« Je vous propose de voter. Je vous invite à taire votre ressentissent. Souvenons-nous qu’en 1990, le Fpi n’avait que 9 députés à l’Assemblée nationale. Et c’est avec ce nombre restreint (de parlementaires) qu’il a combattu pour accéder au trône ». C’est-là le devoir de mémoire auquel Gervais Coulibaly exhorte les partisans de l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo dont il fut le porte-parole. Hier, lors du meeting de clôture qu’il a animé à la place CP1 de Yopougon, Gervais Coulibaly, s’est fermement opposé au boycott décidé par le Front populaire ivoirien (Fpi). Candidat pour son parti, Cap-Udd, il a donné la principale raison aux partisans de Laurent Gbagbo à aller aux urnes, dimanche. Pour lui, c’est en participant à la vie démocratique du pays qu’ils entretiendront le dialogue autour de leur leader, incarcéré à la Cour pénale internationale. « Restons debout, ce n’est pas en étant assis qu’on pourra lutter. (…) La solution, c’est de continuer de se battre, pas avec la force physique mais avec le dialogue », les a-t-il sensibilisés. Voter c’est même, selon lui, construire la démocratie. Car, dira-t-il, la démocratie, la vraie, se trouve à l’Assemblée nationale. Mais pour les pro-Gbagbo, porter le choix sur le candidat Coulibaly, c’est lui permettre de lutter pour l’avenir du président, déchu. « Le fils de Gbagbo, c’est bien moi Gervais Coulibaly. Il faut donc voter le fils, car j’ai le billet qui va sortir Gbagbo de La Haye », a-t-il laissé entendre.
O.T. (stagiaire)
O.T. (stagiaire)