Abidjan - Les premiers résultats des législatives de dimanche en Côte d`Ivoire doivent être annoncés lundi, un scrutin capital après la crise meurtrière de 2010-2011 mais boycotté par le camp de l`ancien président Laurent Gbagbo, qui s`est senti conforté par la forte abstention.
Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Yacouba Bamba, a annoncé sur la télévision publique RTI que les premiers résultats tomberaient lundi après-midi. Le visage de la nouvelle Assemblée doit être connu dans le courant de la semaine.
Quelque 5,7 millions d`inscrits étaient appelés aux urnes huit mois après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
Mais la participation a été faible, selon les observateurs, loin des quelque 70% de la présidentielle, un score historique.
La CEI n`a pas encore fourni de chiffre officiel mais, dès dimanche, son président Youssouf Bakayoko a averti que la mobilisation des électeurs aux législatives était en général assez basse, "autour de 35%".
Mais le camp Gbagbo qui avait décidé de boycotter le vote - à l`exception de quelques dizaines de candidats se présentant en "indépendants" - s`est empressé de pilonner le pouvoir du nouveau président Alassane Ouattara.
Ce "très faible" taux montre que l`électorat "n`a pas voulu légitimer son pouvoir illégal", a affirmé le porte-parole en exil de l`ancien président, Justin Koné Katinan.
Selon lui, les Ivoiriens ont aussi exprimé "par cette révolte silencieuse leur désaveu à son encontre pour avoir transféré illégalement le président Laurent Gbagbo à La Haye".
Incidents isolés
Arrêté le 11 avril après deux semaines de guerre, l`ex-chef d`Etat a été écroué fin novembre, juste avant le scrutin, à la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité.
Pour M. Ouattara, qui espérait "beaucoup mieux" que les quelque 32% des dernières législatives de 2000, le Parlement sera cependant "véritablement consensuel, démocratique et contribuera au renforcement de la démocratie".
Du côté des autorités, on se félicite en particulier qu`après une campagne ayant été marquée par cinq morts, les élections n`aient été émaillées, selon les premiers rapports, que par des incidents isolés.
Ainsi à Bonon (centre-ouest), "des individus armés ont dérobé du matériel électoral, dont des urnes", a indiqué le chef de la mission de l`ONU dans le pays (Onuci), Bert Koenders, qui a la charge de "certifier" le scrutin.
Le calme qui a régné "dans l`ensemble" dimanche "pourrait illustrer un développement positif après la violente crise postélectorale", a-t-il analysé.
La coalition présidentielle est assurée d`avoir la majorité des 255 sièges de la nouvelle Assemblée, faute d`adversaires de poids.
Mais le nouveau rapport de forces entre le Rassemblement des républicains (RDR) d`Alassane Ouattara et son principal allié, le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ex-chef d`Etat Henri Konan Bédié, sera décisif pour l`avenir, alors que la base du PDCI s`estime lésée depuis plusieurs mois.
Le scrutin, le premier organisé depuis la présidentielle, était un rendez-vous majeur après la crise récente, qui a conclu une décennie de tourmente et de violences pour ce pays de plus de 21 millions d`habitants, le plus riche d`Afrique de l`Ouest francophone.
tmo/cpy/ej
Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Yacouba Bamba, a annoncé sur la télévision publique RTI que les premiers résultats tomberaient lundi après-midi. Le visage de la nouvelle Assemblée doit être connu dans le courant de la semaine.
Quelque 5,7 millions d`inscrits étaient appelés aux urnes huit mois après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
Mais la participation a été faible, selon les observateurs, loin des quelque 70% de la présidentielle, un score historique.
La CEI n`a pas encore fourni de chiffre officiel mais, dès dimanche, son président Youssouf Bakayoko a averti que la mobilisation des électeurs aux législatives était en général assez basse, "autour de 35%".
Mais le camp Gbagbo qui avait décidé de boycotter le vote - à l`exception de quelques dizaines de candidats se présentant en "indépendants" - s`est empressé de pilonner le pouvoir du nouveau président Alassane Ouattara.
Ce "très faible" taux montre que l`électorat "n`a pas voulu légitimer son pouvoir illégal", a affirmé le porte-parole en exil de l`ancien président, Justin Koné Katinan.
Selon lui, les Ivoiriens ont aussi exprimé "par cette révolte silencieuse leur désaveu à son encontre pour avoir transféré illégalement le président Laurent Gbagbo à La Haye".
Incidents isolés
Arrêté le 11 avril après deux semaines de guerre, l`ex-chef d`Etat a été écroué fin novembre, juste avant le scrutin, à la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité.
Pour M. Ouattara, qui espérait "beaucoup mieux" que les quelque 32% des dernières législatives de 2000, le Parlement sera cependant "véritablement consensuel, démocratique et contribuera au renforcement de la démocratie".
Du côté des autorités, on se félicite en particulier qu`après une campagne ayant été marquée par cinq morts, les élections n`aient été émaillées, selon les premiers rapports, que par des incidents isolés.
Ainsi à Bonon (centre-ouest), "des individus armés ont dérobé du matériel électoral, dont des urnes", a indiqué le chef de la mission de l`ONU dans le pays (Onuci), Bert Koenders, qui a la charge de "certifier" le scrutin.
Le calme qui a régné "dans l`ensemble" dimanche "pourrait illustrer un développement positif après la violente crise postélectorale", a-t-il analysé.
La coalition présidentielle est assurée d`avoir la majorité des 255 sièges de la nouvelle Assemblée, faute d`adversaires de poids.
Mais le nouveau rapport de forces entre le Rassemblement des républicains (RDR) d`Alassane Ouattara et son principal allié, le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ex-chef d`Etat Henri Konan Bédié, sera décisif pour l`avenir, alors que la base du PDCI s`estime lésée depuis plusieurs mois.
Le scrutin, le premier organisé depuis la présidentielle, était un rendez-vous majeur après la crise récente, qui a conclu une décennie de tourmente et de violences pour ce pays de plus de 21 millions d`habitants, le plus riche d`Afrique de l`Ouest francophone.
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