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Politique Publié le mardi 6 décembre 2011 | Nord-Sud

Miaka Oureto, président du Fpi : «Il y a des raisons de rester serein»

© Nord-Sud
Crimes commis pendant la période post-électorale : Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo à Abidjan
Le Procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo (L) et le président par intérim du Fpi, Miaka Oureto
Quelle a été votre première réaction en voyant l’ancien président Laurent Gbagbo dans le box de la CPI ?

Sa façon de répondre aux questions de madame le juge et de se tenir m’ont rassuré…

Pourquoi ?

On nous avait dit qu’il n’avait pas mangé, qu’il n’avait pas eu le temps de préparer sa valise. A la télévision, il a été présenté portant une petite chemise et un pantalon… Ce sont des conditions qui ne sont pas faites de façon innocente.

Vous aviez donc des appréhensions ?

Il s’agit de le déséquilibrer ! En le réduisant en état de loque, c’est de faire en sorte qu’il perde sa lucidité. De sorte que celui qui est son proche collaborateur se demande : « est-ce qu’il aura la lucidité nécessaire pour ne pas divaguer ou raconter n’importe quoi». Or, là, fort heureusement, nous avons vu un Laurent Gbagbo complètement lucide. Il est en possession de ses moyens psychologiques et moraux.

Quelle attitude ses partisans devraient-ils afficher, selon vous ?

Je pense qu’il y a des raisons de rester sereins, parce que c’est sa façon de réagir qui nous aurait bouleversés davantage. Le fait qu’il soit resté serein veut dire que nous avons affaire à quelqu’un qui est à même de contribuer, à son niveau, à faire éclater la vérité. Si l’inculpé perd ses pédales, cela veut dire que la suite peut être désastreuse.

Quels sentiments vous laissent les réponses de Laurent Gbagbo ?

Elles m’ont laissé le sentiment de quelqu’un qui est sûr de son fait. Il est un homme costaud. Il est prêt à se défendre lui-même, en plus de ses avocats déterminés à faire ce à quoi ils sont commis. En fait, en la matière, il y a d’abord ce qui sort de la bouche de l’accusé.

Comment appréhendez-vous cette comparution ?

La première comparution laisse entrevoir qu’on l’accuse de tous les péchés d’Israël. Mais, déjà il y a des hésitations. Quand on dit, par exemple, qu’il est accusé et co-auteur d’un ensemble de choses, cela veut dire que le tribunal même commence à hésiter. Et quand c’est comme ça, il est bon que l’accusé puisse apporter la réplique…

C’est votre espoir ?

Oui, je suis sûr qu’il va apporter cette réplique le moment venu.

Que dites-vous à vos militants et partisans ?

Je voudrais que les partisans demeurent sereins et qu’ils ne paniquent pas. Et que nous pouvons avoir l’espoir que le droit sera dit. Des pressions, il y en aura parce que la Cour pénale internationale est actionnée par des hommes pour des objectifs bien déterminés.

Nous pensons que le droit pourrait être dit. Même s’il doit y avoir des griefs, ils pourraient être minimisés compte tenu de la lucidité qui caractérise l’homme (Laurent Gbagbo).

Entretien réalisé par Bidi Ignace
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