Les trois sages-femmes de la maternité de l’hôpital général de Yopougon-Attié bien connu sous le nom de Pmi, ont été auditionnées. C’était, hier, au tribunal de Yopougon au cours d’une audience à huis clos, par le substitut du procureur. Une centaine de sages-femmes, d’infirmiers et de médecins conduits par leurs responsables syndicaux ont pris d’assaut le palais de justice de Yopougon. « Nous sommes venus soutenir les sages-femmes dans cette épreuve injuste qu’elles traversent », lance L. M., une sage-femme, habillée pour la circonstance en tenue de travail comme la plupart de toutes celles qui sont présentes. A la fin de la rencontre, Gnionsahé Hélène, secrétaire générale du syndicat national des sages-femmes ivoiriennes (Synsfi), a indiqué que c’est une procédure normale mise en place par le tribunal en vue d’enquêter sur l’affaire de vol du bébé. « Il nous est revenu que tout le monde sera entendu, du directeur de l’hôpital aux gardiens, en passant par les filles de salle », a-t-elle expliqué. Selon elle, tous les syndicats de santé sont mobilisés pour que justice soit faite. Kangouté Maïmouna et Atté Boka, respectivement secrétaire général du Syndicat des sages-femmes de Côte d’Ivoire (Sysafci) et porte-parole de la Coordination des syndicat de santé ont signifié qu’assurer la sécurité du bébé n’est pas le rôle des sages-femmes. Pour eux, c’est l’Etat qui assure la sécurité de toutes les personnes qui travaillent et qui fréquentent les hôpitaux. Si rien n’a été fait pour stopper ce vol de bébé, ce n’est pas du fait du personnel.
A.K.
A.K.