Geste simple, discret et qui ne requiert pas la force physique. Juste un bulletin de vote à soulever, opérer ensuite son choix tout seul avec sa conscience, pour enfin le déposer dans l'urne. Ce dimanche 11 décembre 2011, les électeurs ivoiriens sont à nouveau invités à faire ce parcours pour la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. Au moment où se termine la campagne électorale pour ce scrutin législatif avec des incidents plus ou moins graves constatés çà et là, il importe de rappeler aux Ivoiriens que la Côte d'Ivoire se relève difficilement d'une douloureuse crise née de la présidentielle dernière et dont elle n'a pas encore fini de panser les plaies. La ferveur de cette autre élection et la volonté de faire gagner son candidat, ne doivent donc pas faire perdre de vue les événements de novembre dernier qui ont débouché sur la mort de 3000 personnes, selon les chiffres officiels. En un mot, les Ivoiriens doivent éviter les dérapages de novembre qui ont conduit au massacre de 3000 concitoyens. Les empêchements de vote, les intimidations, les menaces qui ont été constatés pendant le second tour de la présidentielle en 2010, doivent être bannis des comportements le 11 décembre. Les bagarres entre militants opposés n'ajoutent rien aux bulletins déposés dans l'urne. Les électeurs doivent se conformer strictement aux consignes de la Commission électorale indépendante (Cei) avant de se présenter sur leur lieu de vote pour éviter des histoires. Il s'agit entre autres d'avoir sa carte d'électeur, ou tout autre document afférent, se rendre tranquillement dans son lieu de vote et se plier aux règles établies dans les différents centres. Les candidats, de leur côté, sont tenus d'observer la loi de l'omerta jusqu'à la publication des résultats officiels par la Cei locale, même s'ils sont assurés de sa victoire. La Cei doit à son niveau veiller à se conformer aux règles établies en matière d'élection, pour éviter toute interprétation. Autant de petits comportements qui ont certainement manqué en novembre dernier, entraînant la guerre en Côte d'Ivoire. Evitons donc le syndrome de novembre 2010.
Hamadou ZIAO
Hamadou ZIAO
