Le Pdci, premier parti ivoirien, serait en perte de vitesse. Cette autre élection législative le démontrerait bien. Ce parti qui a toujours revendiqué la majorité sociologique du fait de son implantation sur toute l’étendue du territoire n’est plus à mesure de revendiquer ce statut. Après le premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, ce parti a été classé 3ème. Alors que ces législatives du 11 décembre apparaissaient comme une occasion pour le Pdci de rabattre le caquet à ses détracteurs il n’aurait pas fait mieux. En compétition avec le Rdr , tous deux membres du Rhdp, le parti d’Houphouët-Boigny aurait encore reculé. Le Rdr a visiblement pris le dessus dans certaines communes pourtant présentées comme les fiefs du Pdci. Daloa où le ministre Guy Alain Gauze avait, dans un passé récent offert huit (8) sièges au Pdci est tombé aux mains du Rdr. Aussi, qui aurait parié sur une défaite du Pdci à Yamoussoukro, village du Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et également fondateur du Pdci-Rda ? Il y a d’autres villes et circonscriptions acquises au Pdci qui lui aurait échappé. Plusieurs raisons pourraient expliquer ce recul du parti sexagénaire. Selon des personnes, ce recul du Pdci pourrait s’expliquer par le fait que certains candidats n’ont pas été choisis avec l’accord de la base. Et cela a eu pour conséquence immédiate la non mobilisation des militants. Ensuite, le cas des indépendants qui encore une fois auraient partagé les voix avec les candidats officiels. Enfin, le manque de mobilisation des militants pourrait également expliquer la relative défaite du Pdci. En attendant les résultats définitifs, il faut dire qu’il y a beaucoup à revoir au Pdci qui a servi quarante ans (40) ans de paix à la Côte d’Ivoire même si au final, la victoire est Rhdp. C’est maintenant donc qu’il faut préparer les élections municipales annoncées pour mars-avril 2012. En corrigeant ce qui n’a pas marché.
A .B
A .B
