Après le passage des bulldozers d’Anne Ouloto, la mythique “Rue princesse” de Yopougon a fait sa toilette pour relever le challenge des fêtes de fin d’année, dans le respect des normes d’urbanisme.
Il est 20h, ce mercredi lorsque nous arrivons à la Rue princesse à Yopougon. Le premier maquis que nous trouvons, est Abidjan VIP, l’un des plus grands temples de l’ambiance nocturne avant le passage des bulldozers de la ministre de la Salubrité urbaine, Désiré Anne Ouloto. Aujourd’hui, il a un nouveau visage. L’espace qui était couvert jusqu’à la route est désormais ouvert. Des barrières en métal sont utilisées pour le délimiter.
Une rue plus clean
Des clients discutent autour de quelques bouteilles de bière et de vin. Les noceurs semblent avoir repris confiance. Outre le VIP, le Must, l’Industrie, le Café-Cacao et le Red-not, des lieux de joie par excellence, reçoivent du monde. Pour un jour ouvrable (mercredi), les tenanciers ne se plaignent pas. « Pour être sincères avec nous-mêmes, après le déguerpissement nous sommes plus à l’aise. Notre temple est plus visible et nous avons plus d’espace pour permettre à nos clients de garer leurs voitures », explique celle qui se fait appeler PCA au temple de Youl Sayal, le Must. Pour rappel, le Must Discothèque est l’un des premiers bars à avoir ouvert ses portes au lendemain du passage des machines de Maman Bulldozer. Le gérant, Youl Sayal , avait pris l’engagement de présenter une Rue princesse respectueuse des normes d’urbanisme. Pour les prochains visiteurs de la plus célèbre rue de Yopougon, c’est face à un espace clean qu’ils se retrouveront. Les travaux entamés par les autorités montrent les premiers signes agréables. «L’eau ne stagne plus lorsqu’il pleut. Les caniveaux ont été débouchés et l’eau de pluie circule. En un mot, on n’a pas de problème », indique PCA enchantée qui montre du doigt le lieu. La voie non bitumée qui avait été envahie par une mare est maintenant praticable. Pour Youl Sayal, c’est la question sécuritaire qui est très satisfaisante. « Le taux d’agressions est réduit. Des patrouilles des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sillonnent à tout moment la rue », approuve-t-il. Toute chose qui annonce les couleurs pour les fêtes de fin d’année. «Nous pensons que les fêtes vont mieux se dérouler que les autres années. Car, cela fait 10 ans que les Ivoiriens sont privés de leurs fêtes de fin d’année », déclare PCA. Au niveau de la musique distillée, un contrôle est fait. « Les FRCI demandent lorsque la musique est forte de la diminuer. Deux heures après, ils repassent pour vérifier si cela est fait », confit Youl Sayal. Mais, tous les tenanciers de maquis et bars ne voient pas les choses sous le même angle. Miss Michaëlle, gérante d’Abidjan VIP, est plutôt prudente. « Par rapport aux années passées, ça ne va pas comme on l’aurait souhaité. Surtout, à l’approche des fêtes de fin d’année. On sent moins d’engouements. C’est peut être à cause de la crise que nous avons traversée. Mais, les Abidjanais ne sortent plus. Aussi avec le passage des bulldozers, la Rue princesse n’est plus la même », explique celle qui se substitue à Jaguen Aboué, le gérant du maquis.
Des stratégies pour attirer les clients
Seulement, elle est certaine que c’est un problème financier qui limite les virées nocturnes abidjanaises. « On se dit aussi que c’est parce que les gens n’ont pas d’argent que les fêtes ne se sentent pas. Les Ivoiriens attendent probablement les jours de fêtes les 24, 25 et 31 décembre pour sortir s’amuser», consate-t-elle. Ces différentes remarques sont partagées par Honoré, gérant du bar le Café-Cacao. « L’engouement n’est plus le même depuis la destruction de certains coins. A notre niveau, nous avons perdu de nombreux clients. On pense que, dans deux semaines, tout ceci va rentrer dans l’ordre », se convainc-il. «Pour cette année et comme pour celles passées, les clients font des réservations. En ce qui concerne le coût de la consommation, il dépendra du livreur. S’il est cher, nous serons obligés d’augmenter les prix. Nous avons déjà mis en place une tombola qui va permettre au gagnant de repartir avec un écran plasma», explique PCA, pour rappeler des techniques par lesquelles on attire les clients. Pour Honoré Café-Cacao, « l’Ivoirien est ce qu’il est. Le jour J, ils seront-là. Après 10 ans, on peut dire que c’est maintenant que les Ivoiriens vont fêter». Pour Michaëlle à Abidjan Vip, tout est réuni pour commencer le show. «Nous avons déjà débuté avec les prestations d’artistes qui ont lieu chaque week- end. Il faut que les clients retiennent que la rue princesse est prête à les accueillir et les attend », lance-t-elle. Le maquis Sanghaï, fermé depuis plus de quatre ans, a entamé des travaux de réfection. Les dépôts de boisson s approvisionnent à grands frais pour éviter des ruptures de stock, les jours J.
M.G (stagiaire)
Il est 20h, ce mercredi lorsque nous arrivons à la Rue princesse à Yopougon. Le premier maquis que nous trouvons, est Abidjan VIP, l’un des plus grands temples de l’ambiance nocturne avant le passage des bulldozers de la ministre de la Salubrité urbaine, Désiré Anne Ouloto. Aujourd’hui, il a un nouveau visage. L’espace qui était couvert jusqu’à la route est désormais ouvert. Des barrières en métal sont utilisées pour le délimiter.
Une rue plus clean
Des clients discutent autour de quelques bouteilles de bière et de vin. Les noceurs semblent avoir repris confiance. Outre le VIP, le Must, l’Industrie, le Café-Cacao et le Red-not, des lieux de joie par excellence, reçoivent du monde. Pour un jour ouvrable (mercredi), les tenanciers ne se plaignent pas. « Pour être sincères avec nous-mêmes, après le déguerpissement nous sommes plus à l’aise. Notre temple est plus visible et nous avons plus d’espace pour permettre à nos clients de garer leurs voitures », explique celle qui se fait appeler PCA au temple de Youl Sayal, le Must. Pour rappel, le Must Discothèque est l’un des premiers bars à avoir ouvert ses portes au lendemain du passage des machines de Maman Bulldozer. Le gérant, Youl Sayal , avait pris l’engagement de présenter une Rue princesse respectueuse des normes d’urbanisme. Pour les prochains visiteurs de la plus célèbre rue de Yopougon, c’est face à un espace clean qu’ils se retrouveront. Les travaux entamés par les autorités montrent les premiers signes agréables. «L’eau ne stagne plus lorsqu’il pleut. Les caniveaux ont été débouchés et l’eau de pluie circule. En un mot, on n’a pas de problème », indique PCA enchantée qui montre du doigt le lieu. La voie non bitumée qui avait été envahie par une mare est maintenant praticable. Pour Youl Sayal, c’est la question sécuritaire qui est très satisfaisante. « Le taux d’agressions est réduit. Des patrouilles des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sillonnent à tout moment la rue », approuve-t-il. Toute chose qui annonce les couleurs pour les fêtes de fin d’année. «Nous pensons que les fêtes vont mieux se dérouler que les autres années. Car, cela fait 10 ans que les Ivoiriens sont privés de leurs fêtes de fin d’année », déclare PCA. Au niveau de la musique distillée, un contrôle est fait. « Les FRCI demandent lorsque la musique est forte de la diminuer. Deux heures après, ils repassent pour vérifier si cela est fait », confit Youl Sayal. Mais, tous les tenanciers de maquis et bars ne voient pas les choses sous le même angle. Miss Michaëlle, gérante d’Abidjan VIP, est plutôt prudente. « Par rapport aux années passées, ça ne va pas comme on l’aurait souhaité. Surtout, à l’approche des fêtes de fin d’année. On sent moins d’engouements. C’est peut être à cause de la crise que nous avons traversée. Mais, les Abidjanais ne sortent plus. Aussi avec le passage des bulldozers, la Rue princesse n’est plus la même », explique celle qui se substitue à Jaguen Aboué, le gérant du maquis.
Des stratégies pour attirer les clients
Seulement, elle est certaine que c’est un problème financier qui limite les virées nocturnes abidjanaises. « On se dit aussi que c’est parce que les gens n’ont pas d’argent que les fêtes ne se sentent pas. Les Ivoiriens attendent probablement les jours de fêtes les 24, 25 et 31 décembre pour sortir s’amuser», consate-t-elle. Ces différentes remarques sont partagées par Honoré, gérant du bar le Café-Cacao. « L’engouement n’est plus le même depuis la destruction de certains coins. A notre niveau, nous avons perdu de nombreux clients. On pense que, dans deux semaines, tout ceci va rentrer dans l’ordre », se convainc-il. «Pour cette année et comme pour celles passées, les clients font des réservations. En ce qui concerne le coût de la consommation, il dépendra du livreur. S’il est cher, nous serons obligés d’augmenter les prix. Nous avons déjà mis en place une tombola qui va permettre au gagnant de repartir avec un écran plasma», explique PCA, pour rappeler des techniques par lesquelles on attire les clients. Pour Honoré Café-Cacao, « l’Ivoirien est ce qu’il est. Le jour J, ils seront-là. Après 10 ans, on peut dire que c’est maintenant que les Ivoiriens vont fêter». Pour Michaëlle à Abidjan Vip, tout est réuni pour commencer le show. «Nous avons déjà débuté avec les prestations d’artistes qui ont lieu chaque week- end. Il faut que les clients retiennent que la rue princesse est prête à les accueillir et les attend », lance-t-elle. Le maquis Sanghaï, fermé depuis plus de quatre ans, a entamé des travaux de réfection. Les dépôts de boisson s approvisionnent à grands frais pour éviter des ruptures de stock, les jours J.
M.G (stagiaire)