Accusé de crimes contre l’humanité, crimes contre la population civile, Laurent Gbagbo a été transféré, hier, à la Cour pénale internationale (Cpi), de La Haye, aux Pays-Bas.
Laurent Gbagbo a été transféré, hier, à la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye, aux Pays-Bas. Selon des sources proches du dossier, contactées notamment à Korhogo, le transfèrement s’est fait dans la soirée précisément à 18h 30. Il est parti de l’aéroport de Korhogo en direction des Pays-Bas. L’ancien chef de l’Etat ivoirien est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes contre la population civile. Le procureur Louis Ocampo a saisi les autorités ivoiriennes, hier, pour leur signifier le mandat d’arrêt et le transfèrement de M. Gbagbo à La Haye. La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan s’est réunie et a accepté la requête de la Cpi. Depuis hier, à Korhogo, Gbagbo a été remis aux autorités judiciaires internationales en présence de ses avocats. La Cpi accuse l’ancien chef de l’Etat du meurtre de sept femmes à Abobo, d’Yves Lambelin et de ses trois collaborateurs, d’atrocités sur la population civile, de massacres de manifestants pour la libération de la Rti, de lancement d’obus sur le marché d’Abobo, de recel de cadavres. La Cpi a déployé les grands moyens pour le départ de Gbagbo. Des moyens humains, matériels et juridiques. A la demande du président Alassane Ouattara, la CPI conduit depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l`humanité et des crimes contre la population commis pendant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. Les forces pro-Gbagbo comme les Forces républicaines et leurs alliés sont soupçonnés d’avoir commis de tels crimes lors de la crise, née du refus de Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Conclue par deux semaines de guerre, elle a fait quelque 3.000 morts. Arrêté le 11 avril à Abidjan et détenu ensuite à Korhogo, Laurent Gbagbo, de même que son épouse Simone qui est en détention à Odienné, a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour crimes économiques commis durant la crise. Dans le cadre des mêmes enquêtes nationales, plusieurs dizaines de personnalités du régime déchu, des civils et des militaires, sont détenues pour crimes de sang, atteinte à l’autorité de l’Etat ou crimes économiques. Parmi ces personnes, l`ex-Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo et plusieurs anciens ministres, le fils de l`ex-président, Michel Gbagbo, le chef du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) Pascal Affi N`Guessan... Lors d’une visite à Abidjan le 15 octobre dernier, le procureur de la CPI, Louis Moreno-Ocampo, avait promis une enquête impartiale et indiqué qu’il ciblerait trois à six personnes ayant les plus lourdes responsabilités dans les crimes.
Bahi K.
Laurent Gbagbo a été transféré, hier, à la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye, aux Pays-Bas. Selon des sources proches du dossier, contactées notamment à Korhogo, le transfèrement s’est fait dans la soirée précisément à 18h 30. Il est parti de l’aéroport de Korhogo en direction des Pays-Bas. L’ancien chef de l’Etat ivoirien est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes contre la population civile. Le procureur Louis Ocampo a saisi les autorités ivoiriennes, hier, pour leur signifier le mandat d’arrêt et le transfèrement de M. Gbagbo à La Haye. La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan s’est réunie et a accepté la requête de la Cpi. Depuis hier, à Korhogo, Gbagbo a été remis aux autorités judiciaires internationales en présence de ses avocats. La Cpi accuse l’ancien chef de l’Etat du meurtre de sept femmes à Abobo, d’Yves Lambelin et de ses trois collaborateurs, d’atrocités sur la population civile, de massacres de manifestants pour la libération de la Rti, de lancement d’obus sur le marché d’Abobo, de recel de cadavres. La Cpi a déployé les grands moyens pour le départ de Gbagbo. Des moyens humains, matériels et juridiques. A la demande du président Alassane Ouattara, la CPI conduit depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l`humanité et des crimes contre la population commis pendant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. Les forces pro-Gbagbo comme les Forces républicaines et leurs alliés sont soupçonnés d’avoir commis de tels crimes lors de la crise, née du refus de Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Conclue par deux semaines de guerre, elle a fait quelque 3.000 morts. Arrêté le 11 avril à Abidjan et détenu ensuite à Korhogo, Laurent Gbagbo, de même que son épouse Simone qui est en détention à Odienné, a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour crimes économiques commis durant la crise. Dans le cadre des mêmes enquêtes nationales, plusieurs dizaines de personnalités du régime déchu, des civils et des militaires, sont détenues pour crimes de sang, atteinte à l’autorité de l’Etat ou crimes économiques. Parmi ces personnes, l`ex-Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo et plusieurs anciens ministres, le fils de l`ex-président, Michel Gbagbo, le chef du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) Pascal Affi N`Guessan... Lors d’une visite à Abidjan le 15 octobre dernier, le procureur de la CPI, Louis Moreno-Ocampo, avait promis une enquête impartiale et indiqué qu’il ciblerait trois à six personnes ayant les plus lourdes responsabilités dans les crimes.
Bahi K.