Les lampions se sont éteints hier dimanche à 17 heures sur les législatives de décembre 2011. Le taux de participation avoisinait difficilement 20% autour de 14 heures. L’appel au boycott des partisans de Laurent Gbagbo a-t-il été à la base de la désertion des électeurs ?
Cocody, Abobo. Une ronde dans ces communes d’Abidjan a permis de constater que les électeurs ne se bousculaient pas hier devant les bureaux de vote. Même son de cloche à Yopougon, Adjamé, Treichville, Koumassi, Port-Bouët où nos reporters descendus sur le terrain ont rendu compte du manque d’affluence. ‘’On est loin, très loin du taux de participation de la présidentielle’’, nous a lancé un citoyen résidant à Angré-Djibi qui venait d’accomplir son devoir civique. Pourquoi les électeurs n’ont-ils pas pris d’assaut hier les lieux de vote ?
‘’Elles ne sont pas inclusives ‘’
‘’L’absence du Fpi de la compétition a enlevé toute sève ou saveur à ces législatives’’, nous a lancé un électeur à qui nous lui avons demandé s’il a déjà accompli son devoir de citoyen. Et le même homme d’ajouter : ‘’C’est une assemblée monocolore, exclusivement ou à majorité Rhdp qui sera installée. C’est le retour au parti unique avec ces législatives’’, a-t-il soutenu. A Abobo où notre équipe de reportage est passée, les lieux étaient déserts. Aucune bousculade, ni empressement. Avant ces consultations, le Fpi avait lancé un appel aux Ivoiriens : ‘’Restez chez vous, ces élections ne vous concernent pas. Elles sont une mascarade’’. Ce message diffusé à la manchette des journaux pro-Gbagbo et relayé sur les réseaux sociaux, a-t-il atteint sa cible ?
Le transfèrement de Laurent Gbagbo
à La Haye
Les législatives en Côte d’Ivoire, interviennent une dizaine de jours après le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye et une semaine après sa première comparution à la CPI. Les images de ce transfèrement et de cette comparution ont fait le tour de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a révélé les conditions dans lesquelles il était détenu à Korhogo, comment il s’est retrouvé avec un pantalon et une chemise à La Haye sans en être informé au préalable. Ces images et ces propos ont-ils produit un effet sur les Ivoiriens ? S’en sont-ils pris de compassion pour l’ancien chef de l’Etat ?
Les causes secondaires
Plusieurs causes secondaires expliquent ce faible taux de participation. Des personnes interrogées qui ont requis l’anonymat parlent de sanction du peuple contre le pouvoir Ouattara. Des ministres du gouvernement Soro se comporteraient comme les Refondateurs : arrogance, mépris, injures, abus de pouvoir ou d’autorité. Autres raisons évoquées : le choix des candidats imposés à la base au mépris de la feuille de route établie par le Pdci-Rda et son allié du Rdr. Elle a été déchirée. Et on a imposé des ministres ou des candidats vomis par la base. L’insécurité grandissante avec les frasques de certains éléments incontrôlés des Frci n’incitent pas à mettre le nez dehors pendant ces législatives. Les violences constatées çà et là lors de l’élection présidentielle sont encore vivaces dans les esprits, rabâche-t-on à Abidjan. C’est la somme de ces dérapages qui ont cloué l’électeur chez lui, confessait un groupe de fêtards qui a mis une grosse croix sur ces législatives. Ni casse, ni violence, le boycott de ces élections s’est fait avec civisme, paix et calme olympien dans toute la Côte d’Ivoire. A présent, au lieu de savourer la victoire des uns et des autres, les débâts tournent autour du taux de participation.
Maxime Wangué
Cocody, Abobo. Une ronde dans ces communes d’Abidjan a permis de constater que les électeurs ne se bousculaient pas hier devant les bureaux de vote. Même son de cloche à Yopougon, Adjamé, Treichville, Koumassi, Port-Bouët où nos reporters descendus sur le terrain ont rendu compte du manque d’affluence. ‘’On est loin, très loin du taux de participation de la présidentielle’’, nous a lancé un citoyen résidant à Angré-Djibi qui venait d’accomplir son devoir civique. Pourquoi les électeurs n’ont-ils pas pris d’assaut hier les lieux de vote ?
‘’Elles ne sont pas inclusives ‘’
‘’L’absence du Fpi de la compétition a enlevé toute sève ou saveur à ces législatives’’, nous a lancé un électeur à qui nous lui avons demandé s’il a déjà accompli son devoir de citoyen. Et le même homme d’ajouter : ‘’C’est une assemblée monocolore, exclusivement ou à majorité Rhdp qui sera installée. C’est le retour au parti unique avec ces législatives’’, a-t-il soutenu. A Abobo où notre équipe de reportage est passée, les lieux étaient déserts. Aucune bousculade, ni empressement. Avant ces consultations, le Fpi avait lancé un appel aux Ivoiriens : ‘’Restez chez vous, ces élections ne vous concernent pas. Elles sont une mascarade’’. Ce message diffusé à la manchette des journaux pro-Gbagbo et relayé sur les réseaux sociaux, a-t-il atteint sa cible ?
Le transfèrement de Laurent Gbagbo
à La Haye
Les législatives en Côte d’Ivoire, interviennent une dizaine de jours après le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye et une semaine après sa première comparution à la CPI. Les images de ce transfèrement et de cette comparution ont fait le tour de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a révélé les conditions dans lesquelles il était détenu à Korhogo, comment il s’est retrouvé avec un pantalon et une chemise à La Haye sans en être informé au préalable. Ces images et ces propos ont-ils produit un effet sur les Ivoiriens ? S’en sont-ils pris de compassion pour l’ancien chef de l’Etat ?
Les causes secondaires
Plusieurs causes secondaires expliquent ce faible taux de participation. Des personnes interrogées qui ont requis l’anonymat parlent de sanction du peuple contre le pouvoir Ouattara. Des ministres du gouvernement Soro se comporteraient comme les Refondateurs : arrogance, mépris, injures, abus de pouvoir ou d’autorité. Autres raisons évoquées : le choix des candidats imposés à la base au mépris de la feuille de route établie par le Pdci-Rda et son allié du Rdr. Elle a été déchirée. Et on a imposé des ministres ou des candidats vomis par la base. L’insécurité grandissante avec les frasques de certains éléments incontrôlés des Frci n’incitent pas à mettre le nez dehors pendant ces législatives. Les violences constatées çà et là lors de l’élection présidentielle sont encore vivaces dans les esprits, rabâche-t-on à Abidjan. C’est la somme de ces dérapages qui ont cloué l’électeur chez lui, confessait un groupe de fêtards qui a mis une grosse croix sur ces législatives. Ni casse, ni violence, le boycott de ces élections s’est fait avec civisme, paix et calme olympien dans toute la Côte d’Ivoire. A présent, au lieu de savourer la victoire des uns et des autres, les débâts tournent autour du taux de participation.
Maxime Wangué
