Costume noir, cravate bleue, un air serein, c’est ainsi que Laurent Gbagbo s’est présenté cet aprè-midi du lundi 5 décembre 2011, pour entendre la chambre préliminaire III de la Cour pénale Internationale fixer la date de l’ouverture de l’audience de confirmation des charges qui pèsent sur lui. Laurent Gbagbo au 18 juin 2012. Lors de cette audience, en présence de l’accusation et la défense représentée par Me Emmanuel Altit, la chambre préliminaire III a vérifié l’identité de M. Gbagbo et s’est assurée qu’il a été informé des crimes qui lui sont reprochés et des droits que lui reconnait le statut de Rome. La Chambre a également conclu qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’au lendemain des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, les forces pro-Gbagbo ont attaqué la population à Abidjan et dans l’Ouest du pays, à partir du 28 novembre 2010, prenant pour cible des civils qu’elles pensaient être des partisans du candidat de l’opposition. Il est allégué que ces attaques revêtaient un caractère généralisé et systématique, ont été commises sur une longue période et dans une zone géographique vaste, et suivaient un mode opératoire général similaire. En outre, elles auraient souvent été dirigées contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques et ont fait un grand nombre de victimes. D’ici à là, Laurent Gbagbo continue toujours d’animer les débats en Côte d’Ivoire.
Mauryth Gbané
(Stagiaire)
Mauryth Gbané
(Stagiaire)