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Art et Culture Publié le vendredi 9 décembre 2011 | L’expression

Siapa 2011 : Les artistes en campagne pour une économie de l’art ivoirien

Demain s’achève le premier Salon international des arts plastiques d’Abidjan. Un dernier tour d’horizon dans les différentes galeries pour rencontrer les créateurs venus du monde entier…

Pari presque réussi pour Simone Guirandou, commissaire général de la première édition du Salon international des arts plastiques d’Abidjan. A 24 h de la clôture de cette messe des plasticiens, l’objectif des organisateurs de redynamisation des arts visuels de la Côte d’Ivoire est atteint. Pendant 10 jours, les créateurs ont dévoilé le riche patrimoine artistique ivoirien et africain. De la galerie Santa Maria à Cocody à celle de la Rotonde des arts au Plateau en passant par la galerie Ereka à Marcory Zone 4, le Siapa aura permis de repositionner Abidjan comme l’une des principales capitales culturelles d’Afrique…

Des réflexions des participants du Siapa …
L’une des mesures phares adoptées par le commissariat général du Siapa pour la renaissance des arts visuels de la Côte d’ Ivoire a été de mettre l’accent sur des débats d’échanges et la visite des sites artistiques. C’est ainsi qu’hier l’équipe de Simone Guirandou, en compagnie des artistes du Siapa, ont visité le musée national et l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac). Ce vendredi, une autre sortie est prévue au musée Combes et à la maison-musée Stenka de Bingerville. Déjà, mardi, une présentation exceptionnelle d’arts traditionnels et contemporains a été organisée dans les galeries Arts Pluriels, Miroir de l’âme, et la Commanderie. L’objectif, selon les organisateurs, était de présenter les atouts culturels du pays et de proposer des pistes de solutions pour l’émergence d’une économie de l’art ivoirien. « Nous allons organiser une conférence de presse à la clôture ce samedi pour présenter les résolutions du Siapa. Pour l’heure, le salon n’a pas encore pris fin et il est difficile de tirer une conclusion. C’est le gouvernement qui, au finish, va statuer sur la réussite ou non de cet événement », a indiqué Simone Guirandou. Mais le secret sera trahi par l’artiste française Cormery Lise. Pour l’auteur de « L’art ou l’Art-gent », un projet de formation, en partenariat avec le commissariat général du Siapa, au profit de la nouvelle génération d’artistes ivoiriens, sera dévoilé lors de la conférence de presse.

…pour la mise en place d’une économie de l’art ivoirien.
« C’est un vaste programme. Les Ivoiriens, les Africains en général, ont suffisamment de talents par leur art ancestral. Le pays a un art magnifique et vivant. Il est donc important de préserver ce patrimoine et il ne faut pas oublier les artistes vivants. L’art du passé ivoirien est extraordinaire et l’art du présent est aussi bon. Il faut maintenant lui trouver des chemins », a déclaré Cormery Lise. Selon l’artiste, cette formation va permettre aux artistes ivoiriens de devenir des experts en art africain. « Il n’y a pas de raison que ce soit seulement les Européens qui soient des experts en arts africains. Les formations que nous voulons mettre en place devraient permettre aux artistes ivoiriens d’être des commissaires priseurs spécialisés en art africain et des critiques d’art. Il s’agit de créer une chaîne de métier qui n’existe actuellement qu’en occident. Ces métiers génèrent des centaines de millions d’euros d’économie. L’idée est donc de faire la même chose à partir d’Abidjan », a-t-elle soutenu avant de préciser qu’il faut au préalable une véritable politique culturelle pour la réussite de ce projet.
Fofana Ali (Stagiaire)
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