Chaque année, au 10è jour de Muharram (1er mois du calendrier musulman), est commémoré l’Achoura ou le martyre de l’imam El-Hussein. Ce petit fils du prophète Mohamed s’est élevé contre la dictature du chef Yazide, héritier du trône de la dynastie des Omeyyade en Arabie Saoudite, suite au décès de son père. Déporté dans le désert irakien, à Karbala, l’imam fut assassiné avec ses compagnons. En souvenir du sacrifice du petit-fils de leur prophète, les musulmans du monde entier ont fait de cette journée, un jour de deuil. La communauté libanaise ivoirienne n’est pas restée en marge de cette commémoration. Le mardi dernier, elle a pris d’assaut l’enceinte du complexe culturel Al Zahara. En plus de la célébration du deuil, ces libanais ont organisé une opération de don de sang au profit du Centre national de transfusion sanguine. « On peut offrir son sang en mourant pour une cause noble. Achoura est le symbole de la dignité, du refus de la soumission. On peut également donner son sang pour sauver des vies humaines. C’est ce que nous faisons à travers cette opération », a expliqué le Dr Ali Bdeir, président de l’association libanaise Al Ghadir. Parrain de la cérémonie, le ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, le Pr. N’Dri Yoman Thérèse, a salué l’initiative de la communauté libanaise. Elle a encouragé la population à faire du don de sang, une habitude, car aucune découverte scientifique ne permet encore à ce jour de fabriquer du sang. Et la Banque de sang en Côte d’Ivoire est toujours en rupture de stock.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna