Le deuil qui a frappé, mercredi dernier, les habitants de Grand-Lahou a renforcé leur attachement à la démocratie.
Le tueur de mercredi dernier et ses complices se mordent le doigt au point de le couper. L’attaque à la roquette, par une bande armée, de sa concession n’a pas affecté le moral du vieux Koné Drissa. Lui et ses enfants dont Koné Fousséni et ses frères se sont rendus, hier, dès 7 h à l’Epp Grand-Lahou 2. C’est leur lieu de vote. Les Koné ont participé au scrutin législatif d’hier, sans crainte ni rancœur. « Pour le repos de l’âme de mon petit-frère et de mes deux nièces tués froidement nous n’avons pas le droit de laisser place à la peur.
J’ai voté aujourd’hui (dimanche, ndlr) pour dire à ceux qui pensent qu’ils peuvent nous réduire au silence qu’ils se trompent. La démocratie est l’arme des forts. Nous croyons à cela et la vérité triomphe toujours du mensonge et de la méchanceté», nous confie Fousséni. Nous sommes au domicile de la famille Koné, au quartier Farakôrô, à proximité du marché central. Le jeune planteur (café-cacao) de 32 ans nous montre les impacts des balles encore visibles au mur de sa concession.
« C’est lâche ce qu’ils ont fait. Mais nous restons debout », affirme en toute confiance Lanciné, le benjamin de la famille Koné. Selon elle, une plainte a été déposée après leur audition à la brigade de gendarmerie locale. « Les autorités militaires nous ont indiqué qu’une enquête est ouverte pour démasquer la bande de tireurs », explique notre interlocuteur. Comme Fousséni, Traoré Lanciné, Tanoh N’guessan ont accompli leur devoir civique en toute tranquilité à l’Epp N’Zida-Village non loin de la préfecture.
Sous l’œil vigilant de la police, de la gendarmerie et d’un détachement des forces onusiennes, les populations de Grand-Lahou et des villages environnants ont défié la peur d’éventuelles attaques à l’arme lourde. « Certes, nous portons le deuil de trois militants lâchement tués le mercredi 7 décembre dernier. Cependant, la meilleure réponse à cet acte ignoble c’est de participer au scrutin. On ne peut pas nous déstabiliser.
Nous sommes sereins et confiants », déclare Memmeuh Paul, responsable de la permanence du quartier général (Qg) du candidat du Pdci, Djaya Jean, rencontré sur place. Si la participation était moyenne au moment où nous quittons hier la cité de l’ex-maire Usher Assouan (15 h, ndlr), il n’en demeure pas moins que des difficultés organisationnelles et logistiques ont été observées. « Nous avons 74 lieux de vote et 111 bureaux de vote.
Nous avons eu un problème au niveau du dispatching. Mais ce fait révèle de la commission centrale à Abidjan. Nous nous attelons à régler ce problème. Il s’est signalé au niveau de certains villages comme N’guessankro », explique Sémon Kra Alain, président départemental de la Commission électorale indépendante (Cei). Au moment où nous mettions sous presse, M. Sémon nous indiquait que tous les obstacles ont été levés et les électeurs ont accompli leur devoir civique.
Ouattara Moussa, envoyé spécial à Grand-Lahou
Le tueur de mercredi dernier et ses complices se mordent le doigt au point de le couper. L’attaque à la roquette, par une bande armée, de sa concession n’a pas affecté le moral du vieux Koné Drissa. Lui et ses enfants dont Koné Fousséni et ses frères se sont rendus, hier, dès 7 h à l’Epp Grand-Lahou 2. C’est leur lieu de vote. Les Koné ont participé au scrutin législatif d’hier, sans crainte ni rancœur. « Pour le repos de l’âme de mon petit-frère et de mes deux nièces tués froidement nous n’avons pas le droit de laisser place à la peur.
J’ai voté aujourd’hui (dimanche, ndlr) pour dire à ceux qui pensent qu’ils peuvent nous réduire au silence qu’ils se trompent. La démocratie est l’arme des forts. Nous croyons à cela et la vérité triomphe toujours du mensonge et de la méchanceté», nous confie Fousséni. Nous sommes au domicile de la famille Koné, au quartier Farakôrô, à proximité du marché central. Le jeune planteur (café-cacao) de 32 ans nous montre les impacts des balles encore visibles au mur de sa concession.
« C’est lâche ce qu’ils ont fait. Mais nous restons debout », affirme en toute confiance Lanciné, le benjamin de la famille Koné. Selon elle, une plainte a été déposée après leur audition à la brigade de gendarmerie locale. « Les autorités militaires nous ont indiqué qu’une enquête est ouverte pour démasquer la bande de tireurs », explique notre interlocuteur. Comme Fousséni, Traoré Lanciné, Tanoh N’guessan ont accompli leur devoir civique en toute tranquilité à l’Epp N’Zida-Village non loin de la préfecture.
Sous l’œil vigilant de la police, de la gendarmerie et d’un détachement des forces onusiennes, les populations de Grand-Lahou et des villages environnants ont défié la peur d’éventuelles attaques à l’arme lourde. « Certes, nous portons le deuil de trois militants lâchement tués le mercredi 7 décembre dernier. Cependant, la meilleure réponse à cet acte ignoble c’est de participer au scrutin. On ne peut pas nous déstabiliser.
Nous sommes sereins et confiants », déclare Memmeuh Paul, responsable de la permanence du quartier général (Qg) du candidat du Pdci, Djaya Jean, rencontré sur place. Si la participation était moyenne au moment où nous quittons hier la cité de l’ex-maire Usher Assouan (15 h, ndlr), il n’en demeure pas moins que des difficultés organisationnelles et logistiques ont été observées. « Nous avons 74 lieux de vote et 111 bureaux de vote.
Nous avons eu un problème au niveau du dispatching. Mais ce fait révèle de la commission centrale à Abidjan. Nous nous attelons à régler ce problème. Il s’est signalé au niveau de certains villages comme N’guessankro », explique Sémon Kra Alain, président départemental de la Commission électorale indépendante (Cei). Au moment où nous mettions sous presse, M. Sémon nous indiquait que tous les obstacles ont été levés et les électeurs ont accompli leur devoir civique.
Ouattara Moussa, envoyé spécial à Grand-Lahou