« Trois à six personnes feront l`objet d’enquêtes », prévenait le 15 octobre, à Abidjan, Luis Moreno-Ocampo. Le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) a tenu ces propos au terme d’une visite de 24 heures, en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’enquête qui vise les responsables des crimes contre l’humanité et crimes contre la population civile commis durant la crise post-électorale. Selon une source judiciaire proche du dossier, l’ex-première dame, Simone Gbagbo, et son aide de camp, Anselme Séka Yapo dit Séka Séka, devraient être les prochains détenus de la Cpi. Simone Gbagbo a été arrêtée le 11 avril avec l’ex-président et certains membres du gouvernement Aké N’Gbo. Comme son époux, Simone Gbagbo a été placée en détention préventive après avoir été inculpée par le juge d’instruction Cissé Makouéni, justice ivoirienne pour vols en réunion, vols à main armée commis avec violence et effraction, détournements de deniers publics, concussion, atteinte à l’économie publique, pillages et complicité des infractions suscitées. Les mêmes chefs d’accusation ont été retenus contre Laurent Gbagbo. Preuve du rôle de l’ex-présidente du groupe parlementaire Fpi dans la crise post-électorale. Quant au cdt Séka Séka mis aux arrêts le 26 novembre dernier, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, à bord d’un avion qui l’amenait en Guinée, il a, entre autres, conduit des combats à la résidence du chef de l’Etat et à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan lors de l’assaut final des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci).
C.S.
C.S.