. Tendant la main aux « indisciplinés », l'équipe de campagne du candidat des républicains aux élections du 11 décembre à Bonon a estimé que la porte leur est encore ouverte. Koné Yacouba a eu le soutien de la quasi-totalité des structures de son parti. Le parti part divisé avec deux candidats indépendants issus de ses rangs. Conscient alors de l'émiettement de son électoral, une mission de bons offices conduite par le ministre Sidiki Konaté a, selon plusieurs sources, échangé dimanche avec les parties en conflit. Elle aurait quitté les lieux avec la ferme promesse à lui faite que Bonon ne « déçoive pas Ouattara".
Inza D. Kader, Correspondant régional
Inza D. Kader, Correspondant régional