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Politique Publié le mardi 6 décembre 2011 | Le Patriote

Les trous de mémoire de l’ancien président

Laurent Gbagbo a été présenté hier à la Cour Pénale Internationale. Au cours de cette première audience, le dictateur et despote ivoirien a eu bien des trous de mémoire. A l’écouter, il n’a rien fait de mauvais durant son règne et surtout pendant la meurtrière crise postélectorale. Plus grave, il a carrément oubli des pans entiers de son arrestation et de sa détention préventive. La main sur le cœur, Gbagbo a dit devant la juge de la CPI qu’il n’a pas été bien traité en Côte d’Ivoire. Son discours est bien aux antipodes de la réalité et de ce que lui-même a confié à des proches et personnalités bien connues dans notre pays. C’est un secret de polichinelle que le Président Alassane Ouattara a pris des dispositions fermes, pour préserver la dignité du célèbre prisonnier. On se rappelle que lors de sa capture, le Chef de l’Etat a demandé que la vie de Gbagbo soit épargnée, qu’il ne soit pas torturé et qu’il ne lui soit fait aucun mal. Par ailleurs, il a exigé qu’on ne lui passe les menottes autour des poignets pour ne pas l’humilier, au regard de son statut d’ancien Président de la République. Des consignes respectées à la lettre. Par ailleurs, pour ce détenu, Ouattara a fait ouvrir les portes de la résidence présidentielle de Korhogo, afin de lui offrir un cadre sain et adéquat. Quand le groupe « the Elders » est venu le voir dans la cité du Poro, avec Desmond Tutu et Koffi Annan, le camarade socialiste n’a pas manqué de s’écrier, à l’occasion : « je mange bien, je dors bien ». Cette annonce, le Monde entier l’a marqué dans ses annales. Gbagbo n’est pas bien inspiré de venir dire autre chose maintenant. Là-dessus, Gbagbo n’a pas fait entorse à une longue tradition de duplicité et de double langage. Il est resté fidèle à ses convictions et convenances. Pour sûr, l’homme a été tellement bien traité qu’il en a été étonné. Il a même dit à certaines autorités du pays qu’il ne pense que ses soldats auraient épargné la vie du Président Ouattara s’il était dans un cas similaire. Aussi, quand on a écouté Gbagbo hier à la CPI, se présenter comme une victime, on n’a pas manqué d’être pris de saisissement. Cet homme serait-il devenu amnésique, au point d’oublier les 3000 morts, les massacres, les bombardements et la grande désolation causés par son obsession à demeurer au pouvoir en dépit de sa défaite électorale ? De deux choses, l’une ! Soit l’ancien président est un véritable comédien, soit il a des trous de mémoire. Si la deuxième option était la bonne, il faut s’attendre à bien d’énormités en Juin prochain, quand débutera véritablement le procès.
BN
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