René Okou Légré, Lidho : « La réconciliation et la cohésion se nourrissent de justice »
«Par principe, nous luttons contre l’impunité et nous avons toujours œuvré dans ce sens pour que tous ceux qui ont commis des crimes, surtout les crimes du même genre que ceux qu’on impute à l’ancien chef de l’Etat, soient punis de façon exemplaire. Nous avons aussi pour principe que la réconciliation et la cohésion se nourrissent de justice et de justice équitable et de justice impartiale. Et le constat qu’on fait aujourd’hui, à la faveur de cet événement est que, alors qu’il est de notoriété publique que les violations ont été commises aussi bien par des pro-Gbagbo que des pro-Ouattara, il y a un acharnement sur un camp. Le président Gbagbo a été déféré devant la Cpi. On nous annonce le transfèrement de ses proches les jours qui suivent. Mais, avant 118 proches de Gbagbo avaient été déjà inculpés et depuis lors, aucune inculpation de l’autre côté, c'est-à-dire du côté des pro-Ouattara. Pour que la justice soit sereine et qu’elle soit comprise par tous comme un acte légitime, il est bon que tous ceux qui sont soupçonnés d’avoir commis des crimes graves de la nature de ce qu’on reproche à Gbagbo, soient inculpés, traduits devant les mêmes juridictions sans considération d’appartenance politique. Ça, ce sont les questions de principe qu’on pose».
Pr Germain Kouadio, Pit : « Tout le monde ne peut que s’incliner »
«C’est une question relativement difficile parce qu’on voit quelqu’un qu’on a connu. Dans cette situation, on a quand même un pincement au cœur. En même temps, on n’oublie pas ce qui s’est passé. Et si telle est la volonté de la justice, je pense que tout le monde ne peut que s’incliner. C’est la réaction qu’on peut avoir parce que derrière ce qui se passe, il y a eu des drames humains, il ne faut pas l’oublier. Nous avons eu de gros pincements au cœur lorsque les femmes à Abobo ont été tuées. C’est un peu ce sentiment qui nous anime».
Me Doumbia YACOUBA, Midh : « C’est un grand pas pour la lutte contre l’impunité »
«Le Midh estime que c’est un grand pas dans la lutte contre l’impunité en ce sens que c’est un ancien chef d’Etat qui est traduit devant les juridictions pour qu’il s’explique sur les agissements des personnes qui étaient placées sous son ordre. Et, si un ancien chef d’Etat comparaît devant les juridictions, nous estimons que tous les citoyens ivoiriens, quels que soient les postes qu’ils occupent, peuvent être traduits devant les juridictions pour qu’ils s’expliquent. Nous au Midh, nous disons qu’il n’y a pas de réconciliation sans justice et, toute réconciliation doit passer par la justice. Et, traduire quelqu’un devant la justice ne veut pas dire que la personne est totalement coupable. Elle doit pouvoir se défendre. Et, c’est à l’issue du procès, que la personne peut être qualifiée de coupable ou non coupable.
Propos recueillis par Marc Dossa
«Par principe, nous luttons contre l’impunité et nous avons toujours œuvré dans ce sens pour que tous ceux qui ont commis des crimes, surtout les crimes du même genre que ceux qu’on impute à l’ancien chef de l’Etat, soient punis de façon exemplaire. Nous avons aussi pour principe que la réconciliation et la cohésion se nourrissent de justice et de justice équitable et de justice impartiale. Et le constat qu’on fait aujourd’hui, à la faveur de cet événement est que, alors qu’il est de notoriété publique que les violations ont été commises aussi bien par des pro-Gbagbo que des pro-Ouattara, il y a un acharnement sur un camp. Le président Gbagbo a été déféré devant la Cpi. On nous annonce le transfèrement de ses proches les jours qui suivent. Mais, avant 118 proches de Gbagbo avaient été déjà inculpés et depuis lors, aucune inculpation de l’autre côté, c'est-à-dire du côté des pro-Ouattara. Pour que la justice soit sereine et qu’elle soit comprise par tous comme un acte légitime, il est bon que tous ceux qui sont soupçonnés d’avoir commis des crimes graves de la nature de ce qu’on reproche à Gbagbo, soient inculpés, traduits devant les mêmes juridictions sans considération d’appartenance politique. Ça, ce sont les questions de principe qu’on pose».
Pr Germain Kouadio, Pit : « Tout le monde ne peut que s’incliner »
«C’est une question relativement difficile parce qu’on voit quelqu’un qu’on a connu. Dans cette situation, on a quand même un pincement au cœur. En même temps, on n’oublie pas ce qui s’est passé. Et si telle est la volonté de la justice, je pense que tout le monde ne peut que s’incliner. C’est la réaction qu’on peut avoir parce que derrière ce qui se passe, il y a eu des drames humains, il ne faut pas l’oublier. Nous avons eu de gros pincements au cœur lorsque les femmes à Abobo ont été tuées. C’est un peu ce sentiment qui nous anime».
Me Doumbia YACOUBA, Midh : « C’est un grand pas pour la lutte contre l’impunité »
«Le Midh estime que c’est un grand pas dans la lutte contre l’impunité en ce sens que c’est un ancien chef d’Etat qui est traduit devant les juridictions pour qu’il s’explique sur les agissements des personnes qui étaient placées sous son ordre. Et, si un ancien chef d’Etat comparaît devant les juridictions, nous estimons que tous les citoyens ivoiriens, quels que soient les postes qu’ils occupent, peuvent être traduits devant les juridictions pour qu’ils s’expliquent. Nous au Midh, nous disons qu’il n’y a pas de réconciliation sans justice et, toute réconciliation doit passer par la justice. Et, traduire quelqu’un devant la justice ne veut pas dire que la personne est totalement coupable. Elle doit pouvoir se défendre. Et, c’est à l’issue du procès, que la personne peut être qualifiée de coupable ou non coupable.
Propos recueillis par Marc Dossa