En marge du Conseil des ministres, hier matin, à la présidence de la République, le Premier ministre Guillaume Soro a donné la position du gouvernement par rapport au déferrement de l’ancien président Laurent Gabgbo dont l’intégrabilité vous est proposée.
En exécution du mandat d’arrêt émis par les juges de la Cpi, M. Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye ce mardi 29 novembre 2011. Il y a lieu pour le gouvernement d’en prendre acte. Monsieur le président de la République, cette situation nous inspire deux grandes leçons. La première, l’absence de repentance et le manque d’humilité du Fpi ont conduit M. Laurent Gbagbo à la Cpi. Comment auriez-vous pu légitimement vous battre pour le compte du Fpi quand ce parti a rejeté votre main tendue. Refus de participer au gouvernement de la République. Refus de prendre part aux prochaines élections législatives manquant ainsi de concourir à l’apaisement général et à la réconciliation nationale. Dès lors, quels arguments aviez-vous à faire valoir ? Je vais porter témoignage, Monsieur. le président. De tout le temps de sa détention à Korhogo, M. Laurent Gbagbo n’a entrepris aucune démarche en vue de renouer le dialogue avec vous. Bien au contraire, des mots d’ordre extrémistes ont été donnés par avocats interposés pour entraver la normalisation en cours. Il est temps de revenir à de meilleurs sentiments. Car l’entêtement de certains pourrait encore conduire bien d’autres sur les mêmes sentiers. Dans mon intime conviction, si le Fpi était représenté au gouvernement, participait aux élections législatives et s’engageait dans la vraie réconciliation, ce serait autant d’espaces et d’arguments qui auraient peut-être permis de tracer un tout autre destin pour ses dirigeants. Qui sait ?
La deuxième leçon à tirer, Monsieur. le président, concerne tous les dirigeants de ce monde. Dans ce siècle nouveau où l’universalité de la démocratie s’impose à toutes les Nations, l’on ne peut se jouer du peuple indéfiniment. L’on ne peut être omnipuissant pour défier ni mépriser l’histoire. L’on ne peut commettre des crimes de sang impunément. Cela a été vrai hier au Libéria, au Rwanda. C’est encore vrai en Côte d’Ivoire. Les victimes, les familles des victimes en ont aujourd’hui la preuve.
Propos retranscrits par François Bécanthy
En exécution du mandat d’arrêt émis par les juges de la Cpi, M. Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye ce mardi 29 novembre 2011. Il y a lieu pour le gouvernement d’en prendre acte. Monsieur le président de la République, cette situation nous inspire deux grandes leçons. La première, l’absence de repentance et le manque d’humilité du Fpi ont conduit M. Laurent Gbagbo à la Cpi. Comment auriez-vous pu légitimement vous battre pour le compte du Fpi quand ce parti a rejeté votre main tendue. Refus de participer au gouvernement de la République. Refus de prendre part aux prochaines élections législatives manquant ainsi de concourir à l’apaisement général et à la réconciliation nationale. Dès lors, quels arguments aviez-vous à faire valoir ? Je vais porter témoignage, Monsieur. le président. De tout le temps de sa détention à Korhogo, M. Laurent Gbagbo n’a entrepris aucune démarche en vue de renouer le dialogue avec vous. Bien au contraire, des mots d’ordre extrémistes ont été donnés par avocats interposés pour entraver la normalisation en cours. Il est temps de revenir à de meilleurs sentiments. Car l’entêtement de certains pourrait encore conduire bien d’autres sur les mêmes sentiers. Dans mon intime conviction, si le Fpi était représenté au gouvernement, participait aux élections législatives et s’engageait dans la vraie réconciliation, ce serait autant d’espaces et d’arguments qui auraient peut-être permis de tracer un tout autre destin pour ses dirigeants. Qui sait ?
La deuxième leçon à tirer, Monsieur. le président, concerne tous les dirigeants de ce monde. Dans ce siècle nouveau où l’universalité de la démocratie s’impose à toutes les Nations, l’on ne peut se jouer du peuple indéfiniment. L’on ne peut être omnipuissant pour défier ni mépriser l’histoire. L’on ne peut commettre des crimes de sang impunément. Cela a été vrai hier au Libéria, au Rwanda. C’est encore vrai en Côte d’Ivoire. Les victimes, les familles des victimes en ont aujourd’hui la preuve.
Propos retranscrits par François Bécanthy