LA HAYE, 5 déc 2011 (AFP) - L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l`humanité commis à la suite de l`élection présidentielle de novembre 2010, comparaît pour la première fois lundi devant la Cour pénale internationale (CPI).
Programmée à 14H00 (13H00 GMT), l`audience de comparution initiale doit permettre aux juges de vérifier l`identité du suspect et s`assurer qu`il a été informé clairement des charges portées contre lui et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.
Premier ancien chef d`Etat remis à la Cour, entrée en fonction en 2002, Laurent Gbagbo, 66 ans, avait été écroué mercredi au centre de détention de la CPI, qui siège à La Haye.
Il est soupçonné d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes inhumains et persécution commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
La juge présidente Silvia Fernandez de Gurmendi devrait également annoncer lundi la date de l`audience de confirmation des charges, qui devrait se tenir dans plusieurs mois. A l`issue de celle-ci, les juges devront déterminer si les preuves rassemblées par l`accusation sont suffisamment solides pour la tenue d`un procès.
"La présence du président Laurent Gbagbo dans le box des accusés est manifestement une erreur judiciaire, une tromperie", s`est élevé son conseiller Toussaint Alain, lors d`une conférence de presse lundi matin à La Haye.
"Nous dénonçons le parti pris dune procédure insensée, prétendument judiciaire, qui a conduit au transfèrement illégal et à l`incarcération tout aussi illégale du président Gbagbo, victime expiatoire dune justice politique", a-t-il déclaré.
Le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara à la suite de la présidentielle avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts. Des élections législatives sont prévues le 11 décembre en Côte d`Ivoire.
Arrêté le 11 avril à Abidjan, Laurent Gbagbo était détenu depuis à Korhogo (nord de la Côte d`Ivoire). Il était sous le coup d`un mandat sous scellés émis le 23 novembre et rendu public le 30 novembre.
C`est "le début de la vérité, avec Laurent Gbagbo au crachoir ce lundi et pour les mois à venir", avait assuré dimanche Charles Blé Goudé, l`ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, en exil dans un pays non précisé.
M. Gbagbo "pointera du doigt les véritables responsables et auteurs des massacres de Duékoué", ville de l`ouest ivoirien et théâtre de tueries durant la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, et de "bien dautres crimes que les organisations des droits de lhomme, subitement devenues muettes, tentent curieusement de passer sous silence".
Les juges de la CPI avaient autorisé début octobre le procureur Luis Moreno-Ocampo à enquêter en Côte d`Ivoire, estimant qu`il y avait "une base raisonnable" de croire que des attaques avaient été commises contre la population civile à la fois par le camp de Laurent Gbagbo et par celui d`Allassane Ouattara.
M. Moreno-Ocampo avait assuré mercredi que Laurent Gbagbo ne serait "pas le dernier" à devoir rendre des comptes.
La CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de juger les auteurs de génocide, crimes contre l`humanité et crimes de guerre.
Programmée à 14H00 (13H00 GMT), l`audience de comparution initiale doit permettre aux juges de vérifier l`identité du suspect et s`assurer qu`il a été informé clairement des charges portées contre lui et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.
Premier ancien chef d`Etat remis à la Cour, entrée en fonction en 2002, Laurent Gbagbo, 66 ans, avait été écroué mercredi au centre de détention de la CPI, qui siège à La Haye.
Il est soupçonné d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes inhumains et persécution commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
La juge présidente Silvia Fernandez de Gurmendi devrait également annoncer lundi la date de l`audience de confirmation des charges, qui devrait se tenir dans plusieurs mois. A l`issue de celle-ci, les juges devront déterminer si les preuves rassemblées par l`accusation sont suffisamment solides pour la tenue d`un procès.
"La présence du président Laurent Gbagbo dans le box des accusés est manifestement une erreur judiciaire, une tromperie", s`est élevé son conseiller Toussaint Alain, lors d`une conférence de presse lundi matin à La Haye.
"Nous dénonçons le parti pris dune procédure insensée, prétendument judiciaire, qui a conduit au transfèrement illégal et à l`incarcération tout aussi illégale du président Gbagbo, victime expiatoire dune justice politique", a-t-il déclaré.
Le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara à la suite de la présidentielle avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts. Des élections législatives sont prévues le 11 décembre en Côte d`Ivoire.
Arrêté le 11 avril à Abidjan, Laurent Gbagbo était détenu depuis à Korhogo (nord de la Côte d`Ivoire). Il était sous le coup d`un mandat sous scellés émis le 23 novembre et rendu public le 30 novembre.
C`est "le début de la vérité, avec Laurent Gbagbo au crachoir ce lundi et pour les mois à venir", avait assuré dimanche Charles Blé Goudé, l`ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, en exil dans un pays non précisé.
M. Gbagbo "pointera du doigt les véritables responsables et auteurs des massacres de Duékoué", ville de l`ouest ivoirien et théâtre de tueries durant la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, et de "bien dautres crimes que les organisations des droits de lhomme, subitement devenues muettes, tentent curieusement de passer sous silence".
Les juges de la CPI avaient autorisé début octobre le procureur Luis Moreno-Ocampo à enquêter en Côte d`Ivoire, estimant qu`il y avait "une base raisonnable" de croire que des attaques avaient été commises contre la population civile à la fois par le camp de Laurent Gbagbo et par celui d`Allassane Ouattara.
M. Moreno-Ocampo avait assuré mercredi que Laurent Gbagbo ne serait "pas le dernier" à devoir rendre des comptes.
La CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de juger les auteurs de génocide, crimes contre l`humanité et crimes de guerre.