Les candidats aux élections législatives 2011 n’utiliseront pas gratuitement les œuvres musicales des artistes-créateurs pendant la précampagne et la campagne électorales. C’est ce qu’a clairement signifié le ministre de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, mardi dernier, au siège du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), à Cocody. « Le ministère de la Culture et de la francophonie porte à l’attention de tous que les utilisateurs des œuvres de l’esprit et particulièrement des candidats aux élections législatives qu’il est impératif de se munir d’une autorisation du Burida, pour toute exploitation d’œuvre de l’esprit, et plus spécialement pour toutes diffusions de musique lors de leurs manifestations de précampagne et de campagne électorales », a-t-il noté dans un communiqué dont il a fait la lecture. Candidat lui-même, le maire de Taabo a donné l’exemple en payant le tarif forfaitaire élaboré par les services du Burida. A savoir 100.000 Fcfa pour sa circonscription (Pacobo-Taabo) qui compte moins de 100.000 âmes. Pour les circonscriptions de 100.001 habitants à 500.000 habitants, le candidat paye 150.000 et les cités de plus de 500.001 personnes, les prétendants à la députation s’acquittent de 200.000 Fcfa. Le ministre a aussi payé pour ses colistiers des villes de Tiassalé-Moroko et N’Douci-commune (100.001-500.000 habitants). A 150.000 Fcfa par personne, soit 300.000 Fcfa. Si l’exploitant ne paye pas ces droits, a relevé le chef de la culture ivoirienne, le Burida peut saisir la police et mettre fin au meeting. Le slogan adopté pour cette campagne est : « pour voter une loi, il faut respecter celles qui existent déjà ! ».
Sanou A.
Sanou A.