Après l’opération ‘’pays propre’’, initiée par le gouvernement ivoirien, les nuits de week-end dans la capitale politique ont retrouvé leur ambiance électrique.
Maquis détruits, dancings décoiffés par des bulldozers ont repris leurs activités avec plus d’allant et les officiants des messes nocturnes ont retroussé les manches. Pour nous en rendre compte, une virée dans le Yamoussoukro by night, samedi dernier, a été nécessaire. Il est 21h15. Nous jalonnons l’ex- célèbre Rue des Maquis déblayée par les Caterpillar qui présente un visage terne. Seule éclaircie, le Cyclone Bar qui a repris. Plus loin, aux 220 logements désormais devenu le ‘’temple’’ de l’ambiance nocturne dans la capitale politique, le ballet des taxis et motos annonce les couleurs d’une nuit torride. Au ‘’Carrefour dangereux’’, les besogneuses du sexe sillonnent les trottoirs dans l’attente des clients. Dès qu’un de ces messieurs tombe dans la masse, cap est mis sur le ‘’Zouglou’’ l’un des super maquis de la place qui s’est donné une cure de jouvence après le passage des bulls. Comme son nom l’indique, les clients sont accueillis par les ‘’atalaku’’ des Dj sur fond de zouglou. Les plus nantis se mettent au ‘’travaillement’’ et commencent à défier les autres tables. Par des commandes de casiers de bière ou des bouteilles de champagne. Des serveuses plus nues que vêtues aguichent qui désire. « Ce malheur nous a permis d’agrandir notre maquis et de proposer mieux à nos clients. Les clients qui nous attendaient pour la réouverture se bousculent tous les soirs. Certains réservent des salons…On a tourné la page noire de l’opération ville propre », dixit Maman Lilly, le manager. C’est le Dreams night-club qui nous reçoit vers 23h. Cette nuit, c’est le concept ‘’Jour de marché’’. Sons et lumières. Les clients se disputent les salons huppés pour mériter plus d’égards des hôtesses. Ici, ‘’Les garagistes’’, en guest-star alternent avec la musique distillée par le Dj du jour. Qui passe du R&B au zouk avec quelques tubes afro-cubains pour les doyens. Cette nuit, un ‘’gourou’’ célèbre l’anniversaire de sa fille. Du champagne et du vin mousseux à gogo sous les ‘’atalaku’’ du Dj qui appelle les autres à la concurrence : « Qui dit mieux ! ». Un boucantier tente de relever le défi en voulant acheter une bouteille de whisky à 100.000 F ! Réponse du gourou : « 150.000 F pour cette même bouteille ! » Djibril Sangaré, le gérant principal du Dream’s discothèque peut sourire : « Ça n’a pas été facile pour nous quand les machines sont passées. On a dû reprendre les travaux de réaménagement. Et, pendant tout ce temps, la majeure partie de nos clients est allées ailleurs. Nous ambitionnons de doter les populations de Yamoussoukro d’un véritable temple de l’ambiance. A travers des bars et maquis éclatés. Une autre forme de rue princesse, mais plus respectueuse de l’environnement, avec des concepts toujours innovants… ». Le prestigieux Kotou Night-Club de l’Hôtel Président présente un visage plus aisé et soft. Ce sont des clients d’un certain âge et d’une classe sociale plus élevée. N’empêche que certains sont accompagnés de péripatéticiennes pêchées sur le boulevard central où elles arpentent le trottoir. Là, s’étend la musique de variété de toutes sortes : de la rumba congolaise au zouglou en passant par le R&B, le Coupé décalé, les retro cubains et quelques fois, du rock & roll. Enfin, le karaoké-bar Le Prestige coaché par l’officier de la nuit Obou Cellulaire. Les couples fredonnent des tubes célèbres. Ecrans géants, textes qui défilent, musique soft et classe.4h30 ! Avant de rentrer, un tour à la gare routière dont les maquis baignent dans une semi -obscurité. Il y a toujours du poisson et du poulet braisé ou en kédjénou. Pour fermer le petit creux de fin de soirée. A Yamoussoukro, on a déjà ou presque oublié le passage des bulls.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Maquis détruits, dancings décoiffés par des bulldozers ont repris leurs activités avec plus d’allant et les officiants des messes nocturnes ont retroussé les manches. Pour nous en rendre compte, une virée dans le Yamoussoukro by night, samedi dernier, a été nécessaire. Il est 21h15. Nous jalonnons l’ex- célèbre Rue des Maquis déblayée par les Caterpillar qui présente un visage terne. Seule éclaircie, le Cyclone Bar qui a repris. Plus loin, aux 220 logements désormais devenu le ‘’temple’’ de l’ambiance nocturne dans la capitale politique, le ballet des taxis et motos annonce les couleurs d’une nuit torride. Au ‘’Carrefour dangereux’’, les besogneuses du sexe sillonnent les trottoirs dans l’attente des clients. Dès qu’un de ces messieurs tombe dans la masse, cap est mis sur le ‘’Zouglou’’ l’un des super maquis de la place qui s’est donné une cure de jouvence après le passage des bulls. Comme son nom l’indique, les clients sont accueillis par les ‘’atalaku’’ des Dj sur fond de zouglou. Les plus nantis se mettent au ‘’travaillement’’ et commencent à défier les autres tables. Par des commandes de casiers de bière ou des bouteilles de champagne. Des serveuses plus nues que vêtues aguichent qui désire. « Ce malheur nous a permis d’agrandir notre maquis et de proposer mieux à nos clients. Les clients qui nous attendaient pour la réouverture se bousculent tous les soirs. Certains réservent des salons…On a tourné la page noire de l’opération ville propre », dixit Maman Lilly, le manager. C’est le Dreams night-club qui nous reçoit vers 23h. Cette nuit, c’est le concept ‘’Jour de marché’’. Sons et lumières. Les clients se disputent les salons huppés pour mériter plus d’égards des hôtesses. Ici, ‘’Les garagistes’’, en guest-star alternent avec la musique distillée par le Dj du jour. Qui passe du R&B au zouk avec quelques tubes afro-cubains pour les doyens. Cette nuit, un ‘’gourou’’ célèbre l’anniversaire de sa fille. Du champagne et du vin mousseux à gogo sous les ‘’atalaku’’ du Dj qui appelle les autres à la concurrence : « Qui dit mieux ! ». Un boucantier tente de relever le défi en voulant acheter une bouteille de whisky à 100.000 F ! Réponse du gourou : « 150.000 F pour cette même bouteille ! » Djibril Sangaré, le gérant principal du Dream’s discothèque peut sourire : « Ça n’a pas été facile pour nous quand les machines sont passées. On a dû reprendre les travaux de réaménagement. Et, pendant tout ce temps, la majeure partie de nos clients est allées ailleurs. Nous ambitionnons de doter les populations de Yamoussoukro d’un véritable temple de l’ambiance. A travers des bars et maquis éclatés. Une autre forme de rue princesse, mais plus respectueuse de l’environnement, avec des concepts toujours innovants… ». Le prestigieux Kotou Night-Club de l’Hôtel Président présente un visage plus aisé et soft. Ce sont des clients d’un certain âge et d’une classe sociale plus élevée. N’empêche que certains sont accompagnés de péripatéticiennes pêchées sur le boulevard central où elles arpentent le trottoir. Là, s’étend la musique de variété de toutes sortes : de la rumba congolaise au zouglou en passant par le R&B, le Coupé décalé, les retro cubains et quelques fois, du rock & roll. Enfin, le karaoké-bar Le Prestige coaché par l’officier de la nuit Obou Cellulaire. Les couples fredonnent des tubes célèbres. Ecrans géants, textes qui défilent, musique soft et classe.4h30 ! Avant de rentrer, un tour à la gare routière dont les maquis baignent dans une semi -obscurité. Il y a toujours du poisson et du poulet braisé ou en kédjénou. Pour fermer le petit creux de fin de soirée. A Yamoussoukro, on a déjà ou presque oublié le passage des bulls.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
