• Des FRCI vers la CPI?
• Difficile marche vers la normalisation
Hier dimanche 11 décembre 2011, la chaîne de télévision France 5 a diffusé un reportage sur la crise post-électorale et le processus de normalisation en cours. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce reportage fait revivre les douloureux événements qui ont sanctionné la crise post-électorale à l'issue de la laquelle 3000 personnes- selon les chiffres officiels- ont été tuées. A Duékoué, théâtre de violents affrontements entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire et les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) qui soutenaient l'ancien président, Laurent Gbagbo, l'équipe de reportage a interviewé plusieurs victimes ou parents de victimes. Tous sont formels: les FRCI sont coupables de tueries en masse perpétrées dans leurs localités. Thérèse, une habitante de Duékoué, dit avoir formellement identifié ceux qui l'ont violée. « Il s'agit des FRCI », a-t-elle soutenu notamment à la chaîne de télévision France 5. Un autre proche de victimes témoigne avoir vu des soldats qu'elle assimile à des pro-Ouattara abattre son petit frère. « Ils l'ont tué sous mes yeux », a-t-elle indiqué. De façon générale, les populations de Duékoué espèrent que justice leur sera rendue. Elles souhaitent donc que les soldats des FRCI impliquées dans les tueries de Duékoué soient mis derrière les barreaux de la Cour pénale internationale (CPI). C'est à ce prix, disent-elles, que la réconciliation sera une réalité. Elles sont invitées, pour la plupart, à venir répondre aux questions des enquêteurs. A Duékoué donc, la vie reprend difficilement et les réfugiés retournent au compte-goutte. Selon le reportage, leur retour est d'autant plus difficile qu'il est subordonné à la sécurité. En clair, les réfugiés et déplacés interrogés souhaitent une sécurité renforcée avant de regagner leurs domiciles. Le président de la Commission dédiée à la réconciliation nationale, Charles Konan Banny, pense, lui, qu'il faut rétablir la confiance.
Interrogé, il a promis de travailler sur le dialogue qui a été rompu. « Tout le monde a peur.
Les Ivoiriens ont peur. On va faire de la pédagogie », a-t-il annoncé. Tout comme à Duékoué, les Ivoiriens qui se sont réfugiés dans d'autres localités de la Côte d'Ivoire souhaitent voir revenir rapidement la sécurité. En tout cas, le gouvernement s'attèle à résoudre la question, comme le témoigne le reportage. Le commandant Issiaka Ouattara alias Wattao, commandant en second de la Garde républicaine, entreprend des patrouilles pour faire chuter l'insécurité. Il a fait arrêter de faux éléments des FRCI conduites à son Qg, comme pour montrer qu'il veille au grain. Les Nations unies sont également à pied d'oeuvre pour aider au désarmement de ceux qui n'ont pas le droit de porter des armes. Le processus avance et plusieurs miliciens et autres soldats volontaires ont déposé kalachnikovs, pistolets et lance-roquettes pour retourner à la vie civile moyennant une carte de désarmement. Au bout du processus, ils doivent être réinsérés à la vie civile par les programmes crées à cet effet. Sur le volet normalisation de la vie sociale et économique, le résultat est satisfaisant, selon le reportage. Abidjan est présenté comme une ville en chantier. Les investisseurs reviennent et la Côte d'Ivoire respire mieux. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'industrie, croit dur comme fer comme que la Côte d'Ivoire peut rattraper le retard qu'il a perdu en cinq ans si rien ne vient tout chambouler. Ouattara s'y attèle, si on en croit le reportage diffusé par France 5. A côté de ce tableau, l'on note la reprise difficile des activités politiques par le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ancien président. Son secrétaire par intérim chargé de la jeunesse, Koua Justin, tente tant bien que mal d'organiser les jeunes du FPI. Même si c'est difficile, il espère que son parti réussira à revenir aux affaires. En tout cas, en Côte d'Ivoire, selon le reportage, les populations tentent de reprendre goût à la vie. Et de nombreuses émissions ont été conçues pour leur redonner l'espoir de vivre.
Y.DOUMBIA
• Difficile marche vers la normalisation
Hier dimanche 11 décembre 2011, la chaîne de télévision France 5 a diffusé un reportage sur la crise post-électorale et le processus de normalisation en cours. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce reportage fait revivre les douloureux événements qui ont sanctionné la crise post-électorale à l'issue de la laquelle 3000 personnes- selon les chiffres officiels- ont été tuées. A Duékoué, théâtre de violents affrontements entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire et les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) qui soutenaient l'ancien président, Laurent Gbagbo, l'équipe de reportage a interviewé plusieurs victimes ou parents de victimes. Tous sont formels: les FRCI sont coupables de tueries en masse perpétrées dans leurs localités. Thérèse, une habitante de Duékoué, dit avoir formellement identifié ceux qui l'ont violée. « Il s'agit des FRCI », a-t-elle soutenu notamment à la chaîne de télévision France 5. Un autre proche de victimes témoigne avoir vu des soldats qu'elle assimile à des pro-Ouattara abattre son petit frère. « Ils l'ont tué sous mes yeux », a-t-elle indiqué. De façon générale, les populations de Duékoué espèrent que justice leur sera rendue. Elles souhaitent donc que les soldats des FRCI impliquées dans les tueries de Duékoué soient mis derrière les barreaux de la Cour pénale internationale (CPI). C'est à ce prix, disent-elles, que la réconciliation sera une réalité. Elles sont invitées, pour la plupart, à venir répondre aux questions des enquêteurs. A Duékoué donc, la vie reprend difficilement et les réfugiés retournent au compte-goutte. Selon le reportage, leur retour est d'autant plus difficile qu'il est subordonné à la sécurité. En clair, les réfugiés et déplacés interrogés souhaitent une sécurité renforcée avant de regagner leurs domiciles. Le président de la Commission dédiée à la réconciliation nationale, Charles Konan Banny, pense, lui, qu'il faut rétablir la confiance.
Interrogé, il a promis de travailler sur le dialogue qui a été rompu. « Tout le monde a peur.
Les Ivoiriens ont peur. On va faire de la pédagogie », a-t-il annoncé. Tout comme à Duékoué, les Ivoiriens qui se sont réfugiés dans d'autres localités de la Côte d'Ivoire souhaitent voir revenir rapidement la sécurité. En tout cas, le gouvernement s'attèle à résoudre la question, comme le témoigne le reportage. Le commandant Issiaka Ouattara alias Wattao, commandant en second de la Garde républicaine, entreprend des patrouilles pour faire chuter l'insécurité. Il a fait arrêter de faux éléments des FRCI conduites à son Qg, comme pour montrer qu'il veille au grain. Les Nations unies sont également à pied d'oeuvre pour aider au désarmement de ceux qui n'ont pas le droit de porter des armes. Le processus avance et plusieurs miliciens et autres soldats volontaires ont déposé kalachnikovs, pistolets et lance-roquettes pour retourner à la vie civile moyennant une carte de désarmement. Au bout du processus, ils doivent être réinsérés à la vie civile par les programmes crées à cet effet. Sur le volet normalisation de la vie sociale et économique, le résultat est satisfaisant, selon le reportage. Abidjan est présenté comme une ville en chantier. Les investisseurs reviennent et la Côte d'Ivoire respire mieux. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'industrie, croit dur comme fer comme que la Côte d'Ivoire peut rattraper le retard qu'il a perdu en cinq ans si rien ne vient tout chambouler. Ouattara s'y attèle, si on en croit le reportage diffusé par France 5. A côté de ce tableau, l'on note la reprise difficile des activités politiques par le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ancien président. Son secrétaire par intérim chargé de la jeunesse, Koua Justin, tente tant bien que mal d'organiser les jeunes du FPI. Même si c'est difficile, il espère que son parti réussira à revenir aux affaires. En tout cas, en Côte d'Ivoire, selon le reportage, les populations tentent de reprendre goût à la vie. Et de nombreuses émissions ont été conçues pour leur redonner l'espoir de vivre.
Y.DOUMBIA