LA HAYE - Trois dirigeants ou ex-dirigeants africains, dont l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui doit comparaître pour la première fois lundi devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, sont poursuivis par la justice internationale :
LAURENT GBAGBO
Laurent Gbagbo, 66 ans, avait été transféré et écroué à La Haye mercredi, en vertu d`un mandat d`arrêt délivré par la CPI. Il est soupçonné de crimes contre l`humanité commis au cours des violences post-électorales commises entre décembre 2010 et avril 2011.
Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière (3.000 morts), est le premier ex-chef d`Etat remis à la Cour, entrée en fonction en 2002.
OMAR EL-BECHIR
Le président soudanais Omar el-Béchir est depuis le 4 mars 2009 sous le coup d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité et crimes de guerre au Darfour (ouest), région déchirée depuis 2003 par une guerre civile (300.000 morts selon l`ONU, 10.000 selon Khartoum). Le 12 juillet 2010, les juges avaient lancé un second mandat d`arrêt contre lui, pour génocide.
Le président soudanais est le premier chef d`Etat en exercice à faire l`objet de mandats d`arrêt de la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger les génocides, crimes contre l`humanité et crimes de guerre.
Il est aussi le premier suspect de la CPI poursuivi pour génocide. Il n`a toujours pas été arrêté.
CHARLES TAYLOR
L`ancien président du Liberia Charles Taylor avait été inculpé en mars 2003 de crimes de guerre et crimes contre l`humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) pour son rôle dans la guerre civile qui a déchiré ce pays (1991-2001), faisant 120.000 morts et des milliers de mutilés.
Le procès de Charles Taylor, accusé d`avoir fourni armes et munitions en échange de diamants aux rebelles sierra-léonais, avait été délocalisé de Freetown vers La Haye à la demande du Liberia qui craignait pour la stabilité de la région. Lors du procès, ouvert en 2007 et achevé le 11 mars, Charles Taylor avait plaidé non coupable. Le jugement a été mis en délibéré.
HISSEN HABRE
Par ailleurs, l`ex-président tchadien Hissène Habré en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir, est accusé de crimes contre l`humanité, crimes de guerre et torture. Le Sénégal avait accepté en 2006 de le juger à la demande de l`Union africaine, mais n`a jamais organisé le procès.
MOUAMMAR KADHAFI
L`ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre à Syrte, faisait l`objet d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité, à savoir meurtre et persécution, commis par les forces de sécurité du pays à partir du 15 février lors de la répression de la révolte en Libye.
LAURENT GBAGBO
Laurent Gbagbo, 66 ans, avait été transféré et écroué à La Haye mercredi, en vertu d`un mandat d`arrêt délivré par la CPI. Il est soupçonné de crimes contre l`humanité commis au cours des violences post-électorales commises entre décembre 2010 et avril 2011.
Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière (3.000 morts), est le premier ex-chef d`Etat remis à la Cour, entrée en fonction en 2002.
OMAR EL-BECHIR
Le président soudanais Omar el-Béchir est depuis le 4 mars 2009 sous le coup d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité et crimes de guerre au Darfour (ouest), région déchirée depuis 2003 par une guerre civile (300.000 morts selon l`ONU, 10.000 selon Khartoum). Le 12 juillet 2010, les juges avaient lancé un second mandat d`arrêt contre lui, pour génocide.
Le président soudanais est le premier chef d`Etat en exercice à faire l`objet de mandats d`arrêt de la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger les génocides, crimes contre l`humanité et crimes de guerre.
Il est aussi le premier suspect de la CPI poursuivi pour génocide. Il n`a toujours pas été arrêté.
CHARLES TAYLOR
L`ancien président du Liberia Charles Taylor avait été inculpé en mars 2003 de crimes de guerre et crimes contre l`humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) pour son rôle dans la guerre civile qui a déchiré ce pays (1991-2001), faisant 120.000 morts et des milliers de mutilés.
Le procès de Charles Taylor, accusé d`avoir fourni armes et munitions en échange de diamants aux rebelles sierra-léonais, avait été délocalisé de Freetown vers La Haye à la demande du Liberia qui craignait pour la stabilité de la région. Lors du procès, ouvert en 2007 et achevé le 11 mars, Charles Taylor avait plaidé non coupable. Le jugement a été mis en délibéré.
HISSEN HABRE
Par ailleurs, l`ex-président tchadien Hissène Habré en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir, est accusé de crimes contre l`humanité, crimes de guerre et torture. Le Sénégal avait accepté en 2006 de le juger à la demande de l`Union africaine, mais n`a jamais organisé le procès.
MOUAMMAR KADHAFI
L`ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre à Syrte, faisait l`objet d`un mandat d`arrêt de la CPI pour crimes contre l`humanité, à savoir meurtre et persécution, commis par les forces de sécurité du pays à partir du 15 février lors de la répression de la révolte en Libye.