Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a réagi aux déclarations de Bernard Houdin, le Conseiller spécial de l’ancien président, Laurent Gbagbo.
‘’ Les dépouillements sont en cours. On ne peut donc pas donner à cet instant précis des chiffres qui parlent de taux de participation. Mais je voulais juste réagir aux propos de M. Houdin que j’ai trouvés très méprisants pour tous les efforts que les Ivoiriens font pour retrouver le chemin de la paix. Il me fait penser à cette nouvelle race de mercenaires à col blanc, et souvent à la peau blanche, qui viennent surfer sur des contradictions en Afrique, pour se faire un peu d’argent. Je pense qu’il dit des choses qui n’ont rien à voir avec les Ivoiriens. Aujourd’hui, il y a eu des élections.
L’enjeu de celles-ci, ce n’était pas un taux de participation, mais d’abord des élections apaisées. Elles se sont déroulées dans le calme. Vous parliez même de cinq morts. Il ne s’agit pas de cinq morts liés aux élections. Il y en a eu trois par accident, suite à la mauvaise manipulation d’une roquette ; ce qui n’était pas directement lié aux élections. Il y a eu un autre à Man, qui était candidat, et qui avait été accidentellement brûlé. Il y a un seul mort, suite à des échauffourées entre manifestants et Forces de l’ordre.
Je voudrais dire que nous sommes très heureux que ces élections, après tant d’années, se soient déroulées dans la paix. Il est vrai qu’il n’y a pas eu la grande affluence, mais ce n’est pas un événement propre à la Côte d’Ivoire. En général, on sait très bien que les élections législatives ne mobilisent pas autant que les présidentielles. Surtout que les gens, dans certaines zones, n’y voient pas les mêmes enjeux. M. Houdin parle de M. Gbagbo, son ami. Mais, lui a gouverné avec une assemblée qui a été élue avec un taux de participation de 32% en 2000, et pas plus.
Quelle sera la légitimité des résultats étant donné que le Fpi de l’ex-président Laurent Gbagbo a boycotté les élections ?
Nous aussi avons boycotté les élections en 2000. La légitimité, elle, sera pleine. Parce qu’elle ne viendra pas de la participation du Fpi. Elle vient du fait que sur 255 postes, il y a plus de plus de 1.200 candidats. Donc, elle est inclusive, et il y a une grande participation. On a fait planer les menaces sur des personnes, puis des responsables du Fpi se sont portés candidats malgré tout. Les partis de la Mouvance du président Gbagbo sont également dans la course. Le pouvoir en place n’a pas rejeté de candidature. Ce sont donc des élections inclusives ; ensuite, elles ont été transparentes, et se sont déroulées dans le calme. Tout le monde a eu droit à la télévision. Voilà ce qui créé la légitimité d’une élection.
Comment garantissez-vous la transparence de ces élections dont parlait Alassane Ouattara ?
Ces élections ont été transparentes. Beaucoup d’observateurs, parmi lesquels l’Onu, l’UA, la Cedeao, sont en Côte d’Ivoire. On n’a empêché personne de voter. La sécurisation a été un succès. Tous ceux qui voulaient voter ont exprimé leur choix librement. C’est cela la légitimité. C’est moi qui ai conduit les négociations avec les partisans de M. Gbagbo. Nous avons fait toutes sortes de concessions. Mais ils exigeaient qu’on oublie les 3 000 morts et qu’on libère M. Gbagbo avant d’aller aux élections. Comment voulez-vous insulter la justice de notre pays. Le président de la République et nous espérons continuer le dialogue pour aller de l’avant. Mais le renouveau et la reconstruction de la Côte d’Ivoire ne peuvent pas se faire au bon vouloir du Fpi.
Propos retranscrits par Ouattara Abdoul Karim sur France 24
‘’ Les dépouillements sont en cours. On ne peut donc pas donner à cet instant précis des chiffres qui parlent de taux de participation. Mais je voulais juste réagir aux propos de M. Houdin que j’ai trouvés très méprisants pour tous les efforts que les Ivoiriens font pour retrouver le chemin de la paix. Il me fait penser à cette nouvelle race de mercenaires à col blanc, et souvent à la peau blanche, qui viennent surfer sur des contradictions en Afrique, pour se faire un peu d’argent. Je pense qu’il dit des choses qui n’ont rien à voir avec les Ivoiriens. Aujourd’hui, il y a eu des élections.
L’enjeu de celles-ci, ce n’était pas un taux de participation, mais d’abord des élections apaisées. Elles se sont déroulées dans le calme. Vous parliez même de cinq morts. Il ne s’agit pas de cinq morts liés aux élections. Il y en a eu trois par accident, suite à la mauvaise manipulation d’une roquette ; ce qui n’était pas directement lié aux élections. Il y a eu un autre à Man, qui était candidat, et qui avait été accidentellement brûlé. Il y a un seul mort, suite à des échauffourées entre manifestants et Forces de l’ordre.
Je voudrais dire que nous sommes très heureux que ces élections, après tant d’années, se soient déroulées dans la paix. Il est vrai qu’il n’y a pas eu la grande affluence, mais ce n’est pas un événement propre à la Côte d’Ivoire. En général, on sait très bien que les élections législatives ne mobilisent pas autant que les présidentielles. Surtout que les gens, dans certaines zones, n’y voient pas les mêmes enjeux. M. Houdin parle de M. Gbagbo, son ami. Mais, lui a gouverné avec une assemblée qui a été élue avec un taux de participation de 32% en 2000, et pas plus.
Quelle sera la légitimité des résultats étant donné que le Fpi de l’ex-président Laurent Gbagbo a boycotté les élections ?
Nous aussi avons boycotté les élections en 2000. La légitimité, elle, sera pleine. Parce qu’elle ne viendra pas de la participation du Fpi. Elle vient du fait que sur 255 postes, il y a plus de plus de 1.200 candidats. Donc, elle est inclusive, et il y a une grande participation. On a fait planer les menaces sur des personnes, puis des responsables du Fpi se sont portés candidats malgré tout. Les partis de la Mouvance du président Gbagbo sont également dans la course. Le pouvoir en place n’a pas rejeté de candidature. Ce sont donc des élections inclusives ; ensuite, elles ont été transparentes, et se sont déroulées dans le calme. Tout le monde a eu droit à la télévision. Voilà ce qui créé la légitimité d’une élection.
Comment garantissez-vous la transparence de ces élections dont parlait Alassane Ouattara ?
Ces élections ont été transparentes. Beaucoup d’observateurs, parmi lesquels l’Onu, l’UA, la Cedeao, sont en Côte d’Ivoire. On n’a empêché personne de voter. La sécurisation a été un succès. Tous ceux qui voulaient voter ont exprimé leur choix librement. C’est cela la légitimité. C’est moi qui ai conduit les négociations avec les partisans de M. Gbagbo. Nous avons fait toutes sortes de concessions. Mais ils exigeaient qu’on oublie les 3 000 morts et qu’on libère M. Gbagbo avant d’aller aux élections. Comment voulez-vous insulter la justice de notre pays. Le président de la République et nous espérons continuer le dialogue pour aller de l’avant. Mais le renouveau et la reconstruction de la Côte d’Ivoire ne peuvent pas se faire au bon vouloir du Fpi.
Propos retranscrits par Ouattara Abdoul Karim sur France 24
