L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo,
écroué à la Haye dans la nuit de mardi à mercredi, est soupçonné par la Cour
pénale internationale (CPI) de crimes contre l`humanité commis après le 2e
tour de l`élection présidentielle le 28 novembre 2010.
"Il y a des motifs raisonnables de croire qu`au lendemain des élections
présidentielles en Côte d`Ivoire, les forces pro-Gbagbo ont attaqué la
population civiles à Abidjan et dans l`ouest du pays", indiquent les juges de
la CPI dans le mandat d`arrêt émis sous scellés le 23 novembre.
"Elles ont pris pour cibles des civils qu`elles pensaient être des
partisans d`Alassane Ouattara et les attaques étaient souvent dirigées contre
des communautés ethniques ou religieuses spécifiques", selon la même source.
Président de la Côte d`Ivoire depuis 2000, Laurent Gbagbo avait refusé de
céder le pouvoir à son rival, l`actuel président Alassane Ouattara : les
violences qui avaient suivi le second tour de l`élection présidentielle
avaient fait quelque 3.000 morts.
Le mandat d`arrêt, rendu public mercredi, énumère quatre chefs de crimes
contre l`humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et actes inhumains,
commis par les forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011
et attribués à Laurent Gbagbo en tant que "coauteur indirect".
Les attaques ont été menées "en application de la politique d`une
organisation", selon les juges, qui soupçonnent Laurent Gbagbo et son
entourage immédiat d`avoir convenu d`un plan en étant "conscients que la mise
en oeuvre de celui-ci aboutirait, dans le cours normal des événements, à la
commission des crimes susmentionnés".
Insistant sur le caractère "généralisé et systématique" des attaques, les
juges ont estimé qu`"il a été suffisamment prouvé que Laurent Gbagbo a agi
avec le degré d`intention et de connaissance requis".
Les juges, dans leur mandat d`arrêt, précisent que l`arrestation de M.
Gbagbo est nécessaire pour garantir qu`il comparaîtra devant la CPI et qu`il
n`usera pas de "son pouvoir politique ou de ses moyens financiers pour faire
obstacle à l`enquête ou en compromettre le déroulement".
ndy/mlm/aub
écroué à la Haye dans la nuit de mardi à mercredi, est soupçonné par la Cour
pénale internationale (CPI) de crimes contre l`humanité commis après le 2e
tour de l`élection présidentielle le 28 novembre 2010.
"Il y a des motifs raisonnables de croire qu`au lendemain des élections
présidentielles en Côte d`Ivoire, les forces pro-Gbagbo ont attaqué la
population civiles à Abidjan et dans l`ouest du pays", indiquent les juges de
la CPI dans le mandat d`arrêt émis sous scellés le 23 novembre.
"Elles ont pris pour cibles des civils qu`elles pensaient être des
partisans d`Alassane Ouattara et les attaques étaient souvent dirigées contre
des communautés ethniques ou religieuses spécifiques", selon la même source.
Président de la Côte d`Ivoire depuis 2000, Laurent Gbagbo avait refusé de
céder le pouvoir à son rival, l`actuel président Alassane Ouattara : les
violences qui avaient suivi le second tour de l`élection présidentielle
avaient fait quelque 3.000 morts.
Le mandat d`arrêt, rendu public mercredi, énumère quatre chefs de crimes
contre l`humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et actes inhumains,
commis par les forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011
et attribués à Laurent Gbagbo en tant que "coauteur indirect".
Les attaques ont été menées "en application de la politique d`une
organisation", selon les juges, qui soupçonnent Laurent Gbagbo et son
entourage immédiat d`avoir convenu d`un plan en étant "conscients que la mise
en oeuvre de celui-ci aboutirait, dans le cours normal des événements, à la
commission des crimes susmentionnés".
Insistant sur le caractère "généralisé et systématique" des attaques, les
juges ont estimé qu`"il a été suffisamment prouvé que Laurent Gbagbo a agi
avec le degré d`intention et de connaissance requis".
Les juges, dans leur mandat d`arrêt, précisent que l`arrestation de M.
Gbagbo est nécessaire pour garantir qu`il comparaîtra devant la CPI et qu`il
n`usera pas de "son pouvoir politique ou de ses moyens financiers pour faire
obstacle à l`enquête ou en compromettre le déroulement".
ndy/mlm/aub