Les portes de la Cour pénale internationale (CPI) viennent de s’ouvrir pour Laurent Gbagbo. L’ancien chef de l’Etat ivoirien pourra égrener le chapelet catholique (sic) et réciter les psaumes avec les Congolais Jean-Pierre Bemba, Germain Kantanga, Mathieu Ngodjolu, Thomas Lubanga, et Charles Ghankay Taylor… à la Haye. Ils sont tous accusés de violations graves de droits de l’Homme. Jean-Pierre Bemba est l’ancien vice-président de la RDC. Il est détenu depuis 2008 par la CPI et jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice en Centrafrique. Les chefs de milice Germain Kantanga et Mathieu Ngodjolu Chui, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, sont jugés depuis novembre 2009 pour l'attaque d'un village en 2003. Le procès de l'ex-chef de milice, Thomas Lubanga, accusé de crimes de guerre pour l'enrôlement d'enfants soldats en 2002-2003, a pris fin en août dernier. Il est dans l'attente de son jugement. Charles Taylor est, selon l'accusation, la figure centrale des guerres civiles qui ont ravagé le Liberia et la Sierra Leone entre 1989 et 2003 et fait près de 400 000 morts. La Côte d'Ivoire a été plongée dans une crise (au moins 3.000 morts) née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. Au regard de plusieurs cas de violence imputés à raison à ses partisans avant et pendant la campagne électorale, Laurent Gbagbo est considéré par la CPI comme l’auteur intellectuel, au même titre qu’un chef des troupes comme Dogbo Blé à la Garde républicaine, des violations des droits de l’Homme et autres crimes après la publication des résultats des élections du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire. La Haye, terminus, Gbagbo descend…
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf