Mme Amy Toungara est la candidate du Rdr à Treichville aux élections législatives. Dans cet entretien accordé à l’IA à son QG de campagne à la résidence Sopim, elle donne les motivations de sa candidature et son chantier pour ladite commune.
Vous êtes candidate du Rdr aux législatives à Treichville. Quelles sont les motivations d’un tel choix ?
Je suis candidate du Rdr à Treichville parce que tout d’abord, je suis native de cette circonscription. C’est donc mon droit d’y briguer la législature. Ensuite, je pense que je peux apporter beaucoup à la population de cette commune. Je suis devant une jeunesse qui est complètement balafrée. Il lui faut une mère comme moi pour faire revenir la joie dans leur cœur et dans celui de leurs parents. Je pense que je suis assez bien placée pour leur venir en aide et améliorer leurs conditions de vie.
Quelles sont vos chances ?
Je suis sereine. Je pars très confiante. Je me battrai. J’ai d’abord comme appui mon électorat naturel qui est le Rdr . Dans toutes les réunions que j’ai eues avec les populations de Treichville, j’ai maintes fois souligné que je ne suis pas la candidate du Rdr, mais celle des ‘‘Treichvillois’’ et des ‘’Treichvillloises’’.
Au cours du lancement de votre campagne, vous avez indiqué que la jeunesse constitue la priorité dans votre programme. Alors, quelle dynamique comptez-vous imprimer aux jeunes de Treichville ?
La population de Treichville est en majorité jeune. 80 % de ces jeunes vivent le chômage. Ce n’est pas normal. Je ne peux pas comprendre qu’un tel tableau se présente dans une commune comme Treichville qui couvre le plus grand port autonome de Côte d’Ivoire et regorge de près de 50 000 emplois. Ce taux de chômage ne date pas de maintenant. Les autorités qui se sont succédés à la tête de Treichville sont restées indifférentes aux problèmes du chômage des jeunes. Pour ma part, je me battrai. Les enfants de Treichville doivent être prioritaires au port autonome d’Abidjan en termes d’emploi. Je ferai des mains et des pieds pour que cela soit une réalité parce qu’une personne qui ne travaille pas, n’est plus un homme. Les mères de familles souffrent. Elles finissent de financer les études de leurs enfants qui finalement ne trouvent pas de travail. Ces enfants dont l’âge oscille entre 25 et 40 ans vivent la plupart du temps sous le toit de leurs parents. Je ferai tout pour trouver une solution à ce problème. Je ne dis pas que je le ferai toute seule. J’ai besoin de tout le monde pour l’aboutissement de ce projet.
Il nous revient que le secrétaire départemental du Rdr de Treichville, Georges Chiapo, qui n’a pas été retenu dans la course à la députation, a décidé de laver l’affront en apportant son soutien au candidat du Pdci, Moussa Dyss. Que répondez-vous ?
Je pense que ce sont des rumeurs que des gens racontent. Georges Chiapo vient de me quitter tout à l’heure (le mercredi 7 décembre 2011 : Ndlr). Il était à mon QG. Il a même mes affiches de campagne chez lui à la maison. Il travaille pour mon élection. Je ne comprends pas tout ce qui se raconte. A Treichville, les rumeurs sont monnaie courante. Moi-même qui vous parle, beaucoup de choses sont dites sur mon compte. Mais, je ne prends pas cela en compte. Georges Chiapo est le secrétaire départemental pour le Rdr. Il est du Rdr. Il travaille et fonctionne pour le Rdr. C’est l’essentiel pour moi. On a vu le chef baoulé de Marcory. Il nous a fait des bénédictions. Dire que Chiapo travaille en faveur du Pdci, je pense que c’est de la délation.
Vous dites que vous ne craignez rien avec tout ce qui se passe, comme récemment l’adhésion de certains jeunes du Rdr à la cause du candidat Moussa Dyss, votre adversaire ...
Sur ses affiches, il est écrit Moussa Dyss. Le nom, c’est Dyss. Nous connaissons toute l’Afrique. Je ne pense pas qu’il y ait un nom de famille de ce genre dans un pays africain. Cela dit, que des jeunes du Rdr lui fassent allégeance, ce sont des histoires. Sachez que moi aussi je bénéficie du soutien des militants du Pdci . Est-ce que j’expose cela sur la place publique ? Je pense être là pour la jeunesse. Si des gens voient en moi une personne venue défendre leurs intérêts, ils me suivront. Je bénéficie du soutien également des militants du Fpi, de l’Udpci et du Mfa. Si d’autres veulent aller là-bas, ils sont libres de leur mouvement.
Ceux-ci avancent comme raison que vous n’êtes pas de Treichville. Que vous avez été parachutée dans cette commune comme candidate. Votre réaction ?
Qu’est-ce qu’on appelle parachutage ? Je ne sais pas si quelque part il est écrit que pour être candidat dans une circonscription, il faut être née dans cette circonscription. C’est dommage pour Treichville. Je qualifie toutes ces manœuvres de manipulations. Je suis née à Treichville. J’avance. Je n’ai pas de comptes à rendre à quelqu’un. Je suis née à Treichville. C’est mentionné sur mon extrait de naissance. Je ne suis pas née ‘‘vers’’, ni ‘‘en’’. Je suis née ‘‘le’’. L’hôpital dans lequel j’ai vu le jour, est situé à proximité du commissariat. C’était la maternité. Ces enfants, avec leur âge, ignorent tout cela. C’est normal. Je ne leur en veux pas. Ils ont été manipulés par d’autres personnes. Certains mêmes ont laissé entendre que je suis Sénégalaise.
Quel regard jetez-vous sur l’ambiance qui prévaut dans cette campagne législative à Treichville ?
Vous savez, Treichville, c’est une grande famille. Nous sommes une famille. On ne peut pas s’entredéchirer pour des problèmes politiques comme on le voit ailleurs. Nous avons hérité de cette éducation de cohabitation pacifique de nos parents. A Treichville, on peut se lancer quelquefois des piques, mais nous finissons toujours par faire la paix. Les mariages, les funérailles et les baptêmes sont des occasions pour nous retrouver. Malgré la campagne, lorsqu’il y a des funérailles quelque part, je m’y rends. Quand je me retrouve devant Amichia et son épouse, au cours de ces cérémonies, nous nous embrassons. Il n’y aura pas d’animosité dans notre commune. Après les élections, nous allons nous retrouver et nous donner la main. Treichville a été abandonnée. Nous n’avons pas intérêt à nous entredéchirer. C’est la plus petite commune. Nous devons tout faire pour donner à Treichville ses lettres de noblesse. Nous allons nous employer pour qu’il y ait une vraie réconciliation entre les habitants de cette municipalité.
Avant de nous quitter, un message à vos électeurs ?
Je dirai aux électeurs que je suis la seule femme candidate à Treichville. Il n’est jamais trop tard. Qui vote une femme, vote une famille. Une femme, c’est le bonheur des femmes et des hommes. Une femme ne trahit jamais son époux. Elle ne trahit jamais non plus ses enfants. Je pense qu’au soir du 11 décembre, je serai élue s’il plaît à Dieu. Je tendrai la main à tout le monde parce que nous avons besoin de tous afin de travailler pour la commune. Treichville est la plus belle commune. Elle est déjà lotie. On peut numéroter les résidences pour que des facteurs déposent nos courriers. Il faut donc que nous ramenions la victoire pour permettre au Président Alassane Ouattara d’obtenir une majorité parlementaire. Le Président de la République nous fait confiance. Nous ne devons pas le décevoir.
Réalisé par Touré Abdoulaye
Vous êtes candidate du Rdr aux législatives à Treichville. Quelles sont les motivations d’un tel choix ?
Je suis candidate du Rdr à Treichville parce que tout d’abord, je suis native de cette circonscription. C’est donc mon droit d’y briguer la législature. Ensuite, je pense que je peux apporter beaucoup à la population de cette commune. Je suis devant une jeunesse qui est complètement balafrée. Il lui faut une mère comme moi pour faire revenir la joie dans leur cœur et dans celui de leurs parents. Je pense que je suis assez bien placée pour leur venir en aide et améliorer leurs conditions de vie.
Quelles sont vos chances ?
Je suis sereine. Je pars très confiante. Je me battrai. J’ai d’abord comme appui mon électorat naturel qui est le Rdr . Dans toutes les réunions que j’ai eues avec les populations de Treichville, j’ai maintes fois souligné que je ne suis pas la candidate du Rdr, mais celle des ‘‘Treichvillois’’ et des ‘’Treichvillloises’’.
Au cours du lancement de votre campagne, vous avez indiqué que la jeunesse constitue la priorité dans votre programme. Alors, quelle dynamique comptez-vous imprimer aux jeunes de Treichville ?
La population de Treichville est en majorité jeune. 80 % de ces jeunes vivent le chômage. Ce n’est pas normal. Je ne peux pas comprendre qu’un tel tableau se présente dans une commune comme Treichville qui couvre le plus grand port autonome de Côte d’Ivoire et regorge de près de 50 000 emplois. Ce taux de chômage ne date pas de maintenant. Les autorités qui se sont succédés à la tête de Treichville sont restées indifférentes aux problèmes du chômage des jeunes. Pour ma part, je me battrai. Les enfants de Treichville doivent être prioritaires au port autonome d’Abidjan en termes d’emploi. Je ferai des mains et des pieds pour que cela soit une réalité parce qu’une personne qui ne travaille pas, n’est plus un homme. Les mères de familles souffrent. Elles finissent de financer les études de leurs enfants qui finalement ne trouvent pas de travail. Ces enfants dont l’âge oscille entre 25 et 40 ans vivent la plupart du temps sous le toit de leurs parents. Je ferai tout pour trouver une solution à ce problème. Je ne dis pas que je le ferai toute seule. J’ai besoin de tout le monde pour l’aboutissement de ce projet.
Il nous revient que le secrétaire départemental du Rdr de Treichville, Georges Chiapo, qui n’a pas été retenu dans la course à la députation, a décidé de laver l’affront en apportant son soutien au candidat du Pdci, Moussa Dyss. Que répondez-vous ?
Je pense que ce sont des rumeurs que des gens racontent. Georges Chiapo vient de me quitter tout à l’heure (le mercredi 7 décembre 2011 : Ndlr). Il était à mon QG. Il a même mes affiches de campagne chez lui à la maison. Il travaille pour mon élection. Je ne comprends pas tout ce qui se raconte. A Treichville, les rumeurs sont monnaie courante. Moi-même qui vous parle, beaucoup de choses sont dites sur mon compte. Mais, je ne prends pas cela en compte. Georges Chiapo est le secrétaire départemental pour le Rdr. Il est du Rdr. Il travaille et fonctionne pour le Rdr. C’est l’essentiel pour moi. On a vu le chef baoulé de Marcory. Il nous a fait des bénédictions. Dire que Chiapo travaille en faveur du Pdci, je pense que c’est de la délation.
Vous dites que vous ne craignez rien avec tout ce qui se passe, comme récemment l’adhésion de certains jeunes du Rdr à la cause du candidat Moussa Dyss, votre adversaire ...
Sur ses affiches, il est écrit Moussa Dyss. Le nom, c’est Dyss. Nous connaissons toute l’Afrique. Je ne pense pas qu’il y ait un nom de famille de ce genre dans un pays africain. Cela dit, que des jeunes du Rdr lui fassent allégeance, ce sont des histoires. Sachez que moi aussi je bénéficie du soutien des militants du Pdci . Est-ce que j’expose cela sur la place publique ? Je pense être là pour la jeunesse. Si des gens voient en moi une personne venue défendre leurs intérêts, ils me suivront. Je bénéficie du soutien également des militants du Fpi, de l’Udpci et du Mfa. Si d’autres veulent aller là-bas, ils sont libres de leur mouvement.
Ceux-ci avancent comme raison que vous n’êtes pas de Treichville. Que vous avez été parachutée dans cette commune comme candidate. Votre réaction ?
Qu’est-ce qu’on appelle parachutage ? Je ne sais pas si quelque part il est écrit que pour être candidat dans une circonscription, il faut être née dans cette circonscription. C’est dommage pour Treichville. Je qualifie toutes ces manœuvres de manipulations. Je suis née à Treichville. J’avance. Je n’ai pas de comptes à rendre à quelqu’un. Je suis née à Treichville. C’est mentionné sur mon extrait de naissance. Je ne suis pas née ‘‘vers’’, ni ‘‘en’’. Je suis née ‘‘le’’. L’hôpital dans lequel j’ai vu le jour, est situé à proximité du commissariat. C’était la maternité. Ces enfants, avec leur âge, ignorent tout cela. C’est normal. Je ne leur en veux pas. Ils ont été manipulés par d’autres personnes. Certains mêmes ont laissé entendre que je suis Sénégalaise.
Quel regard jetez-vous sur l’ambiance qui prévaut dans cette campagne législative à Treichville ?
Vous savez, Treichville, c’est une grande famille. Nous sommes une famille. On ne peut pas s’entredéchirer pour des problèmes politiques comme on le voit ailleurs. Nous avons hérité de cette éducation de cohabitation pacifique de nos parents. A Treichville, on peut se lancer quelquefois des piques, mais nous finissons toujours par faire la paix. Les mariages, les funérailles et les baptêmes sont des occasions pour nous retrouver. Malgré la campagne, lorsqu’il y a des funérailles quelque part, je m’y rends. Quand je me retrouve devant Amichia et son épouse, au cours de ces cérémonies, nous nous embrassons. Il n’y aura pas d’animosité dans notre commune. Après les élections, nous allons nous retrouver et nous donner la main. Treichville a été abandonnée. Nous n’avons pas intérêt à nous entredéchirer. C’est la plus petite commune. Nous devons tout faire pour donner à Treichville ses lettres de noblesse. Nous allons nous employer pour qu’il y ait une vraie réconciliation entre les habitants de cette municipalité.
Avant de nous quitter, un message à vos électeurs ?
Je dirai aux électeurs que je suis la seule femme candidate à Treichville. Il n’est jamais trop tard. Qui vote une femme, vote une famille. Une femme, c’est le bonheur des femmes et des hommes. Une femme ne trahit jamais son époux. Elle ne trahit jamais non plus ses enfants. Je pense qu’au soir du 11 décembre, je serai élue s’il plaît à Dieu. Je tendrai la main à tout le monde parce que nous avons besoin de tous afin de travailler pour la commune. Treichville est la plus belle commune. Elle est déjà lotie. On peut numéroter les résidences pour que des facteurs déposent nos courriers. Il faut donc que nous ramenions la victoire pour permettre au Président Alassane Ouattara d’obtenir une majorité parlementaire. Le Président de la République nous fait confiance. Nous ne devons pas le décevoir.
Réalisé par Touré Abdoulaye