Le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye a eu lieu. Le ciel n’est pas tombé sur la tête des Ivoiriens. La raison est toute simple. Nos compatriotes ont une claire conscience de la tragédie que l’homme a fait vivre à son peuple. Dix ans de grande galère et cinq mois de crise postélectorale assassine et meurtrière. Il n’y a que les petits esprits, comme frappés d’amnésie et habités par la morgue, pour ne pas réaliser le drame que le chef des refondateurs a fait subir à ses compatriotes. Ils annoncent encore des prophéties. Le plus vieux des jeunes dits « patriotes » déclare qu’ « un jour, il fera jour ». Le pauvre, qui bombait constamment la poitrine, a fui avant même le début de la cognée préparée par son maître à penser. Le « docteur » vis – à vis de Menèkrè n’aurait pas dit mieux. Blé Goudé Charles est dans « nuscurité ». A présent, nos amis socialistes, qui ne savent pas que « comparaison n’est pas raison » en sont encore à des analogies. Gbagbo n’est plus Soundjata, N’krumah, Lumumba ou Sankara. On l’assimile maintenant à Nelson Mandela, la mythique personnalité et icône de l’Afrique et du Monde. Ils peuvent continuer de rêver et même de rêvasser. La parole est libérée et chacun peut dire ce qu’il veut. Nous sommes vraiment en plein dans le délire. Suprême sacrilège qui consiste à comparer un bourreau à un libérateur. Mandela a combattu l’Apartheid. Gbagbo s’est battu contre la démocratie. Madiba le sage s’est sacrifié pour l’Afrique du Sud. Gbagbo voulait sacrifier la Côte d’Ivoire sur l’autel de ses intérêts personnels et ceux de son clan. On n’ajoutera certainement pas aux malheurs de Laurent Gbagbo en le comparant à Pol Pot, Idi Amin Dada, Pinochet, Milosevic, Taylor et bien d’autres despotes plongés dans l’obscurité et l’obscurantisme. C’est ce qui est conforme avec l’Histoire. Gbagbo n’avait que faire de la haie d’honneur. Il voulait aller à la Haye du déshonneur. A présent, il est bien servi et ce n’est que le début de la justice qui doit être rendue pour apaiser ses victimes et pour la renaissance de la Côte d’Ivoire. Sous Gbagbo, le sang a trop coulé et son transfert à La Haye ouvre la voie à l’exorcisme salutaire pour notre pays
Politique Publié le vendredi 2 décembre 2011 | Le Patriote