La nouvelle du transfèrement à la Cour pénale internationale (Cpi), mardi dernier, de l’ex-président Laurent Gbagbo assomme ses militants d’Aboisso comme un coup de massue. En réaction à ce transfèrement, ils commencent à se retirer de l’organisation des législatives 2011 où ils ont été désignés comme agents de bureau de vote. Ils avaient été retenus, pour certains, comme président ou assesseur des bureaux lors du scrutin présidentiel. Le président local de la Cei, croyant bien faire, les avaient retenus de facto comme agents des bureaux de vote, en tenant compte notamment de l’expérience qu’ils ont acquise lors de la présidentielle. Face à la nouvelle, certains ont déjà signifié leur retrait au président de la Cei locale. « Je reçois assez de pression et, en plus, mon moral a pris un coup. C’est vrai que j’ai été président de bureau de vote lors des deux tours de l’élection présidentielle mais, à cause du transfert du président de mon parti, je ne me sens plus concerné. Alors remplacez-moi », a martèle F.K, enseignant et militant du Fpi à Aboisso. Insidieusement, son retrait n’a d’autres visées que de perturber le déroulement normal des futures échéances électorales. Aussi, le président local de la Cei a-t-il commencé à sensibiliser des personnes de bonne volonté pour pallier tout déficit de personnel lors du scrutin du 11 décembre prochain. Pour rappel, la Cei locale d’Aboisso-commune, pour la présidentielle, a recruté 175 agents de bureaux de vote, tous des fonctionnaires pour un total de 53 bureaux répartis sur les 20 lieux de vote que compte la commune d’Aboisso.
Camara Madjer à Aboisso
Camara Madjer à Aboisso