Amadou Soumahoro, le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (Rdr) fait le bilan de sa tournée à l’intérieur du pays avant le rendez-vous du 11 décembre. Il revient sur son différend avec les candidats indépendants du Rdr aux prochaines législatives et s’exprime sur la récente incarcération de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale de La Haye.
L’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, a été incarcéré, depuis mardi à la Cour pénale internationale de La Haye. Quels commentaires faites-vous ?
Je ne parle pas en tant qu’Amadou Soumahoro mais comme secrétaire général intérimaire du Rassemblement des républicains (Rdr). Les Ivoiriens doivent garder leur sérénité. Ils doivent surtout croire en leur président Alassane Ouattara. Voyez-vous, beaucoup de personnes affirment aujourd’hui que Laurent Gbagbo aurait pu être jugé en Côte d’Ivoire parce que nous avons une justice. Ce sont des paroles dites sous le coup de l’émotion mais aussi sous le coup de l’inobjectivité.
Pour vous, n’était-il pas possible de juger Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ?
Si le président Gbagbo était jugé en Côte d’Ivoire et que le droit était dit, les mêmes personnes trouveraient que c’est une justice aux ordres du président Alassane Ouattara. Les mêmes personnes qui crient au loup aujourd’hui, racontent que la Cour pénale internationale (Cpi) pratique une justice des vainqueurs sur les vaincus. A La Haye, du juge au procureur qui jugera Gbagbo, personne n’a un lien de parenté avec un Ivoirien encore moins avec le président Alassane Ouattara. L’Argentin Moreno Ocampo n’est ni le cousin, ni le frère d’Alassane Ouattara. Est-ce que demander à la justice des comptes à ceux qui sont soupçonnés d’avoir tué, assassiné, mutilé peut empêcher une véritable réconciliation ? A mon sens, il vaut mieux laisser une justice libre et indépendante, extérieure à la Côte d’Ivoire, dire le droit que de juger Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Croyez-vous en la survie du Fpi ?
Pourquoi faut-il penser que le Front populaire ivoirien s’éclatera ? Ce parti a suffisamment de cadres capables de l’aider à survivre. A ce niveau, je n’ai aucun souci.
Quel bilan faites-vous de la tournée que vous avez initiée depuis quelques jours ?
Il est positif. Cela nous a permis d’apporter le soutien du parti à tous les candidats officiellement désignés par le Rdr sur proposition de nos bases. Cela nous a également permis de donner un message de rassemblement et un message de réconciliation des Ivoiriens.
Qu’avez-vous demandé à vos candidats ?
Nous leur avons suggéré d’avoir des comportements Républicains, d’avoir un message rassembleur et surtout d’avoir un comportement qui fortifie la cohésion nationale et qui rassemble l’ensemble des Ivoiriens autour du président de la République. Je peux vous dire que cette tournée s’est très bien passée. Je me réjouis enfin que certains candidats indépendants aient renoncé à cette aventure. Je suis un Sg comblé et je pense que tout s’est bien passé.
Face à la presse, il n’y a pas longtemps, vous aviez été incompris par rapport à tout ce que vous avez dit au sujet des candidats indépendants. Aujourd’hui, que pouvez-vous dire ?
Non seulement j’ai été incompris mais on m’a attribué des intentions et des mots qui ne sont pas les miens. D’abord, je n’ai aucun différend avec les candidats indépendants.
Avec qui en avez-vous alors ?
En réalité, j’ai un problème avec les candidats indépendants issus de mon parti. Je n’ai aucun problème avec les candidats indépendants issus du Pdci, du Mfa, de la société civile et même ceux n’ayant pas de partis. J’ai un sérieux problème avec les candidats indépendants du Rdr.
Que leur reprochez-vous ?
Nous sommes un parti politique qui a des règles de fonctionnement, qui a ses règles de désignation de nos dirigeants. Et ces règles-là ont été respectées.
Votre façon de régler ce problème d’indépendants a gêné certains militants du Rdr...
Pourquoi pensez-vous cela ? Je vous le répète, j’ai été incompris.
Combien de candidats Rdr avez-vous dans les starting-blocks ?
Nous avons 1035 candidats pour 255 places au Parlement. Il était difficile de satisfaire ces 1035 candidats. Mais une fois la décision prise, le bon militant du Rdr doit s’aligner. Au lieu de cela, certains se sont déclarés indépendants. Chose que je n’ai pas du tout appréciée. De là à penser que je menais une guerre contre tous les candidats indépendants, il n’y a qu’un pas. Je pense qu’on me reproche de n’avoir pas lancé de mot d’ordre pour demander aux électeurs de voter les candidats indépendants. Ce que je ne ferai pas. Mais les candidats indépendants issus de nos rangs nous posent un problème que nous ne pouvons justifier. Au risque de me répéter, c’est d’avoir des élections apaisées, des élections qui rassemblent les Ivoiriens.
La campagne est officiellement lancée. Quelle sera votre stratégie ?
(Rires) Une stratégie ne se dévoile pas sur la place publique. C’est vrai que nous en avons une, mais souffrez que je ne vous la donne pas. Ce que je peux vous dire, c’est que l’objectif est de remporter haut la main les élections législatives du 11 décembre. Nous voulons une majorité confortable du Rdr après ces élections. Cela, pour pouvoir permettre au président Alassane Ouattara de travailler et d’appliquer son programme de campagne.
Le récent désistement des candidats pro-Gbagbo ne vous facilite-t-il pas la tâche ?
Je le déplore. Cela ne nous complique pas la tâche et il ne nous facilite pas aussi la tâche. J’ai été de ceux qui ont conseillé à nos amis du Fpi de participer aux législatives. Le Rdr a boycotté ces élections en 2000, et nous savons ce que cela nous a coûté. J’ai aussi déploré le fait que le Fpi n’ait pas saisi la main du président de la République pour entrer au gouvernement. Ce sont les tribunes où il est possible de décider des différentes questions liées à la nation. Après le transfèrement de Gbagbo à La Haye, le Fpi s’est retiré de tout. Je suis triste pour ce parti car il va le regretter.
Au sujet de la Réconciliation nationale, les pro-Gbagbo disent ne plus se sentir concernés aussi.
Je pense que les pro-Gbagbo ont tort. Nous sommes condamnés à nous donner la main pour développer le bien commun qu’est la Côte d’Ivoire. Par contre, nous devons mettre fin à l’impunité. Que la personne soit chef d’Etat ou ministre, chacun doit assumer ses actes. Si c’est à cause de l’incarcération de Gbagbo à La Haye qu’ils le font, il faut qu’ils se posent la question qui est de savoir si le manque de justice pourra favoriser aussi la réconciliation. Est-ce que demander à la justice des comptes à ceux qui sont soupçonnés d’avoir tué, assassiné, mutilé peut empêcher une véritable réconciliation ? De notre point de vue, nous pensons que tous ceux qui se sont rendus coupables de telles excès doivent rendre compte à la justice. Ce que nous ne voulons pas, par contre, c’est que des décisions politiques interviennent dans les jugements. Nous n’avons aucun problème avec ça et l’incarcération de Laurent Gbagbo ne freinera pas le processus de réconciliation.
Que devient l’alliance Rhdp dans tout ça ?
L’alliance Rhdp se porte très bien. Nos règles disent que chaque parti peut imaginer des stratégies positives pour gagner. C’est ce que nous avons fait au premier tour de l’élection présidentielle. On a pensé que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) allait exploser. Mais vous voyez que dans un élan de solidarité, conformément aux règles de désignation, chacun est parti dans sa direction et nous nous sommes retrouvés au second tour, en faisant bloc, pour gagner. Le Rhdp est une association de partis et notre diversité est notre force. Nous exerçons le pouvoir ensemble. C’est ce que disent nos textes. Comme lors des présidentielles, le Rhdp s’organise à sa manière pour gagner. Il n’y a pas de soucis. Nous n’allons pas dans la confrontation bien que nous allons aux législatives de façon diversifiée.
Un message à vos militants à neuf jours des législatives ?
J’invite nos militants à rester déterminés pour gagner ces législatives du 11 décembre. Je leur demande de voter massivement pour les candidats du Rdr. L’autre appel est de demander à tous ceux qui se réclament du docteur Alassane Ouattara d’avoir un comportement républicain, d’avoir des messages apaisés pendant la campagne et de voir l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire.
Réalisée par Choilio Diomandé, Coll. G.F.Y.
L’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, a été incarcéré, depuis mardi à la Cour pénale internationale de La Haye. Quels commentaires faites-vous ?
Je ne parle pas en tant qu’Amadou Soumahoro mais comme secrétaire général intérimaire du Rassemblement des républicains (Rdr). Les Ivoiriens doivent garder leur sérénité. Ils doivent surtout croire en leur président Alassane Ouattara. Voyez-vous, beaucoup de personnes affirment aujourd’hui que Laurent Gbagbo aurait pu être jugé en Côte d’Ivoire parce que nous avons une justice. Ce sont des paroles dites sous le coup de l’émotion mais aussi sous le coup de l’inobjectivité.
Pour vous, n’était-il pas possible de juger Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ?
Si le président Gbagbo était jugé en Côte d’Ivoire et que le droit était dit, les mêmes personnes trouveraient que c’est une justice aux ordres du président Alassane Ouattara. Les mêmes personnes qui crient au loup aujourd’hui, racontent que la Cour pénale internationale (Cpi) pratique une justice des vainqueurs sur les vaincus. A La Haye, du juge au procureur qui jugera Gbagbo, personne n’a un lien de parenté avec un Ivoirien encore moins avec le président Alassane Ouattara. L’Argentin Moreno Ocampo n’est ni le cousin, ni le frère d’Alassane Ouattara. Est-ce que demander à la justice des comptes à ceux qui sont soupçonnés d’avoir tué, assassiné, mutilé peut empêcher une véritable réconciliation ? A mon sens, il vaut mieux laisser une justice libre et indépendante, extérieure à la Côte d’Ivoire, dire le droit que de juger Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Croyez-vous en la survie du Fpi ?
Pourquoi faut-il penser que le Front populaire ivoirien s’éclatera ? Ce parti a suffisamment de cadres capables de l’aider à survivre. A ce niveau, je n’ai aucun souci.
Quel bilan faites-vous de la tournée que vous avez initiée depuis quelques jours ?
Il est positif. Cela nous a permis d’apporter le soutien du parti à tous les candidats officiellement désignés par le Rdr sur proposition de nos bases. Cela nous a également permis de donner un message de rassemblement et un message de réconciliation des Ivoiriens.
Qu’avez-vous demandé à vos candidats ?
Nous leur avons suggéré d’avoir des comportements Républicains, d’avoir un message rassembleur et surtout d’avoir un comportement qui fortifie la cohésion nationale et qui rassemble l’ensemble des Ivoiriens autour du président de la République. Je peux vous dire que cette tournée s’est très bien passée. Je me réjouis enfin que certains candidats indépendants aient renoncé à cette aventure. Je suis un Sg comblé et je pense que tout s’est bien passé.
Face à la presse, il n’y a pas longtemps, vous aviez été incompris par rapport à tout ce que vous avez dit au sujet des candidats indépendants. Aujourd’hui, que pouvez-vous dire ?
Non seulement j’ai été incompris mais on m’a attribué des intentions et des mots qui ne sont pas les miens. D’abord, je n’ai aucun différend avec les candidats indépendants.
Avec qui en avez-vous alors ?
En réalité, j’ai un problème avec les candidats indépendants issus de mon parti. Je n’ai aucun problème avec les candidats indépendants issus du Pdci, du Mfa, de la société civile et même ceux n’ayant pas de partis. J’ai un sérieux problème avec les candidats indépendants du Rdr.
Que leur reprochez-vous ?
Nous sommes un parti politique qui a des règles de fonctionnement, qui a ses règles de désignation de nos dirigeants. Et ces règles-là ont été respectées.
Votre façon de régler ce problème d’indépendants a gêné certains militants du Rdr...
Pourquoi pensez-vous cela ? Je vous le répète, j’ai été incompris.
Combien de candidats Rdr avez-vous dans les starting-blocks ?
Nous avons 1035 candidats pour 255 places au Parlement. Il était difficile de satisfaire ces 1035 candidats. Mais une fois la décision prise, le bon militant du Rdr doit s’aligner. Au lieu de cela, certains se sont déclarés indépendants. Chose que je n’ai pas du tout appréciée. De là à penser que je menais une guerre contre tous les candidats indépendants, il n’y a qu’un pas. Je pense qu’on me reproche de n’avoir pas lancé de mot d’ordre pour demander aux électeurs de voter les candidats indépendants. Ce que je ne ferai pas. Mais les candidats indépendants issus de nos rangs nous posent un problème que nous ne pouvons justifier. Au risque de me répéter, c’est d’avoir des élections apaisées, des élections qui rassemblent les Ivoiriens.
La campagne est officiellement lancée. Quelle sera votre stratégie ?
(Rires) Une stratégie ne se dévoile pas sur la place publique. C’est vrai que nous en avons une, mais souffrez que je ne vous la donne pas. Ce que je peux vous dire, c’est que l’objectif est de remporter haut la main les élections législatives du 11 décembre. Nous voulons une majorité confortable du Rdr après ces élections. Cela, pour pouvoir permettre au président Alassane Ouattara de travailler et d’appliquer son programme de campagne.
Le récent désistement des candidats pro-Gbagbo ne vous facilite-t-il pas la tâche ?
Je le déplore. Cela ne nous complique pas la tâche et il ne nous facilite pas aussi la tâche. J’ai été de ceux qui ont conseillé à nos amis du Fpi de participer aux législatives. Le Rdr a boycotté ces élections en 2000, et nous savons ce que cela nous a coûté. J’ai aussi déploré le fait que le Fpi n’ait pas saisi la main du président de la République pour entrer au gouvernement. Ce sont les tribunes où il est possible de décider des différentes questions liées à la nation. Après le transfèrement de Gbagbo à La Haye, le Fpi s’est retiré de tout. Je suis triste pour ce parti car il va le regretter.
Au sujet de la Réconciliation nationale, les pro-Gbagbo disent ne plus se sentir concernés aussi.
Je pense que les pro-Gbagbo ont tort. Nous sommes condamnés à nous donner la main pour développer le bien commun qu’est la Côte d’Ivoire. Par contre, nous devons mettre fin à l’impunité. Que la personne soit chef d’Etat ou ministre, chacun doit assumer ses actes. Si c’est à cause de l’incarcération de Gbagbo à La Haye qu’ils le font, il faut qu’ils se posent la question qui est de savoir si le manque de justice pourra favoriser aussi la réconciliation. Est-ce que demander à la justice des comptes à ceux qui sont soupçonnés d’avoir tué, assassiné, mutilé peut empêcher une véritable réconciliation ? De notre point de vue, nous pensons que tous ceux qui se sont rendus coupables de telles excès doivent rendre compte à la justice. Ce que nous ne voulons pas, par contre, c’est que des décisions politiques interviennent dans les jugements. Nous n’avons aucun problème avec ça et l’incarcération de Laurent Gbagbo ne freinera pas le processus de réconciliation.
Que devient l’alliance Rhdp dans tout ça ?
L’alliance Rhdp se porte très bien. Nos règles disent que chaque parti peut imaginer des stratégies positives pour gagner. C’est ce que nous avons fait au premier tour de l’élection présidentielle. On a pensé que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) allait exploser. Mais vous voyez que dans un élan de solidarité, conformément aux règles de désignation, chacun est parti dans sa direction et nous nous sommes retrouvés au second tour, en faisant bloc, pour gagner. Le Rhdp est une association de partis et notre diversité est notre force. Nous exerçons le pouvoir ensemble. C’est ce que disent nos textes. Comme lors des présidentielles, le Rhdp s’organise à sa manière pour gagner. Il n’y a pas de soucis. Nous n’allons pas dans la confrontation bien que nous allons aux législatives de façon diversifiée.
Un message à vos militants à neuf jours des législatives ?
J’invite nos militants à rester déterminés pour gagner ces législatives du 11 décembre. Je leur demande de voter massivement pour les candidats du Rdr. L’autre appel est de demander à tous ceux qui se réclament du docteur Alassane Ouattara d’avoir un comportement républicain, d’avoir des messages apaisés pendant la campagne et de voir l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire.
Réalisée par Choilio Diomandé, Coll. G.F.Y.