Duékoué-Guiglo- Bloléquin : Les populations choisissent leurs députés dans le calme

Duekoué, dimanche 11 décembre 2011, en ce temps d'harmattan, il est 7heures. Au complexe hôtelier Monhésia, transformé depuis quelques mois, en un camp militaire, les hommes du commandant Daouda Koné dit Konda, s'apprêtent à se déployer en rase campagne. Ils ont pour mission d'appuyer les deux cent gendarmes et policiers envoyés en renfort dans le département pour sécuriser les élections législatives. «Chaque sous-préfecture est couverte par une équipe qui va assurer la sécurité», rassure le commandant Konda.

A 8 heures, heure d'ouverture des bureaux de vote, nous sommes au groupe scolaire Duékoué 2. C'est le plus grand centre de vote, qui totalise une dizaine de bureaux.De longues files se dressent devant les bureaux où dans le calme les militants s'introduisent et votent à tour de rôle. Dans les bureaux de vote, les représentants des candidats suivent avec intérêt le déroulement du processus. A Duékoué Ville, faut-il le rappeler, ce sont sept listes qui sont aux prises dont le RDR, le PDCI et l'UDPCI. Selon les superviseurs, le vote s'est déroulé dans le calme et sans incident. « Les gens sortent pour venir accomplir leur devoir civique mais nous notons un engouement timide par rapport à la présidentielle », commente M. Gnonsié Maurice, superviseur pour le compte de la candidate UDPCI.

A 11 heures, la candidate RDR, Mme Touré Flanizara, en Jean noir, tricot orange, procède au vote dans le bureau N°3 du Groupe scolaire Duékoué 2. « Je suis satisfaite du déroulement du vote parce que je note que la population s'est mobilisée pour notre victoire dans le calme et sans excitation. Je ne doute pas que le RDR va remporter le siège de Duékoué à l'assemblée nationale », nous a-t-elle assurée. Le Chef de Canton Wê, Batai François s'est lui inquiété du taux de participation. «Beaucoup de villageois ont perdu leurs papiers pendant la crise postélectorale et je ne pense pas qu'ils puissent voter », s'est-il inquiété. Mais au camp des réfugiés de Nihably, où nous avons fait un tour, les déplacés en possession de leurs cartes d'électeur et d'identité n'ont pas boudé leur devoir civique. Des convois ont été organisés pour leur déplacement vers des centres de vote. A Guiglo et à Bloléquin aucun incident n'a été enregistré dans le déroulement du vote. En dehors de l'engouement timide général, la population a voté dans le calme et dans la sécurité dans le moyen
Cavally.

Alexandre Lebel IlboudoEnvoyé spécial