PARIS - Rappel des procédures concernant des dirigeants africains devant la justice internationale:
LAURENT GBAGBO
L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, sous le coup d`un mandat d`arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a été écroué à La Haye dans la nuit de mardi à mercredi. Il est soupçonné de crimes contre l`humanité commis au cours des violences post-électorales (déc 2010-avr 2011).
Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière (3.000 morts), est le premier ex-chef d`Etat à être remis à la Cour, entré en fonction en 2002. Il était détenu depuis avril dans une résidence à Korhogo (nord de la Côte d`Ivoire) et a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour "crimes économiques" commis durant la crise.
OMAR EL-BECHIR
Le président soudanais Omar el-Béchir est depuis le 4 mars 2009 sous le coup d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité et crimes de guerre au Darfour (ouest), région déchirée depuis 2003 par une guerre civile (300.000 morts selon l`ONU, 10.000 selon Khartoum). Le 12 juillet 2010, les juges de la CPI ont ajouté des charges de génocide contre el-Béchir.
Il s`agissait de la première demande d`arrestation d`un chef d`Etat en exercice devant la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger les crimes de guerre, crimes contre l`humanité et génocides. C`est aussi la première fois que le génocide était porté devant ses juges. Cependant, il n`a toujours pas été arrêté malgré plusieurs déplacements dans d`autres pays africains.
CHARLES TAYLOR
Le Libérien Charles Taylor a été inculpé en mars 2003 de crimes de guerre et crimes contre l`humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) pour son rôle dans la guerre civile qui a déchiré ce pays (1991-2001), faisant 120.000 morts et des milliers de mutilés. Il occupait alors la présidence du Liberia, poste auquel cet ancien chef de guerre avait été élu en 1997.
Poursuivi pour des atrocités commises durant la guerre civile en Sierra Leone - il est accusé d`avoir fourni armes et munitions en échange de diamants à des rebelles sierra-léonais - il a comparu devant le TSSL, où il a plaidé non coupable. Son procès, délocalisé de Freetown vers La Haye à la demande du Liberia qui craignait pour la stabilité de la région, s`est achevé le 11 mars 2011, trois ans après avoir démarré. Le jugement a été mis en délibéré.
Par ailleurs, l`ex-président tchadien Hissène Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir, est accusé de crimes contre l`humanité, crimes de guerre et torture. Le Sénégal a accepté en 2006 de le juger à la demande de l`Union africaine (UA), mais n`a jamais organisé le procès.
En juillet 2011, le Sénégal a annoncé qu`il allait expulser M. Habré au Tchad où il a été condamné à mort par contumace avant de revenir 48 heures plus tard sur sa décision, à la demande de l`ONU.
LAURENT GBAGBO
L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, sous le coup d`un mandat d`arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a été écroué à La Haye dans la nuit de mardi à mercredi. Il est soupçonné de crimes contre l`humanité commis au cours des violences post-électorales (déc 2010-avr 2011).
Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière (3.000 morts), est le premier ex-chef d`Etat à être remis à la Cour, entré en fonction en 2002. Il était détenu depuis avril dans une résidence à Korhogo (nord de la Côte d`Ivoire) et a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour "crimes économiques" commis durant la crise.
OMAR EL-BECHIR
Le président soudanais Omar el-Béchir est depuis le 4 mars 2009 sous le coup d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité et crimes de guerre au Darfour (ouest), région déchirée depuis 2003 par une guerre civile (300.000 morts selon l`ONU, 10.000 selon Khartoum). Le 12 juillet 2010, les juges de la CPI ont ajouté des charges de génocide contre el-Béchir.
Il s`agissait de la première demande d`arrestation d`un chef d`Etat en exercice devant la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger les crimes de guerre, crimes contre l`humanité et génocides. C`est aussi la première fois que le génocide était porté devant ses juges. Cependant, il n`a toujours pas été arrêté malgré plusieurs déplacements dans d`autres pays africains.
CHARLES TAYLOR
Le Libérien Charles Taylor a été inculpé en mars 2003 de crimes de guerre et crimes contre l`humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) pour son rôle dans la guerre civile qui a déchiré ce pays (1991-2001), faisant 120.000 morts et des milliers de mutilés. Il occupait alors la présidence du Liberia, poste auquel cet ancien chef de guerre avait été élu en 1997.
Poursuivi pour des atrocités commises durant la guerre civile en Sierra Leone - il est accusé d`avoir fourni armes et munitions en échange de diamants à des rebelles sierra-léonais - il a comparu devant le TSSL, où il a plaidé non coupable. Son procès, délocalisé de Freetown vers La Haye à la demande du Liberia qui craignait pour la stabilité de la région, s`est achevé le 11 mars 2011, trois ans après avoir démarré. Le jugement a été mis en délibéré.
Par ailleurs, l`ex-président tchadien Hissène Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir, est accusé de crimes contre l`humanité, crimes de guerre et torture. Le Sénégal a accepté en 2006 de le juger à la demande de l`Union africaine (UA), mais n`a jamais organisé le procès.
En juillet 2011, le Sénégal a annoncé qu`il allait expulser M. Habré au Tchad où il a été condamné à mort par contumace avant de revenir 48 heures plus tard sur sa décision, à la demande de l`ONU.