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Politique Publié le vendredi 9 décembre 2011 | AFP

Côte d`Ivoire/législatives: polémique sur la présence de militaires

© AFP Par Lass Com
Redéploiement de l`administration publique: Le Premier ministre Guillaume Kigbafory Soro a installé les forces militaires et paramilitaires de la région des Montagnes
Lundi 3 octobre 2011. Man. Le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro installe dans l’après-midi, les forces militaires et paramilitaires de la région des Montagnes
ABIDJAN, 9 déc 2011 (AFP) - La campagne pour les élections législatives de dimanche en Côte d'Ivoire, étape essentielle pour tourner la page de la meurtrière crise post-électorale de 2010-11, s'achève vendredi avec une polémique sur la présence de militaires auprès de certains candidats.

Le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui boycotte le scrutin, affirme que l'intrusion de ces hommes armés dans la campagne électorale, au cours de laquelle cinq personnes ont été tuées, "fausse" le scrutin.

La victoire du camp du président Alassane Ouattara aux législatives ne fait pourtant guère de doute. La coalition au pouvoir devrait obtenir la majorité des 255 sièges, ses principaux adversaires boycottant les élections.

"Cette question des hommes en armes partout dans le pays fausse et faussera tout le scrutin. Il faut qu'on aborde cette question qui a été déterminante dans notre retrait des législatives", a indiqué à l'AFP le porte-parole du FPI, Laurent Akoun.

La présence d'hommes en armes auprès de certains candidats a été vivement dénoncée jeudi par le gouvernement et la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).

Le Premier ministre et ministre de la Défense Guillaume Soro est personnellement monté au créneau pour mettre en garde "les auteurs de l'utilisation abusive des éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire) et des milices et leur demande d'y mettre immédiatement fin".

La "sécurisation des législatives est le défi majeur du moment", a-t-il insisté. M. Soro doit tenir un meeting vendredi à Ferkessedougou (nord).

La situation sécuritaire reste fragile, en particulier dans l'ouest, qui fut le théâtre des pires tueries lors de la crise post-électorale née de la présidentielle de novembre 2010 et qui a fait quelque 3.000 morts. Et les débordements de la nouvelle armée (FRCI), sont encore fréquents.

réforme de l'armée

Pour garantir un bon déroulement des opérations de vote, les forces de l'ordre doivent d'ailleurs être déployées en nombre: 25.000 éléments ivoiriens, assistés par 7.000 membres de la mission de l'ONU (Onuci).

Mais la campagne, entamée le 3 décembre, a été émaillée de plusieurs incidents ayant fait officiellement cinq morts, dont trois lors d'un tir à la roquette d'origine indéterminée mercredi à Grand-Lahou (sud). Un candidat du parti présidentiel a également été "brûlé".

Pour le porte-parole du FPI, "tout ce qu'il y a eu comme meurtres, incidents traduit la volonté de régner par la terreur. C'est la logique du régime de la terreur qu'on entretient".

Le président Ouattara a pour sa part réaffirmé jeudi, devant les représentants du corps diplomatique à Abidjan, que le scrutin de dimanche "devrait marquer une avancée notable dans le processus de démocratisation".

"Je peux vous confirmer que toutes les dispositions sont prises pour que cette consultation électorale, la première depuis la sortie de crise, soit juste, libre et transparente".

Mais la polémique sur la présence des militaires dans la campagne souligne encore un peu plus l'urgence de la mise en place d'une véritable "armée républicaine", en mêlant les ex-rebelles ayant porté le président Ouattara au pouvoir et les forces qui ont été fidèles à Laurent Gbagbo.

Le gouvernement s'est notamment engagé à intégrer dans l'armée au moins 11.000 ex-rebelles, essentiellement originaires du nord, qui sont d'ailleurs de facto déjà en place et la plupart du temps les seuls bien armés.

Mais plusieurs anciens chef rebelles sont accusés de graves crimes pendant la dernière crise, qui pourraient les conduire devant la Cour pénale internationale (CPI) comme Laurent Gbagbo.
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