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Politique Publié le samedi 3 décembre 2011 | Nord-Sud

Scrutin du 11 décembre, Le Centre Carter note du retard dans le processus

A quelques heures du lancement de la campagne électorale, hier, la résidente permanente du Centre Carter en Côte d’Ivoire, Sabina Vigani, a noté un retard accusé par la Commission électorale indépendante (Cei) dans l’organisation du scrutin. Elle l’a fait savoir au cours d’un point-presse animé, au siège dudit centre. « Nous sommes à une semaine du scrutin et on attend encore des informations sur le système de transmission et de consolidation des résultats qui va être mis en place. C’est le moment de les avoir ! Malgré toute l’aide qu’elle reçoit, notamment de l’Onuci, l’administration électorale est quand-même en retard sur un certain nombre de choses et, ce qui est dommage, c’est que c’est la même chose à chaque élection. Pour avoir un bon déroulement du scrutin, les choses ne doivent pas être préparées à la dernière minute. Une fois que le scrutin a lieu, plus on attend pour avoir les résultats, plus ça crée des suspicions, des inquiétudes. On espère avoir quelque chose d’officiel sur ce point rapidement », a-t-elle déclaré. Sur le retrait des candidats de l’opposition, elle a estimé que cela ne devrait pas entacher la crédibilité du scrutin. Et, pour cause, « ce qui nous intéresse, c’est de savoir si le processus a été ouvert, si on a empêché quelqu’un de déposer sa candidature. Nous constatons que ce n’est pas le cas et qu’on a même encouragé les uns et les autres à y participer. On regrette le retrait de tous ces gens mais, on ne peut pas dire qu’on ne leur a pas donné l’opportunité de se présenter. Le Fpi a fait de la libération de Laurent Gbagbo, un préalable à sa participation aux législatives. Mais, sur cette question, le gouvernement ivoirien n’est plus le seul maître à bord, puisque, depuis 2003, le président Gbagbo avait, lui-même, reconnu la compétence de la Cpi. Le président Ouattara en a fait de même. Donc, ce n’est plus quelque chose qui relève du gouvernement ivoirien, dans la mesure où la justice internationale s’est saisie de l’affaire », a-t-elle affirmé.

Sabina Vigani a aussi souhaité que la campagne électorale se déroule dans une bonne ambiance, sans menaces ni intimidations de candidats comme il a été donné de le voir ces derniers jours et surtout, que les membres du gouvernement qui sont candidats n’utilisent pas les moyens de l’Etat pour la campagne.

MAE
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