L’adversaire du secrétaire général par intérim du RDR, Diomandé Mamadou, était face à la presse, le mardi 29 novembre 2011 à son cabinet sis aux Deux-Plateaux. Les rivalités entre lui et Amadou Soumahoro, le tripatouillage du découpage électoral de la sous-préfecture de Séguéla, ont été, entre autres, les points abordés. «16 villages de la sous-préfecture ont été rattachés à la commune, ce qui représente 2000 voix. Cela m’a été notifié par le président de la CEI locale de Séguéla. Comment peut-on changer les règles du jeu au cours du jeu, alors que le découpage administratif précède toujours le découpage électoral ? A Séguéla, on part d’un découpage électoral pour ajuster un découpage administratif. J’ai écrit au président de la CEI, j’attends une réponse. C’est l’avenir de la démocratie qui se joue à Séguéla, où un indépendant est face au pouvoir », a révélé Diomandé Mamadou, en demandant aux observateurs nationaux et internationaux, de suivre attentivement le déroulement des législatives à Séguéla. « Des indices montrent que la régularité du scrutin est menacée à Séguéla », a-t-il prévenu, en promettant de saisir le Conseil constitutionnel. Dans son exposé, Diomandé Mamadou est longuement revenu sur la guéguerre entre lui et le secrétaire général par intérim du RDR, qui, dit-il, n’a pas respecté sa parole. « J’ai été approché par les notables des 5 cantons de Séguéla sous-préfecture, pour être leur porte- parole, parce qu’ils ne se reconnaissaient pas en certains acteurs politiques locaux, notamment Amadou Soumahoro, à qui ils reprochent de ne pas être accessible (…) Face au dilemme qui se posait, le départemental m’a conseillé d’être le suppléant de Amadou Soumahoro. J’ai accepté pour la paix et la cohésion à Séguéla, mais j’ai demandé qu’il fasse un démenti public pour dire que je ne suis pas un militant du FPI, comme Amadou Soumahoro l’a fait croire partout (…) Mais, 48 heures après notre entrevue à son domicile, Amadou Soumahoro a concocté secrètement un autre dossier de suppléant (…) Si chacun avait été correct et honnête, il n’y aurait pas eu de problème », a-t-il fait savoir. «Alassane Ouattara a souffert le martyr, il doit faire en sorte que ses collaborateurs ne perpétuent les mêmes pratiques qui ont entrainé la crise que nous avons vécue», a-t-il exhorté.
Olivier Dion
Olivier Dion