Blanc comme neige. C’est ainsi que se présentait Gbagbo surtout en ce qui concerne ses rapports avec l’argent. Dans sa gestion des affaires de l’Etat les observateurs de la scène politique ivoirienne ont vite compris que cette belle profession de foi n’engageait que ceux qui voulaient bien y croire. En définitive l’on a vite compris que tout ceci n’était que faire-valoir pour cacher un penchant bien prononcé pour l’argent. Tenez, de bonnes sources, les autorités suisses ont bloqué la bagatelle de près de 40 milliards de F CFA. Il s’agit très exactement de la somme 37 milliards 411 millions 934 mille 964.07 FCFA. Vous avez bien lu. On imagine aisément que cette somme est juste celle que les autorités suisses ont découverte. Dieu seul sait combien il y en a encore de caché. Dieu seul sait aussi combien l’ancien président, sa femme et ses proches ont gardé dans d’autres paradis fiscaux tant en Europe que dans certains Etats africains. Outre Gbagbo certains chefs d’Etat africain ont vu leurs avoirs bloqués en Suisse. Ainsi 410 millions de F CH appartenant au clan de l’ancien président égyptien Hosni Mubarak , 380 millions de l’ancien homme fort de Tripoli, le Colonel Kadhafi, et 60 millions de F CH de l’ancien Président tunisien Zine El Abidine Ben Ali en exil en Arabie Saoudite emporté par la révolution dite du jasmin ont été tous bloqués. Petite question. Qu’est ce que ces trois personnalités ont-elle en commun? Eh bien ce sont tous d’anciens présidents de la République, qui ont été emportés par leur dictature. Selon des statistiques, la République de Genève, un des vingt six cantons qui composent la Confédération suisse compte annuellement 3 mille visites de Chefs d’Etat ou autres dignitaires. Centre de la diplomatie mondiale, haut lieu de tourisme, au cœur de la finance mondiale, Genève et ses banques sont aussi prisées par les femmes et hommes d’affaires de même que des personnalités politiques qui savent profiter du professionnalisme reconnu des banquiers suisses et, naturellement, du secret bancaire helvétique pour garder quelques sous.
Yves M. Abiet
Yves M. Abiet