La campagne électorale est une de ces occasions à ne pas manquer pour un certain nombre de professions. Les sollicitations affluent. Petit tour d’horizon.
Publicitaires et autres
Cette première catégorie de profession se situe en amont de l’activité électorale puisque, qui dit campagne sous-entend affiches, gadgets, tee-shirts…Cette catégorie intègre maquettistes, publicitaires, imprimeurs, calligraphes, infographistes. Les candidats aux élections ont immanquablement recours à ces corps de métiers pour affirmer leur présence sur le terrain. Le rôle du publicitaire notamment est déterminant : à travers un message pointu (ici le slogan), il est possible de capter l’électeur ou, au contraire, de le révulser. Chacun y va de son inspiration : « Votez Bellarmin, le fils de Treich ! », « Ici à Bonoua, Y a pas l’homme ! » ou « Votez Jean, vous ne le regretterez pas ! ». Les candidats aux législatives du 11 décembre n’ont pas dérogé à la vieille tradition de la publicité. De leur côté, les professionnels ne demandent pas mieux. Bien heureux qui voit prospérer ses affaires !
Locateurs de chaises, bâches…voitures
S’il est une activité qui fait également entrer beaucoup d’argent dans la caisse, c’est la location de chaises, bâches, de voitures et de sono. A moins d’avoir décidé de faire du porte-à-porte exclusivement, quand on prend l’option des meetings ou toute rencontre publique, il faut prévoir des chaises et bâches. Les candidats ont ici l’habitude de faire de la location auprès de structures privées. Quelques prix pratiqués : entre 50 et 75 frs cfa pour une chaise, à partir de 5000 frs pour une bâche. Naturellement, les prix varient suivant la qualité de l’article. Pour ce qui est des voitures, les prix sont encore fonction du type d’engin (20.000 et plus pour la journée). Les candidats ont une préférence pour les véhicules de type 4x4 (dont la location est plus coûteuse) surtout quand ils doivent parcourir des pistes villageoises. « Je n’ai plus de voitures. Toutes ont été sollicitées pour la campagne », témoigne Kadio Bertin qui comptabilise, pourtant, une dizaine de véhicules dans son parc.
Artistes musiciens, animateurs, humoristes
Une idée bien répandue voudrait qu’un meeting réussi coïncide avec une remarquable animation. Artistes chanteurs, humoristes et maîtres de cérémonie jouent, à cet égard, un rôle prépondérant au cours des meetings de campagne. Entre une prestation d’humoriste talentueux et le passage sur le podium d’un artiste chanteur tout aussi talentueux, il est relativement facile de passer le message politique du jour. Les staffs des différents candidats n’ont probablement pas tort de s’attacher les services de cette catégorie de professionnels. Leur prestation n’a pas un coût fixe. On les rétribue suivant leur notoriété. Un artiste chanteur bien connu sur la scène nationale et un autre dont la renommée ne transcende pas les limites de sa commune ne sauraient bénéficier du même traitement. Idem pour les animateurs et humoristes.
A noter que certains candidats demandent expressément à des musiciens de faire des compositions destinées à soutenir leur campagne. Dans bien des cas, il s’agit de singles (un single est un disque sur lequel ne figure qu’un seul morceau sur chaque face). Les singles sont à la campagne des candidats ce que l’hymne national est à un pays. Les réalisateurs de ce type de disque- bien sûr- sont rémunérés.
Tenanciers de maquis et bars
Autre catégorie de travailleurs à qui profitent en particulier les campagnes électorales : les tenanciers de maquis et bars. Il n`est pas rare de voir des militants ou sympathisants de formations politiques se rabattre sur des maquis ou bars au sortir d`un meeting. Ils partent...se désaltérer. Les meetings sont, en effet, l`occasion d`une forte débauche d`énergie notamment de la part de certains partisans bien engagés. Se retrouver entre copains autour d`un « pot » est une activité que partagent beaucoup d`Ivoiriens. C`est une activité qui se développe davantage en période de campagne électorale. G. Blé qui assure le service dans un de ses nombreux maquis aux abords du stade Champroux se souvient qu`une année plus tôt, l`élection du président de la République avait boosté les ventes. « C`est un peu timide, cette fois-ci », concède-t-elle, dans une allusion à la campagne pour les législatives.
Kisselminan COULIBALY
Publicitaires et autres
Cette première catégorie de profession se situe en amont de l’activité électorale puisque, qui dit campagne sous-entend affiches, gadgets, tee-shirts…Cette catégorie intègre maquettistes, publicitaires, imprimeurs, calligraphes, infographistes. Les candidats aux élections ont immanquablement recours à ces corps de métiers pour affirmer leur présence sur le terrain. Le rôle du publicitaire notamment est déterminant : à travers un message pointu (ici le slogan), il est possible de capter l’électeur ou, au contraire, de le révulser. Chacun y va de son inspiration : « Votez Bellarmin, le fils de Treich ! », « Ici à Bonoua, Y a pas l’homme ! » ou « Votez Jean, vous ne le regretterez pas ! ». Les candidats aux législatives du 11 décembre n’ont pas dérogé à la vieille tradition de la publicité. De leur côté, les professionnels ne demandent pas mieux. Bien heureux qui voit prospérer ses affaires !
Locateurs de chaises, bâches…voitures
S’il est une activité qui fait également entrer beaucoup d’argent dans la caisse, c’est la location de chaises, bâches, de voitures et de sono. A moins d’avoir décidé de faire du porte-à-porte exclusivement, quand on prend l’option des meetings ou toute rencontre publique, il faut prévoir des chaises et bâches. Les candidats ont ici l’habitude de faire de la location auprès de structures privées. Quelques prix pratiqués : entre 50 et 75 frs cfa pour une chaise, à partir de 5000 frs pour une bâche. Naturellement, les prix varient suivant la qualité de l’article. Pour ce qui est des voitures, les prix sont encore fonction du type d’engin (20.000 et plus pour la journée). Les candidats ont une préférence pour les véhicules de type 4x4 (dont la location est plus coûteuse) surtout quand ils doivent parcourir des pistes villageoises. « Je n’ai plus de voitures. Toutes ont été sollicitées pour la campagne », témoigne Kadio Bertin qui comptabilise, pourtant, une dizaine de véhicules dans son parc.
Artistes musiciens, animateurs, humoristes
Une idée bien répandue voudrait qu’un meeting réussi coïncide avec une remarquable animation. Artistes chanteurs, humoristes et maîtres de cérémonie jouent, à cet égard, un rôle prépondérant au cours des meetings de campagne. Entre une prestation d’humoriste talentueux et le passage sur le podium d’un artiste chanteur tout aussi talentueux, il est relativement facile de passer le message politique du jour. Les staffs des différents candidats n’ont probablement pas tort de s’attacher les services de cette catégorie de professionnels. Leur prestation n’a pas un coût fixe. On les rétribue suivant leur notoriété. Un artiste chanteur bien connu sur la scène nationale et un autre dont la renommée ne transcende pas les limites de sa commune ne sauraient bénéficier du même traitement. Idem pour les animateurs et humoristes.
A noter que certains candidats demandent expressément à des musiciens de faire des compositions destinées à soutenir leur campagne. Dans bien des cas, il s’agit de singles (un single est un disque sur lequel ne figure qu’un seul morceau sur chaque face). Les singles sont à la campagne des candidats ce que l’hymne national est à un pays. Les réalisateurs de ce type de disque- bien sûr- sont rémunérés.
Tenanciers de maquis et bars
Autre catégorie de travailleurs à qui profitent en particulier les campagnes électorales : les tenanciers de maquis et bars. Il n`est pas rare de voir des militants ou sympathisants de formations politiques se rabattre sur des maquis ou bars au sortir d`un meeting. Ils partent...se désaltérer. Les meetings sont, en effet, l`occasion d`une forte débauche d`énergie notamment de la part de certains partisans bien engagés. Se retrouver entre copains autour d`un « pot » est une activité que partagent beaucoup d`Ivoiriens. C`est une activité qui se développe davantage en période de campagne électorale. G. Blé qui assure le service dans un de ses nombreux maquis aux abords du stade Champroux se souvient qu`une année plus tôt, l`élection du président de la République avait boosté les ventes. « C`est un peu timide, cette fois-ci », concède-t-elle, dans une allusion à la campagne pour les législatives.
Kisselminan COULIBALY