Deux ans et demi après son arrivée au FC Kuban de Krasnodar (Ligue 1 russe), Né Marco a paraphé un contrat de quatre ans et demi en faveur du club ukrainien de Tavria Simferopol.
Le milieu de terrain international ivoirien donne les raisons de ce choix. A 28 ans, il dit avoir choisi la meilleure voie pour sa carrière. Le meneur de jeu, surnommé le Zidane Noir lors de ses années à l'Académie Mimosifcom, jette un regard sur la sélection nationale et donne les recettes pour réussir la CAN 2012.
Le Patriote : Vous sortez d'une saison avec le titre de meilleur milieu de terrain du championnat de Russie. Peut-on dire que c'est la saison la plus remplie de votre carrière ?
Né Marco : Je ne suis pas informé de cette distinction. Je l'ai aussi appris par voie de presse. Mais, je peux dire que j'ai fait une très belle saison à l'image de toute l'équipe parce que les gens ne nous attendaient pas à ce niveau-là. Tout le monde a été surpris de la qualité de l'équipe et de certains joueurs. Tout cela mis en semble, je dis que je suis très satisfait d'avoir réalisé cette belle saison.
LP : Pour une première année parmi l'élite, vous participez aux play-offs. Comment expliquez-vous le parcours de votre équipe ?
NM : Je suis très content de ce parcours. Lorsque je suis arrivé à Kuban, l'équipe était en 1ère division. Mais personnellement, je n'ai pratiquement pas joué cette saison-là parce que j'ai eu une grave blessure au genou. Ce qui m'a éloigné des stades pendant un an et demi. Après, j'ai joué pendant six mois et l'équipe est descendue en 2e division. Etant toujours sous contrat, j'ai participé à la remontée de l'équipe. On a eu beaucoup de succès. Cette année, l'objectif était de se maintenir parmi l'élite. Avec la volonté et l'engagement de chacun, on a fait plus que l'objectif. On joue les play-offs pour une place en Ligue des Champions. Pour moi, c'est une belle récompense. Et je remercie les dirigeants pour tout ce que le club a fait pour moi pendant que j'étais blessé. Réaliser donc une telle saison, c'est quelque chose de superbe.
LP : Après un très beau parcours, qu'est-ce qui justifie le départ de Né Marco de ce club ?
NM : J'aurais voulu vraiment rester à Kuban parce que j'ai commencé à bien me sentir dans la ville. J'ai la confiance des dirigeants qui ont tout fait pour que je reste encore trois ans s'il le fallait. Après j'ai choisi d'aller en Ukraine parce que sportivement, c'était mon meilleur choix. Le club a un projet qui m'intéresse. Financièrement parlant, c'était aussi bon. Les deux combinés, mon choix est vite fait.
LP : N'est-ce pas le volet financier qui a plus motivé votre choix quand on sait qu'avec Kuban il y a une Ligue des Champions qui vous tend les bras?
NM : Pour être honnête, ce n'est pas l'aspect financier qui a guidé mon choix. Ceux qui me connaissent peuvent le témoigner. On ne peut pas le nier, je signe un contrat de quatre ans et demi. Et financièrement, il est intéressant. Depuis six ans, je connais les personnes qui m'ont amené à signer en Ukraine. J'ai confiance en elles et le projet qui m'a été proposé est solide. Le président ambitionne de construire un grand club et je veux fait partie de ce projet.
LP : Sportivement, qu'est-ce qui vous a été proposé ?
NM : Il ambitionne de construire l'un des plus grands clubs d'Ukraine et pourquoi pas jouer le titre. C'est clair qu'après il y a le Dynamo et le Shaktior qui sont déjà en place. Le fait de vouloir prendre de grands joueurs qui ont envie d'aller loin et de jouer le titre est bon pour moi. Sportivement parlant, je peux encore progresser et franchir un autre palier. C'est vrai que j'avais d'autres possibilités dans d'autres clubs plus huppés, mais quand tu as la garantie sportive, c'est très intéressant. Je suis persuadé que je me sentirai très bien dans ce club.
LP : Avec Tavria, quel est l'objectif que vise Né ?
NM : Pour la première année, c'est d'être stable et viser la Coupe UEFA. Tout peut arriver en football. J'ai signé pour quatre ans et demi et on verra ce que nous donneront la deuxième, la troisième et la quatrième années. Je suis persuadé d'une chose : sportivement, c'est un club ambitieux. J'ai parlé avec des personnes qui sont au club depuis de longues années et je ne doute pas. Après financièrement, c'était difficile de refuser. J'ai 28 ans et non 22 ans pour dire que c'est maintenant que ma carrière commence.
LP : Quand on sort d'une très belle saison comme celle que vous venez de réaliser, on ne se sent pas frustré de ne pas être appelé en sélection ?
NM : Je suis un footballeur. Mon travail, c'est de jouer au football, de prendre du plaisir sur le terrain et de toujours chercher à être moi-même. J'ai pour moi mes qualités, mon talent.
Après, il y a des gens qui ont un travail à faire. Ils prennent des joueurs qui méritent de jouer en sélection et selon leur vision de jeu. C'est toujours un plaisir de jouer pour son pays, mais si on ne te fait pas appel, ce n'est pas la peine de pleurer. L'essentiel, c'est d'être bien en club, de s'épanouir. Je pense que j'ai les qualités pour jouer si on m'appelle. Maintenant, ce n'est pas à moi de juger les choix de l'entraîneur ou de la fédération. Je ne veux pas entrer dans ce genre de débats. Tout ce qui m'incombe, c'être toujours bien sur le terrain. C'est clair qu'après il y a des gens qui ont leur boulot à faire. Ils prennent les joueurs qui sont en forme, les joueurs qui méritent à leur sens la sélection.
LP : Que pense Né du sélectionneur national et quelles informations dispose-t-il sur l'équipe des Eléphants ?
NM : Je ne connais personnellement pas le sélectionneur national, je n'ai jamais travaillé avec lui. J'en ai plutôt parlé avec Lolo Igor qui joue avec moi à Kuban. Il me dit du bien de lui.
Il m'a dit que c'est quelqu'un de très sérieux, qui sait comment parler aux joueurs. C'est déjà intéressant. L'équipe nationale, je connais pratiquement tous ceux qui y sont. Il y a de superbes joueurs. C'est une équipe qui a un gros potentiel.
LP : Il vous est une fois arrivé de chercher à composer le numéro du sélectionneur ?
NM : Ce n'est pas à moi de le faire. C'est au sélectionneur national de chercher à contacter un joueur. L'équipe nationale ne se mendie pas. Ça se mérite. Si je prends mon téléphone pour appeler le sélectionneur pour lui parler de moi-même, c'est tout comme je mendiais une place. Ce qu'il faut savoir, c'est que tout le monde ne peut pas évoluer en équipe nationale. J'ai mon talent pour moi-même et si des gens pensent qu'ils ont besoin de ce talent, ils vont m'appeler. Dans le cas contraire, c'est qu'ils n'en ont pas besoin. En plus, quand un entraîneur a besoin de toi, il te regarde jouer.
LP : Ce qui n'a jamais été le cas ?
NM : En tout cas, personne n'est venue en Russie. Après, ils peuvent nous voir jouer soit à la télévision, soit à travers des vidéos.
LP : La CAN débute dans un mois, pensez-vous que cette année sera la bonne pour la Côte d'Ivoire ?
NM : Sincèrement, je pense que la Côte d'Ivoire a les plus grandes chances de remporter cette compétition en 2012. On a des joueurs de qualité. Tout le monde nous donne favoris.
Ce qui n'est pas faux d'ailleurs. Après, tout ne se joue pas sur papier. Il y a un état d'esprit à avoir, un esprit collectif qu'il faut avoir. C'est ce qui va faire la différence. Si avec tous les talents et la qualité dont dispose l'équipe, on améliore les choses qui nous ont manqué, on décide de se battre pour le pays dans un esprit collectif, on y arrivera.
LP : A regarder cette équipe des Eléphants, pensez-vous qu'elle peut cultiver cet état d'esprit dont vous parliez ?
NM : C'est difficile de le dire quand on est loin de l'équipe. C'est vrai qu'ils se sont très bien exprimés sur les matchs de qualification, mais il faut avouer que c'est une équipe qui a du caractère. S'ils arrivent à créer une équipe avec cette sélection nationale, il n'y a pas de raison que nous ne soyons pas champions.
LP : Qu'est-ce qui peut amener le déclic dans une équipe ?
NM : C'est le collectif. C'est la base d'une bonne équipe. Regardez l'équipe d'Espagne. Ça saute aux yeux. Les joueurs se déplacent pour l'équipe, ils jouent pour l'équipe, ils font tout pour l'équipe. Sur le terrain, ce qui importe, c'est l'équipe. Donc, le collectif. Ce n'est pas forcement un joueur qui peut changer les choses, mais il faut simplement la culture du collectif. Dans un sport collectif, tout le monde doit pouvoir apporter quelque chose. C'est clair, après il y a des joueurs qui ont plus de talents, qui influencent mentalement les autres, qui sont susceptibles de décanter des situations. Mais c'est tout le monde qui doit se sentir concerné quand on est en sélection. Qu'on soit Yaya Touré, Maestro, Eboué, je pense que la différence viendra si tout le monde apporte un plus et accepte de se battre pour l'équipe.
OG
Le milieu de terrain international ivoirien donne les raisons de ce choix. A 28 ans, il dit avoir choisi la meilleure voie pour sa carrière. Le meneur de jeu, surnommé le Zidane Noir lors de ses années à l'Académie Mimosifcom, jette un regard sur la sélection nationale et donne les recettes pour réussir la CAN 2012.
Le Patriote : Vous sortez d'une saison avec le titre de meilleur milieu de terrain du championnat de Russie. Peut-on dire que c'est la saison la plus remplie de votre carrière ?
Né Marco : Je ne suis pas informé de cette distinction. Je l'ai aussi appris par voie de presse. Mais, je peux dire que j'ai fait une très belle saison à l'image de toute l'équipe parce que les gens ne nous attendaient pas à ce niveau-là. Tout le monde a été surpris de la qualité de l'équipe et de certains joueurs. Tout cela mis en semble, je dis que je suis très satisfait d'avoir réalisé cette belle saison.
LP : Pour une première année parmi l'élite, vous participez aux play-offs. Comment expliquez-vous le parcours de votre équipe ?
NM : Je suis très content de ce parcours. Lorsque je suis arrivé à Kuban, l'équipe était en 1ère division. Mais personnellement, je n'ai pratiquement pas joué cette saison-là parce que j'ai eu une grave blessure au genou. Ce qui m'a éloigné des stades pendant un an et demi. Après, j'ai joué pendant six mois et l'équipe est descendue en 2e division. Etant toujours sous contrat, j'ai participé à la remontée de l'équipe. On a eu beaucoup de succès. Cette année, l'objectif était de se maintenir parmi l'élite. Avec la volonté et l'engagement de chacun, on a fait plus que l'objectif. On joue les play-offs pour une place en Ligue des Champions. Pour moi, c'est une belle récompense. Et je remercie les dirigeants pour tout ce que le club a fait pour moi pendant que j'étais blessé. Réaliser donc une telle saison, c'est quelque chose de superbe.
LP : Après un très beau parcours, qu'est-ce qui justifie le départ de Né Marco de ce club ?
NM : J'aurais voulu vraiment rester à Kuban parce que j'ai commencé à bien me sentir dans la ville. J'ai la confiance des dirigeants qui ont tout fait pour que je reste encore trois ans s'il le fallait. Après j'ai choisi d'aller en Ukraine parce que sportivement, c'était mon meilleur choix. Le club a un projet qui m'intéresse. Financièrement parlant, c'était aussi bon. Les deux combinés, mon choix est vite fait.
LP : N'est-ce pas le volet financier qui a plus motivé votre choix quand on sait qu'avec Kuban il y a une Ligue des Champions qui vous tend les bras?
NM : Pour être honnête, ce n'est pas l'aspect financier qui a guidé mon choix. Ceux qui me connaissent peuvent le témoigner. On ne peut pas le nier, je signe un contrat de quatre ans et demi. Et financièrement, il est intéressant. Depuis six ans, je connais les personnes qui m'ont amené à signer en Ukraine. J'ai confiance en elles et le projet qui m'a été proposé est solide. Le président ambitionne de construire un grand club et je veux fait partie de ce projet.
LP : Sportivement, qu'est-ce qui vous a été proposé ?
NM : Il ambitionne de construire l'un des plus grands clubs d'Ukraine et pourquoi pas jouer le titre. C'est clair qu'après il y a le Dynamo et le Shaktior qui sont déjà en place. Le fait de vouloir prendre de grands joueurs qui ont envie d'aller loin et de jouer le titre est bon pour moi. Sportivement parlant, je peux encore progresser et franchir un autre palier. C'est vrai que j'avais d'autres possibilités dans d'autres clubs plus huppés, mais quand tu as la garantie sportive, c'est très intéressant. Je suis persuadé que je me sentirai très bien dans ce club.
LP : Avec Tavria, quel est l'objectif que vise Né ?
NM : Pour la première année, c'est d'être stable et viser la Coupe UEFA. Tout peut arriver en football. J'ai signé pour quatre ans et demi et on verra ce que nous donneront la deuxième, la troisième et la quatrième années. Je suis persuadé d'une chose : sportivement, c'est un club ambitieux. J'ai parlé avec des personnes qui sont au club depuis de longues années et je ne doute pas. Après financièrement, c'était difficile de refuser. J'ai 28 ans et non 22 ans pour dire que c'est maintenant que ma carrière commence.
LP : Quand on sort d'une très belle saison comme celle que vous venez de réaliser, on ne se sent pas frustré de ne pas être appelé en sélection ?
NM : Je suis un footballeur. Mon travail, c'est de jouer au football, de prendre du plaisir sur le terrain et de toujours chercher à être moi-même. J'ai pour moi mes qualités, mon talent.
Après, il y a des gens qui ont un travail à faire. Ils prennent des joueurs qui méritent de jouer en sélection et selon leur vision de jeu. C'est toujours un plaisir de jouer pour son pays, mais si on ne te fait pas appel, ce n'est pas la peine de pleurer. L'essentiel, c'est d'être bien en club, de s'épanouir. Je pense que j'ai les qualités pour jouer si on m'appelle. Maintenant, ce n'est pas à moi de juger les choix de l'entraîneur ou de la fédération. Je ne veux pas entrer dans ce genre de débats. Tout ce qui m'incombe, c'être toujours bien sur le terrain. C'est clair qu'après il y a des gens qui ont leur boulot à faire. Ils prennent les joueurs qui sont en forme, les joueurs qui méritent à leur sens la sélection.
LP : Que pense Né du sélectionneur national et quelles informations dispose-t-il sur l'équipe des Eléphants ?
NM : Je ne connais personnellement pas le sélectionneur national, je n'ai jamais travaillé avec lui. J'en ai plutôt parlé avec Lolo Igor qui joue avec moi à Kuban. Il me dit du bien de lui.
Il m'a dit que c'est quelqu'un de très sérieux, qui sait comment parler aux joueurs. C'est déjà intéressant. L'équipe nationale, je connais pratiquement tous ceux qui y sont. Il y a de superbes joueurs. C'est une équipe qui a un gros potentiel.
LP : Il vous est une fois arrivé de chercher à composer le numéro du sélectionneur ?
NM : Ce n'est pas à moi de le faire. C'est au sélectionneur national de chercher à contacter un joueur. L'équipe nationale ne se mendie pas. Ça se mérite. Si je prends mon téléphone pour appeler le sélectionneur pour lui parler de moi-même, c'est tout comme je mendiais une place. Ce qu'il faut savoir, c'est que tout le monde ne peut pas évoluer en équipe nationale. J'ai mon talent pour moi-même et si des gens pensent qu'ils ont besoin de ce talent, ils vont m'appeler. Dans le cas contraire, c'est qu'ils n'en ont pas besoin. En plus, quand un entraîneur a besoin de toi, il te regarde jouer.
LP : Ce qui n'a jamais été le cas ?
NM : En tout cas, personne n'est venue en Russie. Après, ils peuvent nous voir jouer soit à la télévision, soit à travers des vidéos.
LP : La CAN débute dans un mois, pensez-vous que cette année sera la bonne pour la Côte d'Ivoire ?
NM : Sincèrement, je pense que la Côte d'Ivoire a les plus grandes chances de remporter cette compétition en 2012. On a des joueurs de qualité. Tout le monde nous donne favoris.
Ce qui n'est pas faux d'ailleurs. Après, tout ne se joue pas sur papier. Il y a un état d'esprit à avoir, un esprit collectif qu'il faut avoir. C'est ce qui va faire la différence. Si avec tous les talents et la qualité dont dispose l'équipe, on améliore les choses qui nous ont manqué, on décide de se battre pour le pays dans un esprit collectif, on y arrivera.
LP : A regarder cette équipe des Eléphants, pensez-vous qu'elle peut cultiver cet état d'esprit dont vous parliez ?
NM : C'est difficile de le dire quand on est loin de l'équipe. C'est vrai qu'ils se sont très bien exprimés sur les matchs de qualification, mais il faut avouer que c'est une équipe qui a du caractère. S'ils arrivent à créer une équipe avec cette sélection nationale, il n'y a pas de raison que nous ne soyons pas champions.
LP : Qu'est-ce qui peut amener le déclic dans une équipe ?
NM : C'est le collectif. C'est la base d'une bonne équipe. Regardez l'équipe d'Espagne. Ça saute aux yeux. Les joueurs se déplacent pour l'équipe, ils jouent pour l'équipe, ils font tout pour l'équipe. Sur le terrain, ce qui importe, c'est l'équipe. Donc, le collectif. Ce n'est pas forcement un joueur qui peut changer les choses, mais il faut simplement la culture du collectif. Dans un sport collectif, tout le monde doit pouvoir apporter quelque chose. C'est clair, après il y a des joueurs qui ont plus de talents, qui influencent mentalement les autres, qui sont susceptibles de décanter des situations. Mais c'est tout le monde qui doit se sentir concerné quand on est en sélection. Qu'on soit Yaya Touré, Maestro, Eboué, je pense que la différence viendra si tout le monde apporte un plus et accepte de se battre pour l'équipe.
OG