Déclaration
En Côte d’Ivoire, les élections présidentielles de novembre 2010 se sont soldées par des violences qui ont meurtri la société entière et l’ont déstabilisée de manière profonde. En effet, après leur prise du pouvoir d’Etat avec l’aide active de l’armée française, les gouvernants actuels appellent l’opposition à prendre part aux élections législatives du 11 décembre 2011. Mais contre toute attente, les stratégies politiques des dirigeants nous obligent à nous retirer (nous, candidats indépendants issus du FPI) du processus électoral. L’analyse des faits sur le terrain nous amène à faire un rappel.
A) Les faits.
Les élections présidentielles de novembre 2010 se sont soldées par un traumatisme social de grande ampleur, avec l’arrestation du Président Laurent Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo et plusieurs cadres de l’Etat et leur incarcération dans le nord du pays depuis le 11 Avril 2011. Au-delà de toutes les tensions encore vives, les gouvernants s’engagent dans un processus d’organisation des élections législatives pour le 11 décembre 2011.
L’opposition reprochait aux gouvernants plusieurs faits dont :
Le refus de règles consensuelles pour la tenue d’un scrutin démocratique, équitable et transparent ;
Le refus d’équilibrer la Commission Electorale Indépendante (CEI), composée à 95% des membres des partis au pouvoir ;
La détention arbitraire au nord du pays des cadres de l’opposition ;
Le maintien en exil de tous les cadres de la majorité présidentielle ;
Le gel des avoirs des cadres militants LMP ;
L’insécurité endémique consciemment entretenue dans les villes, villages et hameaux du pays à des fins électoralistes, pour s’arroger au terme des législatives l’entièreté du pouvoir d’Etat, etc.
Ces motifs sont des raisons suffisantes pour refuser de manière absolue toute participation au dit scrutin. En effet, dans la quête d’un pays apaisé, et pour donner un gage de bonne volonté, et rassurer le pouvoir dans l’espoir que les autorités gouvernementales fassent preuve d’un esprit d’ouverture, en créant des conditions rassurantes pour la tenue d’un scrutin apaisé, nous avions accepté de nous porter candidats indépendant aux élections législatives, malgré la position officielle du Parti, pour éviter au parlement d’être monocolore, c'est-à-dire composé uniquement des membres du RHRP, à l’instar d’un parti unique. Mais contre tout bon sens, le pouvoir est resté dans sa logique de s’arroger tout le pouvoir et l’entièreté du pouvoir, en refusant toute concession. Il a même opté pour la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale (CPI). Quelles analyses peut-on faire au regard de ce comportement belliqueux du pouvoir ?
B) L’analyse des faits.
Les faits ainsi mis en évidence montrent la volonté du pouvoir actuel d’aller à des élections législatives clé en main. Le pouvoir veut gagner ces élections à une majorité écrasante, pour certainement appliquer son agenda secret. Il s’inquiète d’ailleurs très peu de l’harmonie sociale et de la réconciliation, d’où ce comportement qui foule au pied tout esprit de consensus. Nous sommes au regret de constater que ce qui prédomine, c’est le refus de la concession et la volonté affichée de construire un parti unique, pour instaurer un pouvoir dictatorial.
En effet, les discussions avec les gouvernants n’ont pu aboutir à des avancées notables. Ainsi, l’insécurité reste à ce jour, monnaie courante, et il est dès lors impossible de battre campagne. Nous voulons comme preuve, la bastonnade d’un candidat indépendant à Sassandra. Ce fait est suffisamment éloquent pour marquer l’ampleur de l’insécurité rapprochée qui entoure l’organisation de ce scrutin. Nous nous rendons compte que nous ne servirons que de faire valoir au pouvoir qui met tout en œuvre pour s’assurer une majorité absolue.
Nous exprimons ici notre refus de cautionner l’avènement d’un parti unique. Nous refusons de légitimer un pouvoir antidémocratique, enclin à l’exclusion et affirmons dès lors notre retrait des élections législatives du 11 décembre 2011, en tant qu’indépendants.
Nous lançons l’appel suivant aux militants du FPI, à nos potentiels électeurs et à tous ceux qui rêvent à l’avènement d’une vraie démocratie dans ce pays.
C) Appel aux électeurs et ceux épris de démocratie.
Camarades militants du FPI, électeurs et électrices, nous protestons dans cet appel contre le refus de la CEI de remettre les dossiers des indépendants qui avons manifesté notre volonté de nous retirer du scrutin. Les obstacles faits par cette institution sont destinées à créditer l’idée d’une élection qui inclut des membres de l’opposition, pourtant il n’en est rien. Ces élections législatives étant loin d’être démocratiques et inclusives, nous informons les militants du FPI et les ivoiriens que nous ne sommes désormais pas concernés par ces législatives. Nous les invitons dès lors à s’abstenir de tout acte de vote, en se tenant loin des lieux de vote. Nous ne nous faisons d’ailleurs pas d’illusion sur le système mis en place, qui consiste en un récépissé confectionné pour servir de titre de vote aux électeurs, pour faciliter le bourrage des urnes.
Frères et sœurs ivoiriens, militantes, militants du FPI, démocrates de tous bords, restez donc chez vous ce dimanche 11 décembre 2011, ces élections ne vous concernent pas.
Merci à toutes et à tous de nous avoir compris.
Fait à Abidjan, le 6 Décembre 2011
Le Porte-parole
YOAN Bernard
Titulaire dans la Circonscription FACOBLY-GUEZON, KOUA, SEMIEN
En Côte d’Ivoire, les élections présidentielles de novembre 2010 se sont soldées par des violences qui ont meurtri la société entière et l’ont déstabilisée de manière profonde. En effet, après leur prise du pouvoir d’Etat avec l’aide active de l’armée française, les gouvernants actuels appellent l’opposition à prendre part aux élections législatives du 11 décembre 2011. Mais contre toute attente, les stratégies politiques des dirigeants nous obligent à nous retirer (nous, candidats indépendants issus du FPI) du processus électoral. L’analyse des faits sur le terrain nous amène à faire un rappel.
A) Les faits.
Les élections présidentielles de novembre 2010 se sont soldées par un traumatisme social de grande ampleur, avec l’arrestation du Président Laurent Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo et plusieurs cadres de l’Etat et leur incarcération dans le nord du pays depuis le 11 Avril 2011. Au-delà de toutes les tensions encore vives, les gouvernants s’engagent dans un processus d’organisation des élections législatives pour le 11 décembre 2011.
L’opposition reprochait aux gouvernants plusieurs faits dont :
Le refus de règles consensuelles pour la tenue d’un scrutin démocratique, équitable et transparent ;
Le refus d’équilibrer la Commission Electorale Indépendante (CEI), composée à 95% des membres des partis au pouvoir ;
La détention arbitraire au nord du pays des cadres de l’opposition ;
Le maintien en exil de tous les cadres de la majorité présidentielle ;
Le gel des avoirs des cadres militants LMP ;
L’insécurité endémique consciemment entretenue dans les villes, villages et hameaux du pays à des fins électoralistes, pour s’arroger au terme des législatives l’entièreté du pouvoir d’Etat, etc.
Ces motifs sont des raisons suffisantes pour refuser de manière absolue toute participation au dit scrutin. En effet, dans la quête d’un pays apaisé, et pour donner un gage de bonne volonté, et rassurer le pouvoir dans l’espoir que les autorités gouvernementales fassent preuve d’un esprit d’ouverture, en créant des conditions rassurantes pour la tenue d’un scrutin apaisé, nous avions accepté de nous porter candidats indépendant aux élections législatives, malgré la position officielle du Parti, pour éviter au parlement d’être monocolore, c'est-à-dire composé uniquement des membres du RHRP, à l’instar d’un parti unique. Mais contre tout bon sens, le pouvoir est resté dans sa logique de s’arroger tout le pouvoir et l’entièreté du pouvoir, en refusant toute concession. Il a même opté pour la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale (CPI). Quelles analyses peut-on faire au regard de ce comportement belliqueux du pouvoir ?
B) L’analyse des faits.
Les faits ainsi mis en évidence montrent la volonté du pouvoir actuel d’aller à des élections législatives clé en main. Le pouvoir veut gagner ces élections à une majorité écrasante, pour certainement appliquer son agenda secret. Il s’inquiète d’ailleurs très peu de l’harmonie sociale et de la réconciliation, d’où ce comportement qui foule au pied tout esprit de consensus. Nous sommes au regret de constater que ce qui prédomine, c’est le refus de la concession et la volonté affichée de construire un parti unique, pour instaurer un pouvoir dictatorial.
En effet, les discussions avec les gouvernants n’ont pu aboutir à des avancées notables. Ainsi, l’insécurité reste à ce jour, monnaie courante, et il est dès lors impossible de battre campagne. Nous voulons comme preuve, la bastonnade d’un candidat indépendant à Sassandra. Ce fait est suffisamment éloquent pour marquer l’ampleur de l’insécurité rapprochée qui entoure l’organisation de ce scrutin. Nous nous rendons compte que nous ne servirons que de faire valoir au pouvoir qui met tout en œuvre pour s’assurer une majorité absolue.
Nous exprimons ici notre refus de cautionner l’avènement d’un parti unique. Nous refusons de légitimer un pouvoir antidémocratique, enclin à l’exclusion et affirmons dès lors notre retrait des élections législatives du 11 décembre 2011, en tant qu’indépendants.
Nous lançons l’appel suivant aux militants du FPI, à nos potentiels électeurs et à tous ceux qui rêvent à l’avènement d’une vraie démocratie dans ce pays.
C) Appel aux électeurs et ceux épris de démocratie.
Camarades militants du FPI, électeurs et électrices, nous protestons dans cet appel contre le refus de la CEI de remettre les dossiers des indépendants qui avons manifesté notre volonté de nous retirer du scrutin. Les obstacles faits par cette institution sont destinées à créditer l’idée d’une élection qui inclut des membres de l’opposition, pourtant il n’en est rien. Ces élections législatives étant loin d’être démocratiques et inclusives, nous informons les militants du FPI et les ivoiriens que nous ne sommes désormais pas concernés par ces législatives. Nous les invitons dès lors à s’abstenir de tout acte de vote, en se tenant loin des lieux de vote. Nous ne nous faisons d’ailleurs pas d’illusion sur le système mis en place, qui consiste en un récépissé confectionné pour servir de titre de vote aux électeurs, pour faciliter le bourrage des urnes.
Frères et sœurs ivoiriens, militantes, militants du FPI, démocrates de tous bords, restez donc chez vous ce dimanche 11 décembre 2011, ces élections ne vous concernent pas.
Merci à toutes et à tous de nous avoir compris.
Fait à Abidjan, le 6 Décembre 2011
Le Porte-parole
YOAN Bernard
Titulaire dans la Circonscription FACOBLY-GUEZON, KOUA, SEMIEN