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Politique Publié le samedi 10 décembre 2011 | Nord-Sud

Election de dimanche : La campagne fait tourner l’administration au ralenti

Avec plus de la moitié des membres du gouvernement candidats, avec en tête le Premier ministre, Guillaume Soro, c’est tout l’appareil d’Etat qui est suspendu à ces élections.
L’administration ivoirienne tourne au ralenti. Depuis l’ouverture de la campagne pour les élections législatives, le 2 décembre dernier, les services administratifs connaissent une baisse de régime. La première remarque qui saute aux yeux, c’est incontestablement la non-tenue du conseil de gouvernement et du conseil des ministres, prévus respectivement les mardis et mercredis. Si le scrutin est prévu pour demain, notre équipe de reportage a fait le tour, ce jeudi, du Plateau, centre névralgique des affaires administratives. Et, le constat est implacable. D’autant que le dispositif mis en place par les patrons des départements ministériels ressemble plutôt à un service minimum pour assurer la continuité du service. C’est le cas, par exemple, au ministère de l’Intérieur. L’absence du propriétaire des lieux, Hamed Bakayoko, est plus que visible. Les véhicules de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) ainsi que ceux de la police nationale qui stationnent habituellement sur le parking-arrière de la cathédrale Saint-Paul du Plateau et qui témoignent de la présence d’Hamed Bakayoko font défection, depuis le départ de celui-ci pour Séguéla, mercredi dernier. En effet, contrairement à la plupart des candidats qui ont investi le terrain, dès le lancement de la campagne électorale, le ministre de l’Intérieur a dû remplir des obligations avant. C’est ainsi qu’il s’est d’abord attelé à mettre en place le dispositif sécuritaire de l’organisation des élections. Il a également repris les négociations avec le Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), une coalition de l’opposition. Négociations qui ont valu le retour de certains candidats dans la course à l’hémicycle. L’administration étant une continuité, en l’absence du ministre, la permanence est assurée par ses trois directeurs de cabinet, selon les explications de son chargé de communication, Bazoumana Coulibaly. Le tableau est quasiment le même dans la majorité des ministères visités. De la Justice à la Fonction publique en passant par la Promotion de la jeunesse et du service civique, toutes les dispositions ont été prises pour respecter le sacro-saint principe de la continuité de l’administration. Chaque fois qu’on a demandé si le directeur de cabinet était présent, la réponse était affirmative. Même si l’intérim est assuré, il a été, toutefois, donné de constater que le service de communication du ministère était désespérément vide. « Ils sont tous en campagne avec le ministre actuellement », a-t-on appris au ministère de la Justice, chez Jeannot Kouadio Ahoussou, lui-même candidat. Et, pourtant, les législatives à Didiévi, sa circonscription électorale, n’ont pas d’enjeu, pour la simple raison qu’il y est l’unique candidat. Aussi, sa campagne, c’était plus des tournées de remerciements aux populations de la localité qui ont accepté de s’unir autour de sa candidature. Cependant, en tant que président de l’Association des élus et cadres du Grand-centre, au niveau du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Me Jeannot Kouadio Ahoussou a sillonné les autres localités afin d’y apporter son soutien aux autres candidats du parti. La cité administrative qui regroupe plusieurs départements ministériels a également perdu de son animation habituelle pour cause de campagne électorale. Pour preuve, des fonctionnaires et agents de l’Etat sont réquisitionnés. Ce qui veut dire qu’ils doivent se mettre à la disposition de la Commission électorale indépendante, si besoin est. Ce besoin se fait déjà sentir au niveau de l’Education nationale. En effet, il y a des écoles où des enseignants ont été réquisitionnés. De ce fait, ils suivent présentement une formation pour exercer des activités dans les bureaux de vote. Du coup, les cours dans ces établissements scolaires sont perturbés, voire suspendus. Si les ministres-candidats à l’intérieur du pays ont laissé la gestion du cabinet à leurs directeurs, ceux d’Abidjan ont trouvé une autre parade. C’est le cas du ministre de l’Enseignement supérieur, Ibrahim Bacongo Cissé. Selon des sources proches du candidat du Rdr à Koumassi, tous les documents à signer sont acheminés à son domicile où, les soirs, après la campagne, il a le temps d’y jeter un coup d’œil avant d’y apposer son cachet. Vivement la fin des législatives afin que l’administration reprenne son cours normal.
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