Les élections législatives, pour doter notre pays d'une nouvelle Assemblée nationale, c'est pour très bientôt. Précisément, le 11 décembre 2011. Date à l'issue de laquelle, on devrait connaître les dignes représentants du peuple. La campagne est donc lancée et la fièvre monte dans les rues et dans les QG des différents candidats. Chacun avec ses fortunes. Chacun avec ses ambitions. A ce jeu là, les candidats rivalisent de bagout. Dressés sur des podiums roulants ou dans des espaces aménagés, les candidats promettent et promettent monts et merveilles. On entend dire : « Votez pour moi et je construirai des lycées ». « Des hôpitaux vont inonder la commune ». « Je construirais des ponts et des routes ». « Je donnerai des emplois à tous les désœuvrés de la commune », et patati et patata. Depuis le lancement de la campagne, c'est de ces promesses mirifiques, que les candidats saoulent les potentiels électeurs. Malheureusement, de naïfs et de nombreux, parmi les électeurs, vont encore se laisser avoir. Mais le plus révoltant dans tout cela, réside même dans la volonté délibérée des candidats, de tromper et d'abuser des électeurs. Des électeurs qui ignorent, qu'un député n'est pas un agent direct de développement. Contrairement au maire, il n'a pas un budget mis à sa disposition, pour réaliser des œuvres sociales ou de développement, dans sa commune. Et puis du reste, la réalisation de ces projets là, n'est pas de son ressort. C'est loin d'être dans ses attributions. Il est juste élu par son peuple, pour aller parler en son nom, au parlement. Il est mandaté par ses électeurs, auprès de l'Assemblée nationale, à l'effet de voter des lois, définissant la politique générale de l'Etat. Vu ainsi, d'où vient-il alors, que ces candidats tiennent ces grandes promesses, dont ils ne disposent pourtant d'aucun moyen direct, pour leurs réalisations? Et cela, ils le savent très bien et devraient le dire, à la face de leurs électeurs. A moins qu'ils ne veuillent tout simplement abuser de ces derniers, pour qu'ils les portent à l'Hémicycle. Et une fois là bas, avoir leur salaire, pour réaliser leurs objectifs personnels. Et rien d'autre. Alors, les électeurs ne devraient pas être dupes, pour croire à de telles promesses, dignes des seuls contes de fée? Parce que le député ne bénéficie d'aucun moyen matériel et financier de la part de l'Etat, pour donner forme, à ses promesses électorales. Les électeurs, au delà de l'ivresse ( au propre comme au figuré), totale de la campagne, ont le droit, de savoir cela.
KIKIE Ahou Nazaire
KIKIE Ahou Nazaire