« Aujourd’hui, je ne suis pas Premier ministre, ni secrétaire général des Forces nouvelles. Aujourd’hui, je suis simplement Guillaume Kigbafori Soro. Votre fils, votre frère, votre ami, votre camarade, votre copain », c’est par ces mots simples emprunts de fraternité, d’amitié et de convivialité, que Guillaume Soro candidat aux législatives sous la bannière du Rdr, a ouvert son discours de campagne à Ferkessédougou. Un discours de rassemblement qui n’a duré qu’une dizaine de minutes, au cours desquelles Guillaume Soro a exprimé sa vision de la démocratie. Mais, au-delà du discours, il faut le relever, Guillaume Soro, a réussi à assembler toutes les filles et tous les fils de son département autour de sa personne et de sa candidature. Sans distinction de religions, d’ethnies ou de partis politiques. Ils étaient tous présents. Et tous, ils ont eu droit à la parole. Une présence fort remarquée en particulier celle des partis inscrits dans la plate-forme du Rhdp, mais également celle du Front populaire ivoirien (Fpi), l’ancien parti au pouvoir. Si la présence du premier cité n’est pas un évènement en soi, celle du Fpi est une grande surprise quand on sait que la direction par intérim de ce parti, en l’absence de son fondateur, Laurent Gbagbo, a décidé de ne pas participer aux législatives. Koné N’Klo Nasser, départemental du Fpi de la fédération de Ferkessédougou, a demandé « qu’au-delà des antagonistes et des contradictions nés de nos idéologies politiques, nous sommes condamnés à vivre ensemble ». Il a vivement souhaité que cette campagne soit l’occasion de retrouvailles par la réconciliation vraie entre les filles et les fils du département. Mieux, le fédéral Fpi a émis le voeu de voir la cité du Tchologo servir de modèle pour toutes les autres régions de la Côte d’Ivoire. Au cours de son intervention, un clin d’œil spécial a été fait par le candidat Guillaume Soro, à l’endroit du candidat du parti démocratique de Côte d’Ivoire, Florent Miguissigué, député sortant, qui s’est désisté en sa faveur. Il n’a pas oublié son adversaire politique sur le terrain des législatives, Koné Lya Mamadou, candidat indépendant ». Au-delà de cet évènement politique, c’est une belle leçon d’humilité, de pardon et de réconciliation que les populations de Ferkessédougou ont offert à la face de la nation.
C. T., envoyé spécial à Ferkessédougou
C. T., envoyé spécial à Ferkessédougou
