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Société Publié le lundi 5 décembre 2011 | Parole d’Afrique

Pénurie d’eau dans le district d’Abidjan : Dur dur pour certains foyers de trouver de l’eau potable

© Parole d’Afrique Par Emma
Crise post-électorale: pénurie d`eau et coupures d`électricité dans certains quartiers d`Abidjan
Jeudi 7 avril 2011. Abidjan, Koumassi. Photo: corvée d`eau dans les puits du quartier, suite à la défection de la Sodeci
Depuis quelques semaines, l’eau se fait rare dans plusieurs communes d’Abidjan. Et les foyers ont recours à des moyens de fortune pour s’en procurer.

Les habitants de plusieurs communes du district d’Abidjan traversent des moments difficiles.

Depuis quelques semaines l’eau y est devenue une denrée rare. Depuis lors, chaque matin, ces femmes doivent parcourir des kilomètres pour approvisionner leurs familles en eau.

Face à ce calvaire, elles se sont déportées sur les WC publics où elles s’approvisionnent désormais en eau. Que ce soit dans la commune d’Abobo, Adjamé ou celle de Yopougon, cette règle est de mise. « Nous sommes obligées de venir prendre de l’eau avec les gérants de WC public qui sont constamment alimentés. Le prix de la bassine d’eau varie en fonction de son volume. Ainsi, vous avez des bassines d’eaux qui coûtent 50 Fcfa quand d’autres coûtent pratiquement 75, voire 100 F cfa. C’est vrai que ce n’est pas un cadre approprié, mais nous sommes obligées de prendre l’eau dans ces toilettes publiques », nous relate avec plein d’amertumes dame Kouassi Bernard. Dans le quartier d’Abobo Pk 18, ce sont dans les lavages de véhicules que les femmes prennent d’assaut pour s’approvisionner en eau. « Grâce à ces lavages autos, nous sommes constamment alimentées en eau. La Sodeci nous a purement et simplement abandonnées », dénonce Mme Traoré Alimata. Selon un gérant de lavage auto d’Abobo Pk 18, l’eau qu’ils commercialisent provient de futs ou citernes qu’ils vont alimenter dans des zones où la pénurie d’eau n’existe pas. « Nous avons voulu mettre gracieusement cette eau à la disposition des femmes. Mais comme vous le savez, il y a le transport et le coût du remplissage des futs ou citernes qui ne sont pas négligeables », a-t-il expliqué.

Une barrique d’eau à 2000 Fcfa

En plus de ces deux moyens de fortunes, il y a des particuliers qui, à l’aide de bidons de 20 à 30 litres alimentent les foyers. Le hic à ce niveau, c’est que la barrique d’eau de 200 litres coûte 2000 Fcfa aux foyers au lieu de 300 Fcfa d’ordinaire. « Nous parcourons à pieds plus de 10 kilomètres pour avoir l’eau. A la fontaine où nous nous approvisionnons, le fut de 20 litres nous est servi à 100 Fcfa. Nous louons les pousse-pousse et les brouettes respectivement à 1000F et 500 Fcfa la journée. Nous sommes donc obligés de le revendre à 200Fcfa. Et comme il faut 10 futs de 20 litres pour remplir une barrique, nous prenons 2000 Fcfa par barrique », ont précisé Souleymane et Gérard. Pour dame Série Marguerite, les responsables de la Sodeci doivent parer au plus pressé cette situation. « Nos enfants vont souvent à l’école sans avoir pris une douche. Il arrive des fois que nous soyons à cours d’eau pour faire la cuisine. La situation est insupportable » a-t-elle dénoncé. Au niveau de la Sodeci, l’on avance les manques de moyens financiers pour la réhabilitation des installations.

La crise post-électorale a fait que des communes n’ont pas pu bénéficier du minimum d’entretien du réseau. Cependant, tout est en train d’être fait pour juguler au mieux et vite ce problème de pénurie d’eau. En attendant, chacun s’approvisionne de la manière qu’il peut.

Aboubakar Sangaré
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