C’est aujourd’hui, mercredi 30 novembre, que prend fin le colloque relatif à «la renaissance africaine et les leçons de la crise ivoirienne». A l’ouverture le lundi 28 novembre à la salle de conférence du ministère des affaires étrangères, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama – après avoir planté le tableau qui sous-tend la vie nationale (en Côte d’Ivoire) – a fait comprendre que la renaissance africaine «fondée sur la souveraineté et le désir d’appropriation de notre destin en vue de notre développement, suppose une introspection, une interrogation sur notre passé et un rétablissement de notre conscience historique dans le but d’offrir à nos peuples une raison d’espérer». Pour lui, il y a nécessité de renaître à nouveau «en étant plus généreux, plus libre, plus juste, porté vers de plus grands idéaux et restaurer notre humanité balafrée». Cheikh Hamidou Kane, président d’honneur qui s’est dit très rattaché à la Côte d’Ivoire où il a vécu dix (10) ans de sa vie, a démontré que le passage obligé du combat de la renaissance est l’unité. «Si depuis 1960, nous avons certes gagné une première manche, celle de l’indépendance nominale, le combat qui reste à gagner est autrement plus important. Il s’agit du combat pour la reconnaissance, pour la renaissance», a-t-il rappelé. Du cas ivoirien principalement et de l’Afrique en général, Cheikh Amidou Kane soutient que «la renaissance de la Côte d’Ivoire passe par l’unité de la soixantaine d’ethnies ou plus qui l’habitent. La renaissance de ce continent africain passe par l’unité de la cinquantaine de territoires qui ont été découpées par l’œuvre colonisatrice». Selon lui, ce n’est qu’à la lumière de «cet impératif» qu’il faudra se réjouir de ce que la Côte d’Ivoire est en train de «se retrouver après une crise douloureuse». Aussi s’est-il félicité à l’occasion de l’élection présidentielle dernière, du «choix clair» de la population ivoirienne qui «a su en fin de compte refuser l’instrumentalisation des différences ethniques ou religieuses». Cependant, il note une autre étape fondamentale à franchir : le choix des représentants à l’Assemblée nationale. «Notre souhait le plus ardent est que cette étape marque un retour décisif de la Côte d’Ivoire dans le combat pour l’unité, la liberté, la démocratie et la renaissance du continent tout en entier. Parce que cette Côte d’Ivoire occupe dans ce continent une place irremplaçable», a souligné Cheikh Hmidou Kane qui entend rappeler, au cours du colloque, comment les conflits selon les traditions étaient réglés. «Ce que Ki Zerbo a appelé le métabolisme du peuple africain», a-t-il indiqué. Quatre communications ont meublé l’après cérémonie d’ouverture avec Christian Boquet, Till Foster, Yvelyne Deverin et Tom Basset.
Koné Saydoo
Koné Saydoo
