Pour se faire élire député de la prochaine législature, certains candidats n’hésiteront pas à parcourir tous les sentiers.
La foire est ouverte. Avec l’ouverture officielle de la campagne pour les législatives, les candidats ne seront plus les seules vedettes. Ils vont certainement disputer les podiums et les projecteurs avec les spécialistes, les gourous et autres ‘’sorciers’’ tropicaux. C’est que, pour garantir leurs succès, certains candidats sont prêts à tous les sacrifices, y compris ceux qui leur imposent de se soumettre aux rituels les plus inimaginables. « Ce n’est pas que pendant ces sept jours de campagne qu’il faut chercher à séduire les électeurs. Maintenant, quand vous n’avez rien fait, quand vous n’avez pas posé des actes concrets, pendant des années, à l’égard de vos concitoyens, il va s’en dire que la tentation devient grande de recourir à des mécanismes peu conventionnels pour parvenir à ses fins », analyse un candidat aux prochaines législatives. Pour lui, ce qui devrait faire la différence, « ce sont les actes que les uns et les autres ont posés. L’élection viendra comme une juste récompense de tout ce qu’ils ont fait, pour le bien-être de leurs concitoyens ». Est-ce à dire alors que l’échec est programmé pour ceux qui n’ont été piqués que tardivement par la bonté ou qui n’ont été tentés par les ambitions électoralistes ? Pas sûr, assure Mamadou Koné, un politique. « C’est à ce niveau-là que ceux qui doutent de leurs capacités de conviction, sont vite tentés par la solution de la facilité. Il y en a qui vont voir des marabouts ou qui confient leur destin à leur guide religieux », décrypte-t-il. Mais, cela marche-t-il toujours ? « Il faut poser la question à ceux qui recourent à ces solutions », pense-t-il.
Il n’y aura pas que les précepts qui garantiront le succès aux candidats à la députation. Selon Dr Philippe Ibitowa, spécialiste de la communication politique, il importe avant tout aux candidats de maîtriser leur environnement électoral avant de se jeter corps et âme dans la campagne.
Les recettes pour faire
une bonne campagne
Si l’on en croit les explications du spécialiste de la communication politique, pour prioriser sa démarche, le candidat aux législatives doit avoir une nette idée du nombre de son électorat, une connaissance de ses attentes. « Le candidat doit savoir qui compose son électorat. Sont-ce des femmes, des jeunes ? Quel est le groupe majoritaire », enseigne Dr Ibitowa, persuadé que c’est en connaissance de cause que le candidat pourra adapter son discours. « Si ce sont les problèmes d’accès à l’eau potable qui constituent l’intérêt dans une circonscription donnée, le groupe que le candidat doit cibler prioritairement sera les femmes », renchérit Dr Blé Anselme, un autre spécialiste de la communication. Mais, de l’avis de Philippe Ibitowa, les candidats ne doivent nullement se soustraire de l’impératif du ‘’concert général’’. Dans leur opération de « séduction, de persuasion, de conviction et de décision », croient savoir nos spécialistes, tous ceux qui sollicitent le suffrage du peuple, ne doivent pas faire table rase de ce qui fait, par exemple, l’actualité, ces derniers jours. « Sur le transfèrement de l’ex-président, Laurent Gbagbo, les candidats ne doivent pas éluder la question puisqu’elle fait partie de la psychologie de l’électeur », argumente Philippe Ibitowa.
Marc Dossa
La foire est ouverte. Avec l’ouverture officielle de la campagne pour les législatives, les candidats ne seront plus les seules vedettes. Ils vont certainement disputer les podiums et les projecteurs avec les spécialistes, les gourous et autres ‘’sorciers’’ tropicaux. C’est que, pour garantir leurs succès, certains candidats sont prêts à tous les sacrifices, y compris ceux qui leur imposent de se soumettre aux rituels les plus inimaginables. « Ce n’est pas que pendant ces sept jours de campagne qu’il faut chercher à séduire les électeurs. Maintenant, quand vous n’avez rien fait, quand vous n’avez pas posé des actes concrets, pendant des années, à l’égard de vos concitoyens, il va s’en dire que la tentation devient grande de recourir à des mécanismes peu conventionnels pour parvenir à ses fins », analyse un candidat aux prochaines législatives. Pour lui, ce qui devrait faire la différence, « ce sont les actes que les uns et les autres ont posés. L’élection viendra comme une juste récompense de tout ce qu’ils ont fait, pour le bien-être de leurs concitoyens ». Est-ce à dire alors que l’échec est programmé pour ceux qui n’ont été piqués que tardivement par la bonté ou qui n’ont été tentés par les ambitions électoralistes ? Pas sûr, assure Mamadou Koné, un politique. « C’est à ce niveau-là que ceux qui doutent de leurs capacités de conviction, sont vite tentés par la solution de la facilité. Il y en a qui vont voir des marabouts ou qui confient leur destin à leur guide religieux », décrypte-t-il. Mais, cela marche-t-il toujours ? « Il faut poser la question à ceux qui recourent à ces solutions », pense-t-il.
Il n’y aura pas que les précepts qui garantiront le succès aux candidats à la députation. Selon Dr Philippe Ibitowa, spécialiste de la communication politique, il importe avant tout aux candidats de maîtriser leur environnement électoral avant de se jeter corps et âme dans la campagne.
Les recettes pour faire
une bonne campagne
Si l’on en croit les explications du spécialiste de la communication politique, pour prioriser sa démarche, le candidat aux législatives doit avoir une nette idée du nombre de son électorat, une connaissance de ses attentes. « Le candidat doit savoir qui compose son électorat. Sont-ce des femmes, des jeunes ? Quel est le groupe majoritaire », enseigne Dr Ibitowa, persuadé que c’est en connaissance de cause que le candidat pourra adapter son discours. « Si ce sont les problèmes d’accès à l’eau potable qui constituent l’intérêt dans une circonscription donnée, le groupe que le candidat doit cibler prioritairement sera les femmes », renchérit Dr Blé Anselme, un autre spécialiste de la communication. Mais, de l’avis de Philippe Ibitowa, les candidats ne doivent nullement se soustraire de l’impératif du ‘’concert général’’. Dans leur opération de « séduction, de persuasion, de conviction et de décision », croient savoir nos spécialistes, tous ceux qui sollicitent le suffrage du peuple, ne doivent pas faire table rase de ce qui fait, par exemple, l’actualité, ces derniers jours. « Sur le transfèrement de l’ex-président, Laurent Gbagbo, les candidats ne doivent pas éluder la question puisqu’elle fait partie de la psychologie de l’électeur », argumente Philippe Ibitowa.
Marc Dossa