x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 7 décembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Candidat du jour / Coulibaly Idriss, candidat à Attécoubé : ‘’J’ai le meilleur profil pour être député’’

Coulibaly Idriss est le candidat du PDCI-RDA aux élections législatives dans la commune d’Attécoubé. Il explique dans cet entretien, les raisons de sa candidature à la députation dans cette commune et soutient avoir le meilleur profil parmi tous les candidats pour ravir le siège d’Attécoubé dans le prochain hémicycle.
Quelles sont les motivations de votre candidature ?
Je suis candidat à Attécoubé parce que j’estime que je suis un natif de cette commune. J’y suis né et j’y ai grandi. C’est une commune qui a besoin d’être soutenue parce que c’est la benjamine de toutes les communes d’Abidjan. C’est une commune qui manque de beaucoup d’infrastructures aussi bien au plan social, routier, qu’éducatif. Il y a beaucoup de choses qui manquent à Attécoubé. Pour y avoir grandi, nous pensons qu’il est de notre devoir d’aider les populations afin qu’elles aient un mieux-être.

Que comptez-vous apporter aux populations si vous êtes élu ?
Le rôle de député n’est pas seulement de voter des lois. Il sert aussi d’interface entre les populations et l’administration. Il peut attirer l’attention de l’administration sur les misères des populations. Je vous donne un simple exemple. Dans le cadre de la campagne, j’ai été dans un quartier appelé Bori-Bana où j’ai été ahuri d’apprendre que dans une classe de CPI, il y avait 135 élèves. Plus de la moitié était assise par terre en train de prendre les cours. Ce sont des choses inadmissibles actuellement et je pense que nous devons tout faire pour changer ce genre de situations.

Attécoubé est une commune cosmopolite. Avez-vous l’adhésion des populations ?
Avec tout ce que nous faisons depuis la précampagne jusqu’aujourd’hui, nous avons la preuve que les populations veulent effectivement un changement. Les populations sont persuadées qu’il n’y a que dans le changement qu’elles peuvent avoir un mieux-être. Et nous qui sommes natifs de cette commune, connaissons mieux les problèmes de cette commune. Le cri de cœur des populations est pour moi une sorte d’adhésion et c’est justement pour cela que nous avons décidé de nous porter candidat. Nous pensons que c’est une population qui a été marginalisée depuis toujours et qui a besoin d’être aidée. C’est une population qui est également fragilisée sur le plan économique et dont la tranche d’âge majoritaire est jeune et malheureusement sans emploi. Et lorsque nous passons pour leur donner l’espoir que quelque chose peut changer dans leur vie, ces populations évidemment adhèrent à notre projet.

Vous avez en face de vous des candidats coriaces comme le maire Danho Paulin. Quelles sont vos chances d’être élu ?
Il y a des adversaires de qualité en face de moi et je ne veux sous-estimer personne. Je souhaite simplement que le 11 décembre, les populations choisissent le meilleur d’entre nous. Parce qu’à Attécoubé, nous nous connaissons tous. Nous y avons grandi tous pour la plupart d’entre nous et chacun a déjà démontré de quoi il est capable. Certains ont déjà eu des expériences de gestion à Attécoubé, d’autres ont démontré ce qu’ils étaient capables de faire. Et il y a aussi certains qui n’ont pas assez de moyens, mais qui sont animés de bonne volonté. Je pense qu’il appartient aux populations de choisir parmi nous le meilleur de leurs enfants qui peuvent valablement les représenter à l’Assemblée nationale.

Ne pensez-vous pas que la pluralité des candidatures du PDCI-RDA à Attécoubé peut réduire les chances de votre parti ?
Il est évident que lorsque nous nous retrouvons dans une telle configuration, cela peut présenter quelques inconvénients pour notre parti. C’est en cela que nous allons continuer à demander, à la suite du parti, à nos frères qui jusqu’aujourd’hui n’ont pas accepté de rentrer dans les rangs, de revoir leur copie. Mais je pense qu’au pire des cas, cela ne peut pas être une entrave à notre élection dans la mesure où notre action est dirigée vers l’ensemble des populations d’Attécoubé. Les problèmes qui sont récurrents dans cette commune ne sont pas des problèmes de parti politique, mais des problèmes existentiels que toutes les populations d’Attécoubé rencontrent, quelle que soit leur obédience ethnique ou religieuse. Et donc notre adhésion vient de là. Le fait que notre parti se trouve quelque peu divisé ne doit pas être un frein à notre succès.

Avez-vous les atouts et les hommes qu’il faut pour gagner ?
J’ai avec moi une équipe de jeunes gens qui connaissent bien le terrain et qui sont également des fils d’Attécoubé. Nous avons la bénédiction de nos aînés, de nos parents et celle surtout de nos chefs de communautés qui sont les garants de notre tradition.

Coulibaly Idriss est-il l’homme de N’Koumo Mobio ?
J’aurais bien aimé que cela soit vrai. N’Koumou Mobio et moi, c’est une longue histoire. C’est un monsieur pour lequel j’ai beaucoup de respect. Il est le délégué du PDCI à Attécoubé. Malheureusement, il a estimé à un moment donné que pour être candidat à Attécoubé, il aurait fallu que je sois un autochtone et que par conséquent on ne pouvait pas soutenir une candidature allogène. Je suis vraiment désolé qu’il ait eu une telle réflexion, mais en tout état de cause cela l’a amené à être un délégué indépendant. Donc aujourd’hui, il ne défend pas le candidat officiel du PDCI-RDA. C’est un handicap pour nous, mais c’est un handicap que nous allons pouvoir combler. La direction du parti a été saisie et je pense qu’elle saura en tirer les leçons. Je n’ai pas été choisi par N’Koumo Mobio car les choix des candidats se sont effectués au niveau des comités électoraux. Evidemment, il n’a pas voulu suivre ce choix pour les raisons que je vous ai expliquées plus haut basées sur des critères ethniques qui, à mon sens, ne peuvent plus avoir de valeur au jour d’aujourd’hui. Mais nous passons outre et nous allons vers les élections. Il est lui-même en campagne pour le compte du candidat indépendant au vu et au su de tous. Je pense qu’il a certainement décidé de rompre les amarres avec le parti. Nous en prenons acte. En tout état de cause, nous avons le soutien des vrais militants du PDCI, de ceux qui savent qu’il ne s’agit pas d’une affaire de personne. Mais qu’il s’agit de la survie de notre parti. Quand on connaît les scores de notre parti à Attécoubé, nous pensons qu’il faut avoir la modestie de pouvoir s’aligner lorsque d’autres personnes sont choisies pour essayer de relever le drapeau du PDCI. Malheureusement, cela manque à beaucoup de personnes.

Pourquoi faites-vous tant peur à Attécoubé ?
Les populations se rendent compte que ceux qui ont été au devant des affaires politiques dans cette commune n’ont pas souvent pris en considération leurs problèmes. Donc quand il y a une nouvelle personne qui vient toucher du doigt leurs problèmes, évidemment elles se retrouvent en cette personne. Il faut dire que j’ai été le premier président de l’Union de la jeunesse de cette commune en 1980. J’ai été également le premier président de la JPDCI dans cette commune en 1991. Depuis cette période, j’ai sillonné cette commune partout. Je connais les problèmes des populations et je pense que je suis le candidat qui a le meilleur profil aujourd’hui pour aller parler au nom de ces populations.

Vos relations avec plusieurs leaders de la galaxie patriotique ont fait dire à certains que vous ne méritez pas de conduire la liste du PDCI-RDA. Votre réaction ?
Ce sont des Ivoiriens et des frères. Pour l’histoire de ceux qui veulent savoir, Stéphane Kipré et moi sommes membres de la même congrégation religieuse. Nous sommes de la même église et je suis le président du Conseil de cette église. Stéphane Kipré est membre de ce Conseil et à ce titre, j’ai des relations fraternelles avec lui. Après cela, je n’ai aucune relation politique avec Stéphane Kipré. Concernant Lorougnon, il faut dire qu’elle est Député d’Attécoubé. C’est une grande sœur avec qui je n’ai aucune relation particulière, mais qui m’a fait l’honneur de venir aux obsèques de ma mère. Elle y était en tant que sœur, mais surtout en tant qu’autorité politique de la commune. Voilà où se limitent mes relations avec Mme Lorougnon. Mais au-delà de tout cela, mes amitiés se situent dans tous les partis politiques. Parce qu’avant tout cela, nous sommes tous des Ivoiriens et particulièrement des enfants d’Attécoubé. C’est ensemble que nous pouvons développer notre commune. C’est pour cela que nous avons placé notre candidature sous le signe du rassemblement de tous les fils et les filles d’Attécoubé. C’est sans coloration politique, ethnique ni religieuse.

Qu’entendez-vous par le slogan « On se connaît » qu’on retrouve un peu sur toutes vos affiches?
C’est ce que je disais tout à l’heure. Nous sommes des enfants d’Attécoubé. Je pense que le meilleur représentant d’Attécoubé doit être issu de cette commune. Il y a beaucoup de personnes qui viennent se présenter parce qu’il s’agit d’avoir un poste et c’est tout. A ces personnes-là, nous disons non. Attécoubé a formé des jeunes capables de prendre les destinées de notre commune. Je voudrais demander aux populations de ne pas se tromper. Il ne faut pas qu’elles aillent choisir des personnes qui ne connaissent pas leurs problèmes, leur vécu quotidien. Il ne faut pas non plus qu’elles aillent choisir des personnes qui, par leurs carences, ont déjà démontré leur incapacité à les conduire vers un avenir meilleur. Elles doivent faire le bon choix en choisissant certains de leurs enfants qui, par le passé, ont démontré par leurs activités, leur volonté de travailler pour les populations d’Attécoubé. C’est pour ces personnes-là qu’elles doivent voter. Je pense que j’ai le meilleur profil pour occuper ce poste puisque je réponds à tous les critères que je viens de citer. Aussi ai-je le meilleur profil parce que nous avons une liste équilibrée. Contrairement aux autres listes que je ne critique pas, vous trouverez toutes les grandes régions de Côte d’Ivoire sur notre liste. En tant que tête de liste, je suis du Nord de par mes parents, et fils d’Attécoubé. Daniel Djoro, mon N° 2 sur la liste est un jeune Ebrié qui a pour suppléant Djé Kouamé Arcade, qui est un jeune Baoulé. Et mon suppléant, Lolo Kacou, est un Gagou. A travers cette liste équilibrée, nous voulons envoyer un signal fort aux populations pour dire que quelles que soient notre couleur ethnique, religieuse, culturelle, nous devons pouvoir, main dans la main, apporter le développement aux populations.
Réalisé par Dosso Villard
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ