Hier dimanche 11 décembre, se sont effectivement tenues les élections législatives 2011. Dans la commune de Yopougon, un des bastions de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, la situation était au ralenti. Lorsque nous arrivons au Groupe scolaire Sicogi 12 situé à Sideci-Ijes, il est 11 heures du matin. Un tour dans les bureaux de vote et le constat est amer : agents scrutateurs dehors et oisifs, représentants de partis politiques et de candidats, somnolents, policiers inactifs. Bref, l’engouement est absent. « Sur les 10 bureaux de vote que compte le centre, confie un des représentants, nous n’avons même pas encore atteint 5%». Mais comment expliquer ce manque d’engouement à des élections aussi importantes que les législatives? Un agent de la CEI qui était présent lors de la présidentielle tente d’expliquer: « Cette situation est due en partie à la crise postélectorale. Beaucoup de personnes ont déménagé du quartier après la crise. C’est ce qui explique le fait qu’il n’y ait pas assez de votants», relativise-t-il. Nous mettons aussitôt le cap sur Gesco. Il est environ 14 heures et le culte dominical a pris fin dans la plupart des églises. Pourtant au Groupe scolaire Gesco, les électeurs se font encore désirer. La douzaine de bureaux de vote ouverts pour la circonstance, attendent toujours les électeurs. «On a pensé qu’ils (les électeurs) étaient partis à l’Eglise et qu’ils reviendraient après, mais là on se rend compte qu’il n’en est rien. C’est timide», reconnaît Ange T, agent CEI. Interrogé sur les raisons de l’abstention, Sévérin répond : «Le fait que le FPI ne participe pas à ces élections me décourage un peu. Le président Ouattara n’a rien fait pour rassurer l’opposition. En envoyant Gbagbo à La Haye, il a commis une grosse erreur que je ne peux pas pardonner. C’est pourquoi, je n’ai pas voté», a-t-il confié.
David Y.
David Y.