« Un an s’est écoulé très exactement depuis l’élection présidentielle qui a donné lieu à l’une des crises les plus violentes qu’ait connue la Côte d'Ivoire. La population civile a payé un lourd tribut et il apparaît que des crimes ont été commis dans les deux camps. Nous disposons d’éléments de preuve qui nous permettent d’affirmer que la violence ne s’est pas déchaînée par hasard : les attaques systématiques et généralisées qui ont visé les civils considérés comme des ennemis politiques étaient préméditées. En décembre dernier, nous avons lancé un avertissement à M. Gbagbo et d’autres personnes concernées. Nous y donnons suite aujourd’hui. M. Gbagbo doit rendre compte à titre individuel des attaques visant des civils commises par les forces qui agissaient en son nom. Il est présumé innocent tant qu’il n’aura pas été reconnu coupable et il bénéficiera de tous ses droits ainsi que de la possibilité d’organiser sa défense. Soyons clairs : l’enquête suit son cours. Nous continuerons de recueillir des éléments de preuve en toute impartialité et en toute indépendance, et nous saisirons la Cour d’autres affaires, quelle que soit l’affiliation politique des personnes concernées. Les dirigeants politiques doivent comprendre que désormais, il n’est plus possible de recourir à la violence pour accéder au pouvoir ou s’y maintenir. Nul ne peut plus échapper à la justice pour ces crimes-là», a déclaré hier le procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo.
Source: Bureau du Procureur
Source: Bureau du Procureur