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Art et Culture Publié le vendredi 2 décembre 2011 | Notre Voie

Série télévisée : Kadi Jolie et l’inspecteur Marc joue « Super flics » à Abidjan

Kadi Jolie est vraiment fidèle à « Super flics ». Après le Mali et le Niger, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’accueillir la comédienne-réalisatrice birkinabé et son équipe de production, dans le cadre du bouclage de la saison II de sa série policière.

A l’état civil, elle répond au nom d’Aminata Diallo Glez. Mais le public l’a rebaptisée Kadi Jolie pour avoir brillamment rendu son rôle d’actrice principale dans la série du même nom du réalisateur burkinabé, Idrissa Ouédraogo. Depuis le 23 novembre 2011, après Bamako et Niamey, la comédienne-réalisatrice a débarqué dans les communes d’Abobo et de Cocody-Angré avec son équipe de Jovial Productions pour le bouclage du tournage de la saison II de sa série « Super flic », sortie en 2008. Le jeudi 1er décembre 2011, elle était à l’ouvrage sur un de ses plateaux, dans une auberge d’Angré.

« En 2008, on était à Abidjan, après Ouaga, pour le tournage de la première saison de Super flics » avec des comédiens et des techniciens du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. A présent, nous somme en train de faire la deuxième saison avec des comédiens et techniciens du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire et bien sûr du Burkina Faso. Il y a un an, nous avons commencé à Bamako. Après, nous sommes allés à Niamey. Entre-temps on a travaillé un peu à A Ouaga avec des comédiens qui nous rejoignaient. Maintenant, nous sommes à Abidjan et bientôt, nous allons à Yamoussoukro. », explique Kadi Jolie. Son objectif avec ce film, selon elle, c’est d’aboutir à une série panafricaine. « Parce que partout où nous passons, nous intégrons des comédiens et techniciens locaux. Au départ, je voulais quelque chose de sous-régional. On a pensé qu’en associant les talents de tous les acteurs, cela donnerait un beau brassage dans lequel tous les cinéphiles se reconnaîtront pour une intégration culturelle», ajoute-t-elle. La réalisatrice burkinabé estime que le résultat escompté serait plus complet, si l’on y ajoute l’expertise des techniciens de la sous-région. La burkinabé soutient, par exemple, que quand les ressortissants d’un pays identifient le décor d’une séquence du film, il devient plus facile pour eux de se l’approprier.
Avec « Super flics », c’est une histoire comique policière que Kadi Jolie s’emploie d’écrire. Précisément, le film dépeint le quotidien de deux flics, au bureau comme en famille et ailleurs. Il dénonce la dépravation des mœurs avec une pointe d’humour corrosif. Ce n’est donc pas un fil d’enquête policière à la Colombo, comme elle le précise d’ailleurs.

La rencontre entre les deux structures remonte à 2002

En 2008, côté ivoirien, ont été distribués dans des rôles principaux, Maï La Bombe, Adama Dahico, Amélie Zagué Ouabéhi, Dosso Tiécoumba. « Cette année, en plus de ceux qui étaient avec nous depuis le début de la réalisation du projet, d’autres feront leur entrée. Entre autres, Ahmed Souaney Bachirou. Traoré Daouda dit Dao et JC de Ma famille. A ce groupe de comédiens, s’ajoutent des techniciens tels que Kouakou Koffi Fidèle, deuxième assistant à la réalisation, Dohoun Koffi Joël, assistant-son et N’Guessan Yao Théodore pour le macking off », confie Kadi Jolie.

Sauf changement de dernière minute, l’équipe de Kadi Jolie se déplacera, ce lundi, à Yamoussoukro, au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix, pour la suite et fin du tournage en terre ivoirienne. « Normalement, jusqu’à mardi, on doit avoir fini pour rentrer à la maison », envisage-t-elle.

En Côte d’Ivoire, c’est le Bureau des arts et de la communication (Bac) dirigé à quatre par Michel Gohou, Ablass Ouédraogo, Zié Coulibaly et Traoré Daouda, qui représente Jovial Productions. A ce titre de partenaire incontournable, le Bac se charge d’abord de la présélection des comédiens nationaux. Mais le dernier mot revient à Alain Héma, acteur principal (inspecteur Marc) et directeur-casting du film qui fait partie de la délégation burkinabé. En effet, la rencontre entre ces deux structures remonte à 2002, à Ouaga, à la création par la compagnie Falenga des Récréatrales, une résidence d’écriture, de formation et de création théâtrales. Avant d’atteindre cet objectif, la compagnie burkinabé a dû s’associer à son homologue ivoirienne, Sokan Théâtre d’Ablass Ouédraogo. C’est donc à la suite de cette rencontre que l’union a été sacrée entre les deux associations. « Dès lors, il était de bon ton que ce soit le Bac qui accueille Jovial’ Production à Abidjan » dans le cadre de la saison II de « Super flics ». Un projet bien parti pour gagner d’autres galons dans l’armée des séries télévisées qui vont même aujourd’hui au-delà des frontières africaines.

«Etant le directeur-casting, cela me donne l’avantage de choisir mes partenaires potentiels… »

Comédien et acteur de profession, Alain Héma dirige depuis 1995, au quartier Gounghin de Ouaga, une compagnie de théâtre dénommée Théâtre Eclair spécialisée dans le théâtre pour enfance. Ce transfuge de la compagnie Feelen de feu Amadou Bourou, ne se souvient plus exactement de la manière dont il a été coopté par la maison de production burkinabé. Peut-être, pense-t-il que c’est le fait d’avoir fait, avant son recrutement, « d’autres choses » pour Jovial’ Productions. Notamment, un documentaire « Femmes en paix », « Trois hommes, un village ». En somme, dira-t-il, « une série d’activités parce que Jovial Productions fait aussi de l’événementiel, avec à son actif, un concert d’Alpha Blondy, de Meiway, etc. Ainsi, selon Alain Hema, c’est en connaissance de cause que Kady Jolie est tombée amoureuse de son talent. Au point de lui confier, d’abord la direction-casting et ensuite, le rôle de Marc, un des deux flics et acteurs principaux du film. « Etant le directeur-casting, cela me donne l’avantage de choisir mes partenaires potentiels, surtout à Ouaga », avoue le comédien diplômé de l’Union nationale des ensembles dramatiques de Ouaga (Unedo). Une institution derrière laquelle se cache une école française impulsée par le Centre culturel français de la capitale burkinabé.

Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr
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